SNK REBIRTH est un forum basé sur le manga Shingeki No Kyojin. L'intrigue se détache de l'oeuvre originale à partir de l'expédition contre le Titan Féminin. 10 lignes minimum - Rp violent toléré.

En ce moment
Erwin Smith est accusé du meurtre de Naile Dork, fait sinistre effectué lors de l'investiture du roi. Destitué de son grade et de son poste de commandement, le meneur du corps d'expédition se retrouve derrière les barreaux en attendant son jugement. En plus d'être assignés au sein des murs, le bataillon d'exploration se retrouve maintenant sans commandant (tout comme les brigades) et la risée de l'armée. Une enquête interne est en cours et chaque soldat doit passer sous le peigne fin de la justice afin de prouver son innocence.
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Walking the tightrope [Arndt]
Katerina Volkov
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Mar 3 Sep - 23:47
Walking the tightrope


Les écuries baignaient dans le plus grand des calmes lorsque Katerina y arriva. Fermant les yeux, elle inspira un bon coup l’odeur des chevaux et de la paille, se repaissant des bruits familiers. Les hennissements occasionnels, un sabot sur le sol, un cheval qui mâchonne son foin. Rien de tel pour l’apaiser. Elle n’y était pas pour le plaisir pourtant. Sauf si on supposait qu’être auprès des chevaux était un plaisir - et pour elle c’était le cas. Officiellement, elle était de corvée de nettoyage de fumier ce jour-là. Ma foi, ce n’était pas si mal. Ça pouvait être pire. Ça pouvait toujours être pire..

N’y pense pas !

Peut-être que pendant ses jours de recrue, ses formateurs pensaient que nettoyer les boxes était une corvée, mais pas elle. Elle avait toujours aimé les chevaux, elle savait que la vie d’un soldat pouvait dépendre de sa monture ; prendre soin de sa monture et de son logement était..normal, d’un côté ? Encore maintenant, c’était avec joie qu’elle mettait la main à la pâte (ou dans le crottin ?). Surtout avec le nombre d’expéditions dont elle n’était ressortie que grâce à sa monture, sa rapidité, son courage, son mystérieux instinct qui l’avait poussé à revenir vers elle malgré la menace des Titans..

Arrête !

S’arrêtant devant un des boxes, Katerina s’adossa tranquillement à la porte. “Pilgrim!” appela-t-elle doucement, et le grand cheval alezan leva la tête, s'approcha d'elle.. “Bonjour mon gros.”, fit-elle en gratouillant son encolure. “ Tout va bien aujourdh’ui ?” Comme s’il pouvait lui répondre. Oui, elle était possiblement complètement folle de ce cheval. Impossible de ne pas s’y attacher. Pourtant quand elle l’avait vu pour la première fois, elle avait cru à une blague assez drôle. Quelqu’un avait décidé que son cheval serait aussi roux qu’elle, un bel alezan cuivré portant deux balzanes et une large liste. Et ma foi maintenant ils formaient une bonne équipe. Pour le moment, jamais il ne l’avait laissée tomber. Dans tous les sens du terme. Tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était que  si..si le Bataillon était dispersé pour de bon, qu’elle pourrait le garder, qu’elle ne le laisse pas tomber elle.  Grand-père aurait bien assez de place dans ses écuries, non ? Pour une fois qu’elle lui demanderait quelque chose...

Le mieux cependant  serait qu’on n’en arrive pas là. Surtout pas. Mais en attendant, il fallait continuer à effectuer les tâches quotidiennes. Entretenir les écuries en faisait partie. C’était son travail. Et à défaut, elle pouvait..penser à autre chose. Oublier ce craquement si caractéristique d’un corps heurtant un arbre. Oublier le sentiment d’horreur qui l’avait étreinte, ses cris de bête blessée en voyant son cadavre, ses larmes qui ne pouvaient cesser de couleur, cette envie de vomir,  et cette culpabilité qui ne la lâchait jamais, jamais, jamais. Elle aurait du être plus réactive, elle aurait dû l’aider, et même si ça n’avait pas marché elle serait morte avec lui. Elle n’était pas assez forte, elle ne l’avait jamais été, et une fois de plus Immanuel en avait payé le prix. C’était sa faute - entièrement sa faute.

C’est toi qui l’as tué, au fond.
Idée sournoise et pernicieuse qui faisait son chemin dans son esprit, s’y gravant lentement - et de manière permanente. Tu n’as pu que détaler comme un lapin.Comme toujours. Tu ne sais faire que ça. Même t’engager, c’était une forme de fuite.

Et comme si souvent ces derniers jours, un sanglot lui échappa.
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Mer 4 Sep - 1:34
Un nouveau jour venait de se lever dans la vie d'Arndt Kandle, pauvre soldat du bataillon d'exploration. Il avait arrêté de compter les jours depuis son arrivée ici. Dans un premier temps, c'était avant tout pour se rappeler, oui, se rappeler qu'il était toujours en vie. Chaque fois qu'il ouvrait les yeux, c'était une petite victoire à ses yeux. Néanmoins, au fil du temps il avait arrêté. Pourquoi ? C'est simple. Il s'était vite rendu compte d'une chose : être en vie n'était pas forcément une raison suffisante pour se réjouir. 

Chaque jour apportait son lot de mauvaises nouvelles, peines et tristesses. Est ce que cela valait le coup de souffrir autant ? C'était donc ça, "vivre." ? Quand on y réfléchissait bien, le prix était bien trop élevé. Il n'était d'ailleurs pas rare de voir des soldats décident d'en finir plutôt qu'être dévorés vivants. Cela demandait un certains courage, Arndt n'était pas du genre à juger ces gens-là... Il mentirait si il vous disait qu'il n'y avait jamais pensé, ne serait-ce qu'une fois. Par chance, ce n'était plus vraiment le cas. L'interdiction de sortie pour les membres du bataillons d'exploration avait tout de même remonté le moral des troupes. Ils ne volaient plus, mais la mort ne leur faisait plus peur. C'était peut-être un mal pour un bien... Enfin, peu importe....

Arndt s'était levé assez tôt ce matin. Il avait accepté de remplacer un de ses camarades dans une tâche d'inventaire. Il le faisait souvent, rendre service. Peut-être trop d'ailleurs. Il était sans doute trop gentil, oui... sans doute. Mais bon, il était comme ça... Les gens ne changent pas vraiment au final. C'est une de raisons qui pouvaient expliquer pourquoi il était tant apprécié de ses collègues. Enfin, les personnes qui pourraient vous en dire réellement beaucoup sur lui étaient parties depuis longtemps... Pour ce qui était des autres, il pensait être vu comme un camarade apprécié, respectable et respecté de leur part. Il ne savait pas vraiment en fait... Mais c'était l'image qu'il pensait renvoyer. Il se tromper peu-être...

La petite besogne se passa tranquillement. Il ne s'était pas pressé. Il prenait son temps pour ne rien n'oublier. Certes, il remplaçait un camarade mais ce n'était pas une raison pour faire du sale boulot. Il compta et recompta encore et encore. Revérifiant qu'il n'avait rien n'oublier. Non. La liste semblait à jour. Parfait. Moins de travail en perspective. Dans le cas contraire, il aurait du contacter l'intendant, qui aurait contacté l'administration et il aurait fallut recompter l'ensemble du hangar... Et pour ça, il n'avait pas signé du tout. Par chance, rien de tout ça n'était arrivé... Après plus de deux heures à compter les caisses, c'était enfin la libération.

Le brun s'était alors dirigé directement vers le grand hall du QG, histoire de souffler un peu. Il décida alors de s’asseoir à une table. Il pu alors pratiquer une activité dont il était plutôt doué... Boire un bon thé? Enfin, il aurait aimé pouvoir profiter de son thé. Alors qu'il était sur le point d'entamer le breuvage, l'intendant vînt déposer un document sur table. Encore du travail ? Non merci. 

Enfin, le brun se  décida en regarder plus en détail le bout de papier. Il s'agissait des assignations du matin aux différentes corvées. Pourquoi lui donnait-il ça ? Il avait déjà fait sa part. En parcourant la feuille, la raison lui devînt alors évidente. Un des noms lui semblait plutôt familier... Très familier même. Il n'hésita pas longtemps. Il attrapa la feuille et la plaça dans sa poche. Il allait avoir encore plus de boulot. La pause thé se sera une autre fois.

Il ne lui fallût pas très longtemps pour arriver aux écuries. Évidemment, elles n'étaient pas loin, question de logistique. En arrivant, la porte était déjà ouverte, forcément. Il espérait la croiser là en train de se la couler douce. Il pourrait alors lui mettre un petit coup de pression, pour rigoler. 

La relation entre Arndt et Kate était singulière. Il était assez difficile de mettre des mots là dessus. Il l'aimait autant qu'elle le désespérait. C'était... particulier. Elle pouvait autant l'épuiser que le mettre de bonne humeur. En parlant de bonne humeur... 
Ce coup-ci, il semblerait qu'elle en avait plus besoin que lui. Arndt s'était engouffré dans le bâtiment... néanmoins, au lieu de dire quoi que se soit, il resta là, figé. Il l’observait. Elle ne travaillait pas... Mais elle ne se la coulait pas douce non plus. Il s'approcha alors. Tout lui devînt alors un peu plus clair... Il savait très bien ce qui était en train de se passer. Il se glissa alors derrière elle. Il plaça sa main sur sa le sommet de sa tête et la força alors à se blottir contre lui.

- Alors p'tite tête... Commença le brun.
On a un gros chagrin ?
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Katerina Volkov
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Mer 4 Sep - 23:31
Walking the tightrope


C’était toujours pareil. A peine se retrouvait-elle toute seule, que la rouquine avait les nerfs qui lâchaient. Avant de commencer ses corvées, au moment d’aller se coucher ; pour un oui ou pour un non. Elle voyait Immanuel partout. Chaque centimètre du Quartier Général lui rappelait son petit ami..et ce qu’elle avait perdu. Alors forcément parfois elle ne pouvait plus prétendre que tout allait bien ; il fallait qu’elle évacue ce trop-plein d’émotions. Mais ça arrivait toujours au pire moment ou au pire endroit. Comme les écuries. Alors que les chevaux étaient des vraies éponges à émotion, pleurer comme un bébé était vraiment la meilleure des choses ! Mais au moins..au moins personne ne la voyait !

Sauf ce matin-là apparemment.Elle sentit une main sur le sommet de son crâne, une main qui la força à se retourner, pour se retrouver le nez contre un torse. Un regard vers le haut plus tard, elle vit que c’était Arndt ; un nouveau sanglot la reprenant, elle le serra fort contre elle. “Quoi, même pas trois mois qu’elle a perdu son petit ami et elle se réfugie déjà dans d’autres bras?” aurait-on pu penser. Sauf que non. Il n’y avait jamais eu ce genre d’ambiguité entre eux. Déjà justement parce qu’elle avait quelqu’un, mais ensuite..elle ne l’avait jamais vu de cette manière ? Arndt, c’était simplement le grand frère qu’elle n’avait jamais eu. Et elle adorait le faire tourner en bourrique..d’habitude.

“La petite tête t’emmerde, Kandle.” répliqua-t-elle. Ca c’était dit, mais ce n’était pas méchant. Ce n’était pas de sa faute si Arndt la toisait de vingt bons centimètres ! Elle n’avait pas demandé à être si courte sur pattes par rapport à lui !  “Il fait pas trop froid là-haut ?”

Oui c’était un peu bas mais eh, c’était comme ça. Les amitiés un peu vaches, c’était très bien aussi. Elle avait toujours aimé taquiner son comparse. C’était drôle. Et puis, il l’avait cherché non ? Il l’avait appelée “p’tite tête” quand même !

“Tout va bien”, prétendit-elle. “J’ai du faire une allergie ou quelque chose de ce genre.”

Oui bien sûr. Ça aussi c’était du Katerina tout craché : raconter des énormités pour noyer le poisson. Ce n’était pas exactement mentir. Mais..mais elle ne voulait pas admettre devant autrui, fût-ce Arndt, qu’elle avait pleuré comme une enfant. Fière, la gamine ?Oui.  Beaucoup trop.  Elle ne voulait pas admettre qu’elle aussi pouvait craquer comme ça. Comment faisait donc le Caporal Livaï pour ne pas hurler alors que toute son escouade sauf Jäger avait été décimée ? Elle, elle serait devenue folle. Déjà qu’elle avait l’impression de l’être devenue..parfois.. Après il n’y avait peut-être pas le même attachement émotionnel mais..mais..quatre personnes d’un coup..Ce qui lui rappelait.

“...Ça faisait longtemps que tu étais là?”

Histoire de voir si elle s’était ridiculisée longtemps en public ou non. Si ça se trouve il venait juste d’arriver et n’en avait pas vu beaucoup. Même si évidemment c’était déjà trop. Parce que Katerina Volkov ne pouvait pas craquer comme ça. Parce que d’habitude elle faisait preuve d’un optimisme sans faille, parce que d’habitude elle essayait toujours de réconforter ses camarades qui perdaient des proches pendant les expéditions..et que maintenant que cela lui arrivait...elle n’arrivait pas à remonter proprement la pente.
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Jeu 5 Sep - 13:33
Arndt savait très bien ce qui était en train de se passer. C'était ce qui arrivait souvent. Il connaissait plutôt bien cette petite. Il connaissait plutôt bien Immanuel...aussi. Cette histoire était belle... Mais elle devait mal finir, c'était écrit. Malheureusement. Néanmoins, ce n'est pas le genre de situation où tu peux dire : "Je vous l'avais dis." Non. Enfin. Il était mal placé... Arndt n'avait jamais eut ce genre de relation qui que se soit, il était mal placé pour juger qui que se soit. Au moins, ils avaient été heureux le temps que cela est duré. C'est déjà une chose à quoi se rattacher pour des membres du bataillon.

Oui. Arndt savait très bien que le jour où ils pourront ressortir, il finirait par se tuer un jour ou l'autre. Il tenterait de repousser ce délais le plus longtemps possible... Mais il le savait, il était déjà mort. Mais bon, c'est la vie. Il espérait juste mourir pour quelque chose de grand.

Il observa alors la jeune femme. Elle leva alors la tête pour apercevoir qui était le mystérieux inconnu. Une fois qu'elle reconnu le soldat, elle le prit dans ses bras. Il ne pu retenir un sourire... un sourire triste. Il fît alors de même. Resserrant son étreinte, il ne savait pas vraiment quoi faire d'autre. Il n'avait rien d'autre à offrir. 

Néanmoins, il espérait qu'au moins, elle se sentirait un peu mieux. Celle-ci répliqua alors à la première remarque d'Arndt par une petite insulte. Cette fois-ci, le sourire du brun était espiègle. Elle devait aller un peu mieux. Elle continua alors de plus belle.

- Froid ? Commença le brun. T'en fais pas. J'ai trouvé quelqu'un à qui me coller pour avoir chaud. Et puis... J'ai bossé ce matin, j'avais besoin de trouver quelqu'un à qui me frotter pour éponger ma sueur.

Petit échange de balle. Le brun avait commencé, puis Kate... Arndt était obligé de lui renvoyer la balle. C'était marrant. C'était comme ça qu'ils communiquaient entre-eux. C'était une relation plutôt spéciale. Mais au moins, c'était leur relation. Quelque chose sur laquelle chacun pouvait se rattacher à un moment ou à un autre. Vu le contexte, ils en avaient peut-être besoin. Arndt s'attarda sur le visage de son amie. 

Même si elle souhaitait le cacher, elle pleurait toujours à grosses larmes aux côtés de brun. Celui-ci attrapant la manche de son uniforme et frotta alors le visage de sa camarade pour effacer les perles salées de ses yeux et de ses joues. Oui. Elle était bien plus jolie comme ça de toute façon.

- Oui. J'en doute pas. Répondit alors Arndt d'une voix douce et posée mais de tout de même taquine
Saletés d'allergies, hein ?

Même si elle était triste, se moquer -gentiment- était le meilleur moyen de lui remonter le moral. Elle pensait à autre chose au moins... Comme trucider Arndt.. 

- Je suis là depuis un certains temps.. Mais si tu veux que je n'ai rien vu, alors je n'ai rien vu. Lui répondit Arndt.
Sinon, t'as besoin d'un coup de main ?

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Katerina Volkov
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Jeu 19 Sep - 12:40
Walking the tightrope


Le sourire à travers les larmes. Voilà ce qu’Arndt apportait à la jeune femme. Il n’avait pas besoin de dire grand-chose ; sa simple présence rassurante suffisait. Cette gentillesse et ce soutien qu’il lui avait toujours témoigné, derrière les taquineries ; et ses bras qui la serraient fort contre lui, qui lui rappellaient que malgré la situation des Bataillons et malgré ce qu’elle pouvait croire, elle n’était pas seule. Qu’il y avait encore quelqu’un qui tenait à elle, quelqu’un qui n’aimait pas la voir dans cet état de détresse profonde où elle sombrait depuis la 57ème expédition -depuis qu’on lui avait arraché le coeur, et qu’on lui avait explosé contre un arbre, ne laissant qu’une coquille vide. La meilleure moitié d’elle était morte ce jour-là, et cela c’était irréversible. Pourquoi essayer de se lier avec ses camarades puisque de toute manière, ils allaient mourir? Hein? Hein ? Sauf qu’ignorer ses camarades, elle ne le pouvait pas.  Cela signifiait renoncer à son amitié avec Arndt, parce que chez elle c’était tout ou rien, parce qu’elle ne pouvait pas continuer à lui parler en ignorant tout le reste des soldats du Bataillon ; c’était tout bonnement impossible. Il lui était trop précieux. C’était égoïste, elle le savait. Mais elle n’avait jamais prétendu ne pas l’être.   Elle avait besoin de lui, du soutien qu’il lui apportait. De sa capacité à lui faire ressortir sa repartie du placard, là où elle pensait qu’elle n’aurait plus jamais à s’en servir.

Alors oui. Elle continuerait à se lier aux nouvelles recrues, à les voir mourir et à en souffrir comme une bête.
Parce que c’était ça être humain.
Et qu’aux dernières nouvelles, Katerina était humaine.

“Espèce de sale profiteur”, grommela-t-elle, la tête toujours fourrée dans le torse de son ami/grand frère de coeur. Ouais, c’était un peu gonflé de sa part, vu la situation. Qui profitait de qui, entre les deux, là ? La réponse n’était pas très claire. Mais elle eut une exclamation de dégoût à la phrase suivante de son ami, avant de s’ éloigner d’un coup. “Tu es ignoble, tu le sais ça ?” Et pourtant, elle savait que c’était plus ou moins une blague. Elle avait agi trop vite. Sans réfléchir. Comme toujours, n’est-ce-pas ?

Pourtant, malgré sa blague au goût douteux -sudoral, même- , Arndt se mit ensuite en tête de lui essuyer ses larmes à l’aide de sa manche, et la rouquine retint un nouveau hoquet. Depuis combien de temps ne lui avait-on pas témoigné un simple geste d’amitié, comme ça ? Allez savoir. Probablement qu’elle n’en avait pas tellement, des vrais amis. Il fallait pouvoir la supporter..

“Ouais. Elles sont toute aussi terribles que ton sens de l’humour.” Encore un léger tacle. En temps normal, probablement qu’elle lui aurait flanqué un coup sur le bras, mais pas maintenant. Pas aujourdh’ui. Un jour peut-être. Quand elle irait mieux, quand la douleur ne l’écraserait plus dès qu’elle avait le malheur de laisser son esprit vagabonder, quand ses crises de larmes ne surviendraient plus aux moments les plus improbables.

“J’aimerais mieux ne pas en parler. Pour le moment.” De toute façon, Arndt savait ce qu’il se passait, pas vrai ? Il savait pourquoi elle était dans cet état la moitié du temps. “S’il te plaît.”Et elle ne voulait pas non plus qu’il ait le malheur de mentionner ça à n’importe lequel de leurs supérieurs. Sinon elle risquait une mise à pied plus ou moins temporaire et ça..ça, non.L’armée c’était tout ce qui lui restait dans la vie, la seule chose pour laquelle elle avait un minimum de talent. (Si elle pouvait dire.) Si on lui enlevait ça..c’était la fin des haricots, quoi..

Après quoi, Katerina respira un bon coup, réajusta son uniforme. La vie continuait malgré tout, et ces écuries n’allaient pas se nettoyer toutes seules. “Ouais. Il faudrait qu’on mette les chevaux au pré pour pouvoir nettoyer plus facilement les stalles. J’ai pas envie de me prendre un coup de sabot, bizarrement.” Se détournant, elle gratouilla ensuite à nouveau l’encolure de son rouquin préféré. Elle avait la prétention de bien connaître sa propre monture, mais..mieux valait ne pas prendre de risque, hein. En matière de blessure stupide, ça serait certainement le summum..
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Sam 28 Sep - 1:40
Arndt ne faisait pas seulement ça par gentillesse. Certes, il aimait beaucoup cette "gamine", vraiment... Mais il faisait aussi ça pour qu'elle se remue un peu le popotin.
Il avait déjà l'habitude d'être aussi joyeux qu'un cadavre, il n'avait pas envie de voir la même chose chez elle, surtout pas chez elle. De plus, les temps n'étaient pas propices à se genre de comportement.

Il savait que c'était dur pour elle... mais même, peu importe. Bon, après, il n'allait pas lui mettre de petites claques jusqu'à ce que ça passe, ce n'était pas son genre... Quoi que... Pour l'instant, la seule chose qu'il pouvait faire c'était être à ses côtes... Mais il serait toujours là, derrière elle. Toujours à protéger ses arrières, la poussant à continuer.
Si il ne faisait pas cela, avait-il le droit d'être appelé son "ami" ? Il ne pouvait pas porter son fardeau... Mais pendant quelques instants, il essayait de la libérer de ce sentiment qui rongeait son cœur.

C'était la meilleure chose qu'il pouvait faire de son existence. Enfin... Pour l'instant, la meilleure chose qu'il pouvait faire c'était de lui donner un coup de main... Pour être honnête, après avoir fait ses corvées ce matin, il était un petit peu claqué... Et il avait demandé avant tout par politesse fugace...

Il s'attendait à ce qu'elle l’envoi balader, un peu comme d'habitude. "Tu crois que je peux pas le faire tout seule, Arndt ?" C'est le genre de choses qu'il aurait bien voulu entendre histoire d'aller se mettre au lieu tranquillement et de profiter du repos qu'on lui avait offert pour le reste de la journée... Si elle savait ça, elle l'enverrait réellement balader... Avec des petits.. "Tu es le pire ! Tu es le pire." Rien qu'en y pensant, il ricana intérieurement (ouais... C'est plutôt rare, vaut mieux savourer l'instant, il pourrait ne plus jamais réapparaître!).

Il écouta alors les explications de la jeune femme en silence. Ah les chevaux... C'était une vraie histoire d'amour entre eux et le bataillon.
Cette branche, en utilise à peu près pour tous ses déplacements en mission hors des murs.. En temps normal, cela représente.. enfin, représentait plus ou moins, quatre-vingt dix pourcent... Eh oui, ça en fait du cheval... De base, la plupart des soldats avaient un cheval attitré...

Il paraît que c'était pour renforcer les liens de confiance entre eux et les animaux? En dehors des murs, il est vrai que cela pouvait toujours être utile. De plus, les titans ne s'attaquant pas au chevaux, ce n'était pas très grave de revenir sans quelques spécimens... Et puis, à l'extérieur... C'était avant tout les chevaux qui rentraient sans cavaliers. Le sien ne faisant pas exception... C'est la vie..

- Bon... Faisant ça rapidement alors. Il s'approcha d'un coin de l'écurie pour retirer sa veste beige au couleur du bataillon pour se retrouver dans sa chemise blanche dont il remonta les manches et attrapa une paire de gants. Le brun s'avança alors vers deux boxes. Faisant attention à ses gestes, il s'occupa de sortir un, puis un second animal. Par chance, les rênes étaient attaches sur les deux beaux équidés... Attrapant le système d'harnachement, il tira légèrement dessus pour les attirer vers lui. Dès que tu es prêtes rattrape moi. Hop, hop, hop. Avançant vers la sortie, bien accompagné, il fini pour faire quelque pas et par disparaître complètement du champs de vision de la jeune femme.

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Dim 5 Jan - 23:47
De la bière à flot


La rousse se contenta de hocher la tête, très doucement, avec un “Merci, Arndt.” Peut-être qu’elle abusait un peu de la gentillesse d’Arndt, au fond. Il avait peut-être déjà fini ses corvées, et voilà qu’elle l’obligeait à l’aider avec les siennes. Sortir les chevaux encore, ça allait, ce n’était pas trop demandeur d’énergie...mais s’il voulait l’aider à nettoyer les stalles, là, ça allait chiffrer. Son ami avait probablement d’autres plans pour la journée..Après, est-ce qu’elle aurait pu vraiment le forcer, va savoir.. Mais...elle savait juste qu’elle ne voulait pas rester seule après avoir pleuré comme ça. Ou plutôt, qu’il ne le fallait pas. Que si Arndt ne restait pas avec elle, elle allait pleurer, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’énergie. Et le boulot n’aurait pas été fait dans les temps, et elle se serait faite engueuler.  Par ses autres camarades certainement, par ses supérieurs aussi.  Or, elle n’était pas vraiment d’humeur à subir des remontrances de qui que ce soit.

Alors il était temps de se mettre au boulot, pour ne pas y passer la journée. Ce n’était pas dans ces plans, elle qui d’habitude effectuait cette tâche rapidement et avec enthousiasme. Les autres tâches, elle renâclait un peu. Passer des heures à nettoyer les sols, les murs, les fenêtres, ce n’était pas tout à fait ce qu’il y avait de plus passionnant. Bon, c’était moins pire que de peler des patates, parce qu’elle finissait toujours par se faire mal d’une façon ou d’une autre avec le couteau. “Allez, Katya”, se murmura-t-elle à voix basse. “Bouge toi un peu, cocotte.” Elle attrapa donc le licol de Pilgrim avant d’ouvrir la porte du box de son cheval. Après lui avoir passé son licol, elle vérifia rapidement que tout allait bien, il ne s’était pas blessé pendant la nuit comme il le faisait parfois quand il était un peu trop nerveux de ne pas sortir, ses sabots étaient normaux aussi. Parfait.  Aussi le sortit-elle de son box, le tenant d’une main avant de faire de même avec son voisin.

“Parce que tu crois que tu peux m’apprendre à mettre rapidement des chevaux au pré ?” lança-t-elle d’un air moqueur une fois qu’elle le rejoignait devant le pré, les deux équidés la suivant tranquillement. Elle avait la prétention de savoir gérer ces bestiaux, mieux que la plupart des soldats du bataillon. Il fallait dire que son père l’avait mise sur un poney alors qu’elle avait quoi..six ans peut-être ? Avant que sa mère ne tombe malade en tout cas..Et depuis, elle ne s’était jamais vraiment éloigné des écuries, que ce soit celles des Volkov ou celles de l’armée. Alors bon.. Et au fond, peut-être qu’elle avait besoin de cette petite compétition entre Arndt et elle. Ça lui changeait les idées.Ca lui permettait d’oublier un instant sa peine. Ca lui permettait, un instant, de redevenir elle-même. La Kate un peu frondeuse, celle qui jetait son défi au monde. Celle qui avait dit un gros zut à sa famille en affirmant haut et fort qu’elle n’était pas comme eux, et qu’elle ne serait jamais une petite fille bien sage. Parce qu’en elle brûlait un désir de liberté que ni Grand-Père, ni Oncle Lonstantin ne pouvaient comprendre, encore moins réprimer.

Ce même besoin d’aller au-delà des Murs et qui avait signé la perte de Yulian, cet oncle qu’elle n’avait jamais connu. Qui signerait probablement sa propre perte aussi. Mais peu importait, parce qu’elle faisait ce qu’elle jugeait bon et juste, en suivant ce que son cœur lui disait.

Néanmoins, elle n’était pas tranquille.

“D’ailleurs tu as entendu la nouvelle ? Il paraît que certains d'entres nous vont devoir faire quelques missions avec les gens des Brigades, histoire de faciliter leur transfert...” Oh, qu’est-ce qu’elle avait râlé intérieurement en l’apprenant. “Je la sens mal, cette affaire..”

Et pas seulement parce qu’il y avait de bonnes chances que si elle était affectée aux Brigades, elle ne reverrait probablement plus beaucoup Arndt, et cela, elle n’était pas prête à l’accepter de sitôt.
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Mar 7 Jan - 1:57
Arndt avait commencé à s'avancer vers le pré avant d'être rejoint par Kate. Oh,oh.. Voilà que madame avait soif de défis.. Pour le coup, un léger sourire se dessina sur les lèvres du brun. Pourquoi ? Parce qu'il préférait largement la voir comme ça. Bah, c'est normal après tout... qui aimerait voir la personne qu'on.. apprécie pleurer ? Pas grand monde, bonne réponse.

Si il pouvait ne serait-ce que lui changer les idées pendant quelques minutes, alors il était content, vrai. Apparemment, ça semblait être le cas. Peut-être était-ce par bonne figure, mais Katerina semblait avoir reprit un peu du poil de la bête. Une bonne chose. Pendant ce temps là, les chevaux se laissaient guider sans sourciller. Brave bête.

On avait beau dire ce qu'on voulait, du bataillon, ils devaient être les êtres en qui chacun pouvait avoir le plus confiance. Enfin... Arndt avait confiance en quelqu'un d'autre aussi, beaucoup... La remarque de Kate lui fit alors tout de même arquer un sourcil.

Je ne crois rien... Commença t'il.
Je constate juste que tu es.. eh bien, à la traîne.

Eh oui, lui aussi il pouvait mettre des petits tacles. Certes, ce n'était pas bien méchant. C'était plus un "attention petite tête, moi aussi je peux sortir les griffes", enfin, sans l'infantiliser.. Il n'était pas vraiment sûr que Kate en est des griffes.. Ce n'était pas bien grave, elle avait bien d'autres atouts dans son sac, cette jeune femme.

Une fois sa pique lancée, Arndt se contenta d'avancer sans un bruit, un poil fier et très très amusé de s'être moqué -gentiment- d'elle.. Sorry not sorry, comme on dit en espagnol. Après s'être avancé de plus en plus de l'endroit où laisser les chevaux, une question se Kate cassa un peu ce moment de quiétude bien venu dans des journées parfois... difficiles..

Oui, pour le coup, elles étaient très difficiles... Peut-être que le brun aimait ça la difficulté... dans tous les secteurs.. ?

- Je me contente de ne pas y penser...

C'est vrai que récemment beaucoup de choses avaient secoué le bataillon.. C'était très spécial pour les soldats de vivre cette situation.. Enfin, pour lui cela ne changeait rien.

Il continuait de croire aveuglément Livaï, Erwin, Hange.. et tous les autres.. pourquoi croire la noblesse ? Les autres branches ? Non, c'était trop facile.. Ils n'attendaient que ça tout ces gens.. Ils voulaient les salir, les humilier... Mais ce qu'ils ne savaient peut-être pas... c'est que cela ne marchera jamais.

... et tu devrais en faire autant. Termina t'il alors à l'attention de son amie.
Pas besoin d'y penser, de se crisper... et d'y penser.. Pas besoin d'avoir peur... Par exemple moi, il y a peu de choses qui m'effraient... les brigades n'en font pas partie.. Ta bouille quand tu te lèves, à la rigueur... Mais certainement pas les Brigades...

Il prit alors une grande respiration... avant de se retourner vers Kate..

- Ne laisse pas toutes ces choses t'atteindre, Katerina. Ils n'attendent que ça. Et je les laisserai pas faire..
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Katerina Volkov
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Jeu 6 Fév - 23:48
Walking the tightrope


Et voilà qu’Arndt rentrait dans son jeu avec un sourire. Katerina souriait aussi, comme une effrontée, presque ragaillardie. Ce même sourire qui avait fait régulièrement lever les yeux au ciel sa belle-mère, ses instructeurs, et qui l’avait catégorisée comme sale gosse fauteuse de troubles, et qui n’annonçait rien de bon. Généralement. Mais aujourd’hui, ce n’était qu’une petite compétition amicale entre Arndt et elle. Rien de bien méchant. L’heure n’était pas aux sales coups ; avec le bataillon menacé de dissolution à tout instant, la rouquine estimait qu’il était de son devoir de ne pas embêter ses supérieurs par ses frasques. Et pourtant, elle parvenait presque à oublier que l’heure était grave, tirant la langue à Arndt lorsqu’il osa sous-entendre qu’elle était à la traîne, comme l’enfant qu’elle n’avait jamais vraiment été, avant de libérer Pilgrim et son compère équidé dans le pré. Les chanceux. Elle aurait tout donné pour être aussi insouciante qu’un cheval, avec pour seule préoccupation la nourriture et savoir quand elle pouvait aller se dérouiller les jambes dans un pré. Oui..Ca aurait été plaisant.

Parce qu’elle, elle avait le cerveau qui fonctionnait beaucoup trop. Elle avait toujours un millier de raisons de s’inquiéter. Présentement, ce n’était plus les Titans (ou moins, vu que le Bataillon était coincé à domicile, même si le risque qu’un autre Mur cède n’était pas inexistant), mais bien la dissolution du dit-bataillon. Et la perspective de passer une journée en plus en immersion dans les Brigades.Ce n’était pas fait pour elle. Si elle avait voulu y aller, elle aurait rejoint ce corps d’armée tout de suite ! Mais pas de chance pour Nile Dork (ou pas ?), c’était le discours d’Erwin Smith qui l’avait le plus convaincue..Enfin, si elle en avait eu besoin… Non pas que tout ça compte vraiment maintenant, pas vrai ? Le Commandant des Brigades était mort, celui du Bataillon emprisonné, et depuis c’était un bordel monstre dans l’armée.

“Veinard.” lâcha-t-elle. “Moi, je n’y arrive pas.”

Après, le brun avait certainement moins de griefs contre les Brigades qu’elle. Il ne savait pas, probablement, ce qui se passait dans la tête de la rouquine. Ni pourquoi elle s’était acharnée à éviter ce corps d’armée. Il n’empêchait qu’elle n’en pouvait plus, de rester ici à rien faire, à juste patienter en attendant qu’une décision soit prise. Ça n’aidait pas sa nervosité habituelle. Même si Arndt tentait de tourner ça à la rigolade, pour la détendre.

“Et comment tu sais à quoi je ressemble le matin ? Y a que mes camarades de chambre qui le savent, et aux dernières nouvelles, tu ne squattes pas dans les dortoirs des femmes.” Elle avait eu de la chance, elle avait toujours toutes ses camarades de chambre. Ce n’était pas le cas de tout le monde, et si au début elle avait pesté du manque d’intimité, elle devait admettre que c’était agréable, à force. Çà créait des liens. Ça permettait des longues discussions à cœur ouvert le soir. Ça permettait d’avoir toujours quelqu’un pour vous réconforter.

Ceci dit, il y avait bien une raison pour laquelle le brun aurait pu finir dans les dortoirs des femmes...Si une des soldates l’y invitait. Peut-être qu’il avait une petite amie dans le Bataillon. Kate n’en savait rien. Elle savait si peu de choses sur lui, au fond..juste que c’était son meilleur ami ici, et son meilleur soutien. Mais si petite amie il avait, c’était une sacrée chanceuse ; il était impossible parfois, mais c’était quelqu’un de bien. L’idée lui semblait un peu bizarre ceci dit, un vague malaise au niveau de l’estomac, comme s’il se contractait, en même temps que son coeur se serrait, sans qu’elle sache trop pourquoi.

“Tu ne comprends pas.”  La voix de Katerina lui semblait si incertaine, alors que son débit devenait saccadé. “La moitié de ma famille y est, dans les Brigades. J’ai même un oncle Caporal-chef là-bas. Et crois-moi, je n’ai aucune envie de les voir. On m’a toujours fait comprendre que j’étais la déception de la famille parce que j’étais une fille et trop indépendante, trop imprévisible, et une fois que j’ai rejoint le Bataillon, c’était foutu.” Elle commençait à trembler - de colère. “On m’a toujours dit que j’allais finir comme mon autre oncle, qui est mort pendant une expédition. Moi je dis - et alors, si je décide de finir comme ça, qu’est-ce-que ça change, bordel ? On y passe tous un jour ou l’autre. Autant que ça soit pour une cause.”Ses poings se serrèrent. “Rejoindre les Brigades, même pour un jour, ça voudrait dire que je cède et que je fais ce que tout le monde veut que je fasse. Et il n’en est pas question ! Jamais je ne serai une de ces sangsues qui profitent du système !”

Et surtout..Qu'est-ce qu'Arndt pensait qu'il pouvait faire contre sa famille ? Il n'y avait rien qu'il puisse faire. Elle devrait gérer ça toute seule. Si elle pouvait.
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Sam 18 Avr - 18:44

ft. Kate !

Croire avant de voir.


- Oui, je ne comprends pas. Je ne suis qu'un Kandle, après tout. Ces mots furent sifflés au gré du vent. 

Le brun jeta un coup d’œil autour de lui. D'abord, il observa le ciel, bleu. Qui le semblait si loin. Il pourrait même dire que devant une telle immensité, il se sentait jugé, prit de haut. Sans doute. Quelques nuages avaient décidé d'y élire domicile. Dans des formes diverses, ils se baladaient ça et là, parcourant cette mer azure à leur gré. 

Tantôt rapide, tantôt plus lent. Une bourrasque vînt sortir le jeune homme de sa rêverie. Ses cheveux virevoltaient dans une dance légère.. un mouvement confus mais structuré à la fois. Glissant une de ses mains jusqu'à sa chevelure, il en attrapa une bonne poignée avant de les attacher.  

- Tu n'as qu'à les rejoindre. 

Le soldat haussa alors les épaules...

- De toute façon, c'est ce qui finira par arriver.. Quand nous serons tous en prison.. où au bout d'une corde, ta famille fera en sorte que leur nom de soit pas associé à tout ça.
Pas besoin de te demander si ça va arriver, seulement quand... Répondit Arndt d'un ton laconique. 

Pour être honnête, cette idée le rendait presque heureux. C'était la porte de sortie de Kate, son échappatoire. C'était sans doute son seul joker.. et il était content que se soit elle qui soit dans cette position. Pour lui, si rien qu'une seule personne avait la chance de passer à travers autant que se soit elle. Oui, vraiment.

Le regard du brun se porta sur le champs alentours. Les temps étaient compliqués.. Ce genre de moments seraient peut-être bientôt rares. Enfin, c'était même sûr que ce serait bientôt le cas. Mais quand ? Ah.. la voilà la grande question. 

C'était presque le seul divertissement maintenant. Quand on y pense.. c'est presque consternant. Certains membre du bataillon on subit des interrogatoires, parfois musclés, voir pire.. Et lui, il était là au milieu d'un champs, alors qu'il fait beau.. à s'occuper de chevaux. Ahah, ce n'est absolument pas drôle..

Il se retourna alors. Il afficha un sourire en direction de Katérina. Sincère. Il réajusta son uniforme avant de s'adresser à elle.

- Fais ce que tu as à faire. Mais fais-le bien.
Utilise ta tête.. pas ton coeur. 

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Katerina Volkov
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Lun 15 Juin - 22:00
Walking the tightrope


Sa réponse ne se fit pas attendre. Là, Arndt devenait injuste dans son auto-dénigrement, et elle ne pouvait pas le supporter. “Ce n’est pas ce que j’ai dit, et tu le sais très bien.”  siffla-t-elle. Il ne pouvait pas comprendre, parce qu’elle n’avait jamais pris le temps de lui expliquer de quel milieu elle venait - que le nom Volkov n’était pas aussi anodin qu’il pouvait le croire.  Que d’un côté sa famille était terriblement bourgeoise, et que de l’autre,elle était aussi terriblement militaire. Et elle, elle qui préférait un langage plus libre et aimait à fréquenter ce que son grand-père appelait “le bas-peuple” et était une indisciplinée chronique, elle était aussi à l’aise dans ce milieu qu’un poisson hors de l’eau. Elle avait voulu laisser ça derrière elle, tout bêtement, être une recrue puis un soldat comme tous les autres, avoir des liens de camaraderie comme tout le monde. Peut-être qu’elle avait profité de l’ignorance d’Arndt ; profité d’être vue pour elle, et pas un reflet de ce qu’on l’on pensait de ses ancêtres..Mais le regrettait-elle ? Pas le moins du monde.

“Hors de question que je rejoigne les Brigades pour sauver ma peau.” Sa voix était aussi tranchante que ses lames.  Elle aurait pu gifler son ami - juste pour avoir pensé qu’elle obéirait à sa famille et abandonnerait le navire, juste pour survivre. Avait-il si piètre opinion d’elle ? “Arrête de raconter des conneries, t’es vexant là. Si on y passe, on y passe tous. Moi y compris. Je ne suis pas indispensable à ce point.” Tous ensemble dans les situations difficiles : l’essence même du Bataillon. “Je ne pourrais plus me regarder dans la glace si je vous abandonnais maintenant.”  Et se voir, à jamais, comme la pire lâche que ce monde ait porté. Non, si elle utilisait ses connexions -la blague- pour éviter la corde, elle risquait plutôt de mettre fin à ses jours. La culpabilité serait trop grande. Katerina  le savait - elle qui se détestait un peu plus chaque jour depuis qu’ils avaient remis le pied à Karanese sous le regard hostile de ses habitants. Elle qui avait survécu alors qu’Immanuel était mort. Mort pour elle, mort à cause d’elle, c’était du pareil au même. Lui qui avait le potentiel de devenir officier, avait tout sacrifié pour qu’elle survive. Tout ça pour ça.  Pour que le Bataillon soit dans la pire situation du monde.“Surtout que j’ai déjà assez fui.” Son arrivée à la 101ème brigade d’entraînement, sa première rencontre avec un Titan, la 57ème expédition ; elle n’avait fait que fuir. La situation présente ne lui paraissait guère différente d’une expédition par ailleurs : ils avaient quelque chose d’effrayant qui leur collait aux basques, et avançaient vers l’inconnu le plus complet.

Sauf que d’habitude, ils pouvaient compter sur les ordres du Commandant Erwin Smith..Le Commandant..

Il n’y avait que si elle était sûre de pouvoir aider le Commandant qu’elle pourrait accepter de demander un transfert de branche d’armée. Mais dans l’état des choses, c’était compliqué. Quels  appuis avait-elle dans cette affaire, hypothétiquement ? Aucun. Son grand-père devait être en train de protéger la réputation de la famille, à cette heure-ci. Soit en la présentant comme une excentrique ayant voulu couper les ponts, soit comme une pauvre chose qui s’était laissée embobiner. Rien de très probant, donc. “Malheureusement pour moi, j’ai la tête dure.”  Elle adressa un sourire innocent à Arndt. Le sourire qui voulait dire qu’elle avait une surprise sous son chapeau inexistant -ou plutôt une énormité à dire. “..Mais ce n’est pas une question de suivre son coeur ou non. C’est une question de morale. En rejoignant le Bataillon, j’ai accepté de mourir pour la cause. Que ce soit face à un Titan..ou là sur l’échafaud.”  Toujours extrême, la rouquine.  Mais elle refusait les demi-mesures. Peut-être qu’elle avait passé trop de temps  à ne penser qu’à elle, à s’apitoyer sur son propre sort - cette discussion avec Arndt, au moins, l’aidait à se retrouver et à raviver sa flamme. Katerina Volkov n’était pas du genre à se laisser abattre si facilement.

“...Ceci dit, c’est très gentil de ta part de t’inquiéter pour moi.”  Sa voix s’était faite plus douce. Elle comprenait bien qu’Arndt voulait qu’elle survive,et elle appréciait l’intention. Elle aimerait bien, aussi, ne pas mourir si tôt. “Mais je suis une grande fille. Je peux prendre soin de moi.”N’était-ce pas un mensonge pourtant d’un certain côté ? Est-ce qu’au fond elle n’avait pas été tellement protégée, tellement aidée, qu’elle était incapable de se débrouiller seule ? Par son père d’abord, par Immanuel ensuite et maintenant par Arndt ?

Question à laquelle elle avait, au fond, un peu peur de répondre, alors qu’elle repartait chercher deux autres chevaux pour les lâcher au pré.
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Dim 13 Juin - 0:50


 



- Je ne m'inquiète pas pour toi... Souffla alors Arndt.
Si je m'inquiétais, je t'attacherais à un cheval pour aller te jeter devant le QG de la Garnison. Peut-être que j'aimerais que ce soit ce que tu fasses, peut-être pas. Mais, c'est vrai que cela ferait bizarre de ne plus te voir. Ce serait bizarre et... triste. Enfin. Il lui adressa un sourire, sans qu'elle ne puisse le voir.

Le brun continua alors son chemin avec les chevaux qu'il tenait. Il marchait tranquillement, légèrement perdu dans ses pensées continuant d'avancer. Il ne fallut pas longtemps pour arriver jusqu'à la barrière. Là, un des chevaux précédemment sorti attendait. Il donnait l'impression qu'il voulait rentrer. Enfin, c'était juste une impression.

Il devait sans doute vivre sa meilleure vie ici. Loin de l'extérieur. Gambader toute la journée. Manger et dormir. Une vie de rêve, non ? D'ailleurs, Arndt se demandait ce qu'ils pensaient de tout ça... Est-ce qu'ils étaient contents ? Est-ce qu'ils se rendaient compte qu'ils ne risquaient pas de mourir ? Ou alors, pour eux était-ce la même chose ? Sans distinction ? Une banale sortie. Peut-être ne faisaient-ils pas la différence. Le soldat, s'arrêta sur cette pensée.

- Qu'est ce que tu veux, toi ? Tu veux ma photo ? Le brun venait de s'adresser au cheval qui attendait. Ils se contentaient de se fixer... Tellement longtemps que le brun secoua la tête. Allez, bouge de là. Il n'y avait rien de méchant, pour être honnête, cela le faisait même rire.

Arndt s'occupa alors de faire rentrer les deux affreux dans le pré sans que le petit rebelle n'essaye de s'enfuir. Une fois sa dure (c'est faux) besogne terminée, il s'arrêta un instant. Posant ses coudes sur la clôture, il prit un instant pour regarder le ciel en silence. Le ciel était plutôt dégageait, les nuages se déplaçant dans le ciel. La scène ressemblait à une peinture. Une magnifique peinture. Elle respirait la liberté.

Une liberté qui lui était chère. Peut-être était-ce la seule chose importante aujourd'hui ? Qui sait, il avait beau y réfléchir... il était sûr de ne pouvoir trouver la réponse. Peut-être devait-il chercher, encore. Ou alors, peut-être devait-il comprendre que chaque chose n'apporte ou n'attend pas forcément une réponse. 

Il soupira... 

Il réfléchissait trop. Peut-être avait-il beaucoup de choses en tête. Oui, peut-être. Un beau nœud. Comme beaucoup. Un grand mélange d'idées, de pensées.. de "trucs". Lesquels étaient importants ? Lesquels lui tenaient à coeur ? Sur lesquels tirer un trait...



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Katerina Volkov
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Sam 24 Juil - 18:38
Walking the tightrope


Katerina ne put retenir un sourire en entendant les paroles d’Arndt, un sourire un peu triste. Probablement qu’elle serait plus à l’aise à la Garnison qu’aux Brigades spéciales, c’est sûr, mais...ça ne serait jamais pareil que le bataillon d’exploration. Le bataillon d’exploration, ça avait été pour elle la liberté, l’opportunité de changer les choses (ou du moins d’essayer), la réalisation de la grande ambition de sa vie. Elle ne serait jamais heureuse ailleurs. Elle ne pourrait être une simple femme au foyer, elle ne pourrait rentrer à Sina. Elle pourrait peut-être devenir éleveuse de chevaux mais..pour quoi faire, avec un bataillon coincé entre les Murs? II fallait que cette situation s’arrête. Elle allait finir par devenir folle sinon. Elle n’était pas faite pour rester au même endroit toute sa vie, elle ne pouvait pas ignorer les Titans à l’extérieur.


“Tu me manquerais aussi, tu sais.”  avoua-t-elle. Arndt était le seul ami qui lui restait. Des connaissances plus ou moins proches elle en avait à foison, depuis le temps qu’elle était au Bataillon. Mais des amis..non, tout avait disparu entre les mâchoires d’un titan. “Quitte à choisir je préfère encore la Garnison aux Brigades..” Haussement d’épaules. “Faudrait qu’on essaye de voir si on peut pas être muté au même régiment, si on en arrive là. J’ai la flemme de tout reprendre à zéro pour me faire des potes..”  Parce que personne à part quelqu’un du Bataillon ne pouvait la comprendre. Il y avait des horreurs qui étaient indicibles.

Après quoi, elle retourna aux écuries prendre deux autres chevaux. Et elle songeait. Etre un cheval serait tellement plus simple. Pas de responsabilité. Elle songeait qu’elle aurait tout donné pour aller se promener un peu à cheval. Seule ou accompagnée. Juste. Quitter cette foutue base. Respirer un autre air. Oublier pour une heure tous les ennuis dans lesquels ils étaient plongés jusqu’au cou..

Quand elle ressortit, Arndt avait les coudes posés sur la barrière.  Discrètement elle mit les chevaux au pré, s’approcha à pas de loup et..tapota le dos d’Arndt. Elle aurait pu lui faire une blague, lui renverser un seau d’eau sur la tête, mettre de la paille dans ses cheveux. Elle était coutumière du fait, mais eh, il fallait bien s’amuser un peu pendant ses années de formation !


“Bah alors, tu laisses tomber ? Tu reconnais que je suis la meilleure avec les chevaux ?”  Elle n’avait pu s’en empêcher, souvenirs de son insouciance d’antan. Elle aimait raconter des bêtises, faire des blagues. Agir comme une gosse. Elle n’avait pas trop eu cette opportunité quand elle était petite. La moindre marque de spontanéité avait été mal vue.


“Plus sérieusement, arrête de réfléchir. Tu risques de te faire des cheveux gris avant l’heure, ça serait dommage.”  Derrière la plaisanterie, la vraie inquiétude. “Les boxes vont pas se nettoyer tout seuls hélas..” Oui elle savait que c’était sa responsabilité à elle, mais il s’était proposé pour l’aider, il assumait. “Et le caporal te tomberait dessus s’il te voyait là à rien foutre.”  Il adorait tomber sur les gens et leur reprocher un milliard de trucs donc..
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