SNK REBIRTH est un forum basé sur le manga Shingeki No Kyojin. L'intrigue se détache de l'oeuvre originale à partir de l'expédition contre le Titan Féminin. 10 lignes minimum - Rp violent toléré.

En ce moment
Erwin Smith est accusé du meurtre de Naile Dork, fait sinistre effectué lors de l'investiture du roi. Destitué de son grade et de son poste de commandement, le meneur du corps d'expédition se retrouve derrière les barreaux en attendant son jugement. En plus d'être assignés au sein des murs, le bataillon d'exploration se retrouve maintenant sans commandant (tout comme les brigades) et la risée de l'armée. Une enquête interne est en cours et chaque soldat doit passer sous le peigne fin de la justice afin de prouver son innocence.
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Homesickness - Rashieka
Milo S. Kleiss
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Milo S. Kleiss
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Dim 30 Oct - 20:18
Ô douce et belle liberté!

Milo a beau apprécier les paysages du camp d’entraînement, voir et revoir les mêmes horizons tous les jours commencent petit à petit à le lasser. Il est le premier à dire que la répétition est une bonne chose (parce que ça veut dire qu’il est encore vivant, qu’il est encore prêt à affronter la journée et à se battre) mais… ouais, voyager un peu ne lui ferait pas de mal.

Monture filant à travers les plaines et cheveux dans le vent. Des sensations lui rappelant les après-midi à la maison. C’est revigorant; c’est familier. Permission accordée par les stricts supérieurs (non il n’a pas forcé ni fait les yeux doux; oui, il a une excellente raison de rater de dures sessions d'exercices) il galope le plus vite possible vers Stohess. Pour ne pas manquer une minute et profiter à fond de la journée.

Il aurait voulu rentrer chez lui et se relaxer au milieu des chevaux. Voir Charly s’il est présent (mais ils auront l'occasion de se voir plus tard, pour sûr). Cependant, ses pensées sont tournées vers une certaine rousse. Depuis que son frère lui a annoncé la nouvelle des fiançailles, Milo a dû mal à cacher son excitation. Il veut absolument savoir tous les détails. Où se sont rencontrés les deux tourtereaux? Était-ce un coup de foudre, ou alors les sentiments se sont lentement développés? Quoiqu’il en soit, il est certain que ce soit une histoire grandiose; une histoire digne de l’indomptable Rashieka!

Milo sourit comme un idiot, heureux de pouvoir enfin passer du temps avec sa soeur. Techniquement, ils ne sont que cousins. Cependant la jeune femme répresente bien plus que ça à ses yeux. Elle l’avait épaulé quand il a eu besoin d’elle. Aujourd’hui est l'occasion de retourner la faveur; d’être présent dans un moment heureux.



L’astre lumineux est bien haut dans le ciel quand il arrive à la tranquille Stohess. Ventre gargouillant, le jeune l’ignore et observe le quartier qu’il ne connaît pas. L’enfance passée au domaine (au milieu de nul part) l’a éloigné -protégé- de ce monde qui paraît tellement faux; de ce monde coupé de la réalité. Les longues discussions avec Charlotte sur la bourgeoisie ne lui donnent pas envie d’appartenir à cette bulle de privilégiés. Les maisons sont riches. Trop propres, trop belles. Comme les jardins taillés avec précision.

Et pas une once de vie; tout n’est que beauté artificielle.

Il pose pied à terre devant l'élégante bâtisse et caresse affectueusement son cheval. Elle ressemble à toutes les autres, se fond parfaitement dans le décor luxuriant. Une devanture soignée et joliment décorée. Le jeune homme toque à la porte, réfrénant l’envie brusque de juste entrer sans annoncer sa présence. La porte s’ouvre sur une domestique.

Cheval et manteau sont pris en charge avant qu’il n’ait le temps de dire ouf.

L’intérieur de l’appartement est aussi soigné que la devanture. Aussi lisse, sans rien n’est de travers. Bamby se plaît-elle ici? L’endroit est trop calme, trop ennuyeux. On l’emmène dans un petit salon, on lui dit d’attendre. L'impatience monte rapidement. Milo fait les cent pas. De la porte aux confortables canapés; des canapés à l’une des bibliothèques. Il l’inspecte, touche les livres du bout des doigts. Prends un ouvrage, le pèse d'une main et l’ouvre. Les mots glissent sans qu’il ne lise vraiment. Milo le repose et va jusqu’à l’une des grandes fenêtres.

La porte s’ouvre doucement et son visage s’illumine immédiatement d’un grand sourire. Rashieka, enfin! Sans se préoccuper de quelconque bonnes manières, il se précipite vers sa sœur pour la prendre dans ses bras, affectueusement. Ça fait si longtemps et elle lui a manqué. Tendre geste interrompu par un raclement de gorge et il se sépare de la rousse à contre-coeur. Ah, la charmante tante Eva. Il ne l’avait pas vu pénétrer dans la pièce. Il met de la distance entre elles et lui.

Veuillez m’excuser pour mon comportement, Madame.” Mots qu’il ne pense évidemment pas. Il s’incline respectueusement (L’étiquette et les conversations faussement polies dont il se fiche). “Je suis ravi de vous revoir, toutes les deux.

Encore un mensonge. Il n’était venu que pour Rashieka.

J’ai appris pour tes fiançailles, mes félicitations.

Il espère qu’Eva quitte la pièce, les laisse discuter tranquillement. Sous son regard ardent, il doit faire attention à chacun de ses mots, respecter un protocole qui le fait bien rire.
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Rashieka B. Bartels
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Ven 27 Jan - 11:34

Rashieka attrapa la dernière épingle coincée entre ses lèvres pour la glisser méthodiquement dans son chignon. Ses longs cheveux rouges domptés, aucune mèche rebelle à l'horizon, elle se regarda longuement dans le miroir pour être certaine de n'avoir rien oublié. Tante Eva lui tirerait alors la crinière et la forcerait à tout recommencer, ce dont elle n'avait aucune envie.
Sa pauvre chevelure payait les frais de coiffures trop tirées et de façon répétées. Elle avait ternie, perdue en épaisseur. Rashieka fixa une seconde son reflet mais ne s'y attarda pas, trop effrayée par ce qu'elle y verrait à force de s'y perdre.
D'un geste léger, elle attrapa de la poudre rose et s'en tamponna les joues. Tante Eva lui avait demandé d'avoir une mine reflétant la bonne santé et la bonne humeur aujourd'hui. Et surtout, elle lui avait demandé de sourire absolument et de ne pas faire de faux-pas.

Elle n'avait pas précisé quel faux-pas, mais au fond d'elle-même, la rousse savait très bien.
Aujourd'hui, Milo venait lui rendre visite.
Aujourd'hui, elle ne devait rien dire, à part sourire et lui raconter avec quelle grande délicatesse et quelle grande gentillesse elle était accueillie ici, et comment les préparatifs du mariage la rendait si heureuse et comblée.

Elle avait envie de vomir.
Prise d'une nausée soudaine, elle le fit dans son pot de chambre.

***

Rashieka descendait les escaliers doucement. Elle avait enfilé la robe choisie par Tante Eva : d'un vert délicat qui ravivait la couleur de ses cheveux malgré leur perte d'éclat. Elle avait maigrie depuis les essayages, et on avait du lui faire un pli à la dernière minute. Elle pouvait sentir l'épingle à nourrice frotter dans son dos, contre sa peau. Des petits talons cachés sous le tissu de sa robe l'obligeaient à prendre son temps pour ne pas marcher dessus. Elle aurait choisi plus court, pour pouvoir faire de grands pas. Mais elle ne choisissait plus depuis longtemps.
En réalité, seulement quelques semaines, mais cela lui semblait une éternité. Un bon mois, peut-être deux. On s'activait pour la marier au plus vite, de peur qu'elle ne clamse avant la date fatidique.

Bamby se trouva devant la porte du salon où l'on accueillait les invités. Tante Eva n'était pas là, surement occupée à commander les demi-douzaines de gâteaux -qu'elle n'aurait pas le droit de toucher- et le thé, à vérifier que tout était parfait, et que chacun avait sa place. A force de réprimandes, elle avait fini par pouvoir laisser Rashieka obéir seule. Et elle le faisait, finalement, presque résignée. Elle avait un dur souvenir des premières semaines où, comme à une enfant, on lui faisait remonter sa robe et baisser ses dessous pour frapper la peau de ses fesses.
Humiliant.

Elle ne savait pas si Milo était arrivé déjà. Elle avait hâte de le voir, mais devait rassembler tout son courage pour ne pas fondre en larmes lorsqu'elle le  verrait. Aussi, elle s'était interrogée sur son cas : qu'en était-il de son implication dans cette histoire ?
Rashieka avait senti une partie de son âme mourir lorsqu'elle avait découvert que c'était Charlie qui lui avait arraché sa liberté et sa vie. Milo avait-il décidé lui aussi ? Était-il au courant des agissements de son frère ? Avait-il eu son mot à dire ? Venait-il la visiter pour lui dire de tenir bon ?
Oh, elle avait tant d'espoir de pouvoir rencontrer un allié de taille aujourd'hui.
Secrètement, elle espérait pouvoir le presser de partir aux nouvelles de Katerina. Pas une fois dans la journée, elle ne pensait à la soldate.
Avait-elle trouver le Loup ? Lui avait-elle dit ? Viendrait-il ? Elle espérait si fort que parfois, elle s'en sentait si vide.

Une inspiration et elle poussa la porte du salon délicatement, comme on lui avait dit de faire.

-

Il est là, si beau dans son uniforme. Ca y est, elle a déjà envie de pleurer, elle ne sait pas si c'est de joie, de fierté ou de désespoir. Elle n'a pas le temps de s'attarder sur ses émotions qu'il avale l'espace entre eux et qu'il est déjà là, tout contre elle. Elle veut l'attraper et le serrer si fort qu'elle espérerait le faire mourir d'amour, mais elle n'en a pas l'occasion.
Eva rentre et il l'abandonne déjà.
Pourtant elle s'y refuse, et lui accroche la main, ses doigts gantés désirant traverser le tissu pour toucher sa peau. Sa chair, son sang, lui voler sa candeur, partager un bout de sa lumière. Elle n'arrive pas à se défaire du sourire qui étire ses lèvres, pour répondre à celui de Milo. Elle sourit lorsqu'il s'incline, lorsqu'il salue Tante Eva, lorsqu'il se redresse, lorsqu'il respire, lorsqu'il vit. Elle sourit parce qu'il est en vie, parce qu'il est là, et parce qu'elle l'aime si fort.

Tante Eva attrape leurs mains, mais elle n'en a cure. Elle resserre l'étau de ses doigts, entrelacés dans ceux de Stiles. Elle essaye de se défaire de la prise d'Eva, avance vers les fauteuils, invite son frère à la suivre. Elle ignore sa chaperonne, ne lui offre aucun regard. Elle n'a d'yeux que pour lui. Elle ne comprend toujours pas comment se fait-il qu'il ne soit pas déjà marié, lui. Et puis elle se dit qu'aucune ne serait assez bonne pour lui.
Elle se perd dans la contemplation de son visage, de son corps d'homme qui grandit. Elle voit sa stature, sa musculature sous l'uniforme qu'il remplit à présent, même s'il reste fin et élancé. Ses épaules, ses bras, la façon dont il se tient. Elle est si fière. Elle le dévore comme une amoureuse éperdue. Combien de temps ? Depuis combien de temps ne l'a t-elle pas vu ?

Tante Eva fait les gros yeux, mais l'étiquette ne lui permet pas de réprimander Rashieka de vive voix. Elle est obligée de s'installer dans le seul fauteuil de libre, à côté de sa nièce, mais pas entre eux, comme elle aurait du le faire. Rash ne lui en a pas donné l'occasion, elle a instinctivement poussé Milo par la main, dans l'assise juste près de la sienne, toute de sourire, toute de regard qui refuse de lâcher le sien. Ses yeux bleus, sa frimousse, son sourire. Elle a de nouveau un coup de foudre.
Elle ne répond pas à ses félicitations, elle n'en a pas le coeur. Elle préfère oublier le mariage pour le moment.
Pour le moment, il n'y a que lui.

« Milo, tu m'as tant manquée. » Elle ne peut pas être plus sincère. « Tu n'as pas changé... Enfin je veux dire- » Bien sûr qu'il a changé. « Tu... Tu es très beau. Mais ça, elle lui attrape le bout du sourire avec douceur, c'est toujours pareil. » Et ça ne peut la rendre plus heureuse.

Ses yeux verts brillent d'émotions. Elle peine à trouver son calme, elle est presque euphorique, bien trop à l'étroit dans son corset.
Elle s'avance sur son siège, se rapproche de lui, prend ses deux mains dans les siennes et mange de nouveau son visage et tout son être, son exquise gourmandise. Elle se dit "Au diable les fondants au chocolat, je veux le dévorer tous les jours".
Et je crois qu'elle redécouvre le bonheur, tout simplement.

« Raconte moi tout. »

Tante Eva observe, mauvaise. Elle calcule le meilleur moment pour intervenir. Mais quelque part en elle sûrement, une part d'humanité est touchée par la vision qui se déroule sous ses yeux.
Rashieka n'est déjà plus la même qu'il y a une heure, lorsqu'elle vomissait dans son pot de chambre.
Elle s'oublie.
Elle ne voit que lui.

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Milo S. Kleiss
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Milo S. Kleiss
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Sam 11 Fév - 19:20
Une main se glisse dans la sienne. Des doigts si fins, si délicats, protégés d’un gant au tissu raffiné. Fragile, l’étoffe se décomposerait au moindre accro. Le contraste est flagrant avec ses propres mains. Elles sont devenues rugueuses avec le manque de soin; callosités apparentes ça et là à force de manier l’équipement. Avec l'entraînement. Milo ne la lâche pas et la serre tendrement en retour.

Et lorsque tante Eva attrape leurs mains, son éternel sourire se fâne légèrement. Les sourcils se froncent. Il est surpris par le comportement antithétique des deux femmes. D’un côté, la rigidité d’Eva qui se conforme à l’étiquette. Bamby est sa sœur. Une part importante de lui. Ils n’ont pas besoin de toutes ces manières. De jouer des rôles et de prétendre. De l’autre, la chaleur de la rousse. Doigts qui se resserrent sur les siens. Il miroite le geste. Bamby lui a tellement manqué. Depuis combien de mois ne s’étaient-ils pas vu? Trop longtemps. Depuis qu’il a rejoint les rangs des recrues, au moins. Depuis qu’il a trouvé sa voie.

Il est parti sans inquiétude pour le reste de sa famille. Pensant que chacun poursuit ses rêves, son propre chemin. Bamby, entourée par les chevaux qu’elle aime tant. Blue, s’épanouissant tranquillement au sein de la garnison. Lui-même, avec des promesses et des rêves de liberté au sein des Bataillons. Il semble pourtant que leurs trajectoires s’apprêtent à changer du tout au tout. Si pour lui, c’est un déchirement; il espère que ce soit une bénédiction pour sa sœur. Il a hâte d’écouter son récit. Il veut tout savoir; absolument tout. S’il pouvait, il l’aiderait même à préparer l'événement (pas sûr que les supérieurs apprécient).

Le jeune homme se laisse entraîner vers les fauteuils. Bamby est là, assise à côté de lui. Proche. Cela lui rappelle étrangement les longues après-midi d’orages. A l’époque, les éclairs le terrifiaient. Alors, tous les trois s’emmitouflaient dans une large couverture, Blue lisait un livre à voix haute tandis que Stiles était dans les bras de Bamby. Habitude restée jusqu’au départ de la rousse.

Tu m’as manqué aussi.” En vérité, tout lui manque. Cependant, il ne regrette pas sa décision un seul instant. “Terriblement.

Quitter la maison fut plus dur qu’il ne l'a laissé paraître. Les moments passés en compagnie de ses aînés, les longues balades en chevaux lui manquent. S’occuper des bêtes. Ne pas avoir recevoir des ordres et devoir faire attention aux supérieurs. La transition a été brutale, mais il ne changerait ça pour rien au monde.

Ça fait du bien de te revoir Bamby.

Ses joues se colorent de feu sous ses compliments.

Toi aussi tu es belle!” Les mots sortent sans qu’il n’y réfléchisse à deux fois. Certes, sa robe lui allait bien; le vert fait écho à ses yeux brillants. “Ta robe est jolie. Je ne t’ai jamais vu dans une aussi jolie robe je crois. Enfin, pas que tu n’étais pas jolie avant et que tes vêtements n’étaient pas beaux, mais…

Les mots s’embrouillent dans sa tête. Les idées sont vagues, il ne sait pas vraiment où aller. Il se tût. Allez Milo, fais un effort.

Attends, c’est pas ce que je veux dire.

Une main sous son menton, il l’observe. Oui, elle est belle maintenant. Néanmoins, elle lui fait penser aux jardins bien taillés de la ville. Pas une mèche qui ne dépasse de sa coiffure, une robe qui la met en valeur. Et c’est ça le problème. Rashieka, pour lui, est un tourbillon. D’émotions, de liberté.

Tu es jolie… différemment. Élégante. Comme une poupée.

Deux mains qui prennent les siennes et les voilà dans une bulle. Raconte-moi tout. Il a tellement de choses à dire, à lui partager. Tellement de plaintes qu’il voudrait faire aussi. Sur ses rencontres, sur ses entraînements. Sur la peur qu’il a de ne pas rejoindre le bataillon d’exploration. Sur Charlotte. Sur Adel… quoique… Adel est encore un sujet sensible pour lui. Naïvement, il imaginait leur trio invincible; intouchable. Le retour à la réalité a été brutal. Ô combien cruel.

Alors les mots se rassemblent dans sa tête. Un semblant de frise chronologique se forme et le voilà fin prêt.

Il commence à parler et ne s’arrête plus. Lui qui cause ordinairement avec ses mains, il garde celles de Bamby dans les siennes. Il veut profiter de chaque instant passé, il ne sait pas quand il pourra la revoir. Rapidement, il espère.

Le jeune raconte la dureté de l'entraînement. Du fait qu’il adore ça néanmoins. Des gros ronfleurs dans sa chambre, de la bonne entente générale entre les recrues. Des levers de soleil qu’il a le plaisir d’admirer à chaque début de journée. De la sensation grisante qui le traverse à chaque fois qu’il utilise l’équipement tridimensionnel. De la rencontre avec Charlotte et Adel, ses meilleurs amis.

Il faudra que je te présente Charlotte un de ces jours. Je pense que vous vous entendrez bien.

Il tue l’attaque. Il tait les horreurs qu’ils ont vécu; elle n’a pas besoin de le savoir. Il ne l'a pas encore digéré et quelque part, des idées de revanche bourgeonnent ça et là. Il ne veut plus voir Charlotte pleurer (mais il sait qu’elle pleurera encore, et que cette fois, ce sera de sa faute).

Mais bref.” Maintenant, il veut étancher sa propre soif de curiosité. Il plonge ses orbes bleues dans ceux de Bamby. “A ton tour maintenant. Je veux tout savoir. Parce que je ne sais pas tout ce qu’il se passe de ton côté depuis que je suis parti de la maison. J’ai juste reçu une lettre pour tes fiançailles et je meurs d’envie de connaître les détails.” Il sourit “Alors vas-y. Tu as toute mon attention, je suis tout à toi.

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Mar 25 Avr - 23:50

C’était si bon de le retrouver. Un morceau de bonheur, si rare en ce moment pour elle. Elle ne pouvait pas déceler l’amour de la peine, maintenant, qui chauffait son petit cœur trop abîmé. Cette chaleur douce et à la fois brûlante et aigre, elle avait un ton caressant mais tout autant de mélancolie.
Il n’avait aucune idée de ce qu’il se passait.

Elle le savait.
Elle le savait à sa façon de faire, de parler. A ses joues qui rosirent sous ses compliments. A son sourire qui ne savait pas mentir. A son cœur si sincère qu’elle en avait peur pour lui, souvent. Comment avait-elle pu douter de lui un seul instant ? Elle se morfondait et se détestait d’avoir pu le penser dans le coup de ce foutu mariage. Milo ne l’aurait pas trahi. Lui qui adorait tant sa liberté, comme son frère et comme elle, lui si altruiste, comme son frère, lui il ne l’aurait pas trahi. Si… ?
Elle se mordit l’intérieur de la joue, profita de l’entrée du majordome apportant le thé pour déporter son regard brillant qui criait à l’aide, croisa le celui de Tante Eva furieuse, fulminante. Non elle ne devait pas. Elle ne devait surtout pas alerter son Milo, son amour, son si beau et si gentil, son si tout, petit frère.

Les compliments qu’il lui donna à son tour la firent sourire, bien malgré elle d’un air triste et las. « Une poupée ».
Le mot sonna le vide au creux de sa poitrine, un écho ne trouvant aucune limite pour rebondir comme une onde sur la surface d’un lac. Unique et de façon continuelle apportant avec lui la misère dans son âme.

Rashieka détourna son attention, habile à présent pour tout camoufler, tout cacher. Pour être jolie dans le silence. Comme on l’espérait si lisse, et que si elle ne s’y conformait pas elle craignait pour son intégrité si fort à présent, elle élaborait de multiples stratagèmes pour tous les satisfaire. Tante Eva la sondait.
Elle pouvait sentir son regard la traverser.

A mesure qu’il parlait, elle souriait avec lui, parfois elle hochait la tête, parfois elle prenait un air plus sérieux en suivant son récit. Mais pas un mot de plus ou de trop ne traversa ses lèvres. Elle le laissa parler et remplir la pièce de sa présence, en espérant en engloutir terriblement pour elle aussi se remplir et ne plus sentir ce vide qui la rongeait, qui la rendait folle, qui l’anéantissait méthodiquement et chaque jour de plus, pièce par pièce, la détachait et détachait chaque part d’elle et de ce qu’elle était, de ce qu’elle avait été.
Reprends ton souffle, tu le perds. Tout va si vite et toi, tu ne suis plus.

Milo énonça un prénom féminin et naturellement, elle tendit l’oreille. Charlotte. Elle avait l’air d’être très importante pour lui. A quel point ? Une once de jalousie qu’elle ne se connaissait pas, ou qu’elle ne se connaissait que trop bien, lui piqua le cœur comme une guêpe. Elle se retint d’entamer le sujet et de mettre les pieds dans le plat.
Tante Eva la sondait toujours.
Elle hocha la tête et sourit à son frère, alors.

A l’air imperturbable, délicate et douce, elle se sentait pourtant si fébrile. Il ne lui avait pas tout dit, elle en avait terriblement conscience. Elle savait les nouvelles, tout le monde savait. Tout le monde en avait fait les frais. Soldat comme civil, dans cette nuit d’horreur personne n’avait été épargné. Mais il avait décidé de ne rien dire. Et son silence en disait plus long que ce qu’il n’aurait dû. Rashieka eut un froncement de sourcils léger. Elle lui sourit pourtant encore.

Et voilà qu’il la jetait dans la fosse aux lions, sans arme et sans bouclier, habillé de guenilles pour parer des coups d’épée bien affûtée. « Je suis tout à toi », oh si seulement c’était vrai, Milo…
Elle se redressa, la pince dans son dos piquant sa peau et arrêtant son mouvement. Pas plus haut, pas plus loin, sinon elle lui rentrerait dans la peau. Elle n’était même pas libre de respirer comme elle le voulait. Une poupée.
Rashieka, ne se départant pas de son sourire presque figé, eut un regard vers Tante Eva, cherchant d’abord ses mots, les bons mots. Ceux qui ne lui feraient pas regretter d’avoir osé parler. Il ne fallait pas trop en dire, mais suffisamment pour écarter des doutes chez son frère qui visiblement n’avait aucune idée de ce que Charly avait fait.

Quelque part, elle ne voulait pas non plus interférer dans leur relation. Elle ne voulait pas qu’ils se perdent. Ils avaient déjà tous tellement perdu.

« Eh bien… » commença-t-elle, prenant son courage à deux mains, feignant l’excitation comme excuse pour chercher quoi dire, « Eh bien voilà, je me marie et tu vas être content, mon fiancé est aussi soldat. » déclara-t-elle en accrochant les prunelles bleues, et de rajouter en se le rappelant « Il est même lieutenant dans les Brigades Spéciales. »

Un regard en croix vers Tante Eva, juste un coup d’œil pour s’assurer son approbation.
Tout allait bien. Tante Eva ne bronchait pas vraiment, sirotant son thé. Mais elle restait à l’affût et au moindre signe, elle interférerait dans la conversation.
Rashieka ne savait que faire ni que dire. Prise entre deux feux.

Aussi se contenta-t-elle de sourire à son frère, une nouvelle fois, en espérant évincer le sujet d’un « Mais tu le rencontreras bientôt, tu pourras t’en faire une idée. », elle ne put s’empêcher un « Tu pourras demander à ton frère… » suivi très vite d’une nouvelle question « Parle-moi de cette Charlotte. C’est bien que tu te sois fait des amis là-bas. »

Elle ne lui laisserait pas le temps.
Pas le temps de la mettre en danger, malgré lui.

Tante Eva la sondait de nouveau, en silence, un sourire faussement doucereux en observant les deux jeunes adultes converser sans vraiment s’entendre.

Rashieka se sentait tordre sous l’envie grandissante de le bousculer en l’appelant à l’aide, de tout lui dire, de lui demander de la sortir d’ici, de partir  avec lui, qu’il l’emmène loin, loin d’ici, de se reposer sur lui, de pleurer contre lui, de vomir ses tripes tellement elle se sentait si mal, si mal de ne pouvoir rien lui dire, si mal de lui mentir, lui avec son cœur si pure, si sincère, son propre sang, son soleil éternel, son étoile filante si brillante, lui avec son sourire, lui.
Elle se mura de nouveau dans le silence.

Qu’il prenne toute la place, pitié.

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Charlie B. Kleiss
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Charlie B. Kleiss



Sam 7 Oct - 19:57
Le couloir n'était pas particulièrement long, mais le parcourir lui avait semblé prendre une éternité. Peut-être ses pas étaient-il plus lourds que d'habitude ? Il avait l'impression d'avoir eu à traîner son corps jusqu'au petit salon. Désormais devant l'imposante porte ornée de fioritures, raccordée au reste de la demeure, il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amer. Il savait qu'à l'intérieur se trouvaient Milo et Rashieka. Charlie n'avait pas vu Milo depuis si longtemps, il était réellement heureux de pouvoir le revoir après tout ce temps. Quand bien même ce sentiment ne serait pas réciproque, il ne pouvait pas juste prétendre qu'il n'existait pas de son côté. Il pouvait d'ailleurs entendre très faiblement des voix venant de l'intérieur, sans pour autant percevoir des mots distincts... Que disaient-il ? Parlaient-il de lui ? Au fond, il ne voulait pas le savoir. Mais s'il était resté derrière cette porte plus longtemps, il aurait pu en perdre la raison à s'imaginer tout ce qui pourrait s'échanger dans ce salon. Sa main attrapa fermement la poignée du dernier rempart et pénétra la pièce illuminée.

Un court silence emplit la pièce alors que les présentes personnes remarquèrent son entrée. Il n'y fit pas attention. Il ne manqua évidemment pas de saluer Eva, avec une politesse parfaitement maîtrisée comme à son habitude. Mais il se redirigea évidemment assez rapidement vers son frère et sa sœur, dont il ne put s'empêcher de remarquer que leurs mains étaient liées.

Milo. Il était... Grand. Enfin, plutôt mature. Dans son uniforme flambant neuf, on aurait dit une toute nouvelle personne. Cela lui peinait quelque peu de l'avouer, mais il avait fier allure dans ses vêtements de soldat. Pourquoi a-t-il fallu qu'il rejoigne l'armée. Il était si fier de lui, mais si inquiet pour lui. Il avait salué Eva sans aucune difficulté quelques secondes plutôt, mais Charlie se surprit à chercher ses mots devant son petit frère.

- Milo.

Ce n'est plus un enfant. Il ne peut pas le serrer dans ses bras comme pour le rassurer d'un mauvais rêve.

- Comment vas-tu, depuis le temps ? J'espère que tu ne te surmènes pas trop sur le terrain. 
Le col de ton uniforme est mal mis.

Était-ce naturel ? Il n'arrivait plus à le savoir. Avaient-ils jamais parlé de cette façon ensemble ? Il ne se souvenait plus.

Bamby. Il ne la regardait même pas dans les yeux. Et à vrai-dire, il était persuadé qu'elle aussi fuyait son regard. Poser ses yeux bleus sur sa chère cousine et voir qu'elle ne lui rendrait pas son attention l'aurait sans doute heurté, ainsi préférait-il l'ignorer, soupirant en son for intérieur. Pourquoi ne veut-elle pas comprendre... Les choses seraient tellement plus simples si tout le monde y mettait du sien. Enfin, même s'il n'allait pas affronter son regard, il put tout de même observer la rousse dans sa somptueuse tenue, son teint mauvaisement pâle faisant ressortir la couleur de sa robe.

Il s'installe silencieusement dans un siège disponible, et la distance qui les sépare de sa famille est bien trop grande. Il pourrait tout aussi bien être assis dans la pièce d'à côté. Il baisse la tête vers le thé qui fume encore sur la table basse entre eux, et ferme les yeux.

- Bonjour Rashieka. Tu n'as pas bonne mine. Est-ce que tu dors assez ?
Arrête de résister.

Des paroles dénuées de sens. Quelque part, il éprouvait réellement de l'inquiétude à l'idée de voir la santé de Bamby dépérir, mais pouvait-il seulement continuer à prétendre que ce n'était pas de sa faute ? C'est pourquoi Charlie s'était refusé le droit de s'enquérir de la santé de sa chère cousine, et avait prononcé ces paroles comme si elles ne valaient rien. De la politesse. Presque la même que celle qui avait été adressée à Eva. Un sourire des plus insignifiants. Peut-être qu'il convaincrait Milo au minimum.

Il ne put prononcer aucun autre mot après cela. Le prénom Rashieka était resté coincé en travers de sa gorge.




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Rashieka B. Bartels
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Sam 6 Jan - 13:47

Elle se perdait dans la contemplation du sourire de son plus jeune cousin, de son petit frère de cœur. Elle le trouvait si beau et lumineux dans son uniforme de soldat, elle était si fière de lui et s'attendait à ce qu'il lui raconte absolument tout de son entraînement. Elle l'écouterait dans un profond silence, boirait chaque parole, chaque mot, chaque regard, chaque geste. Milo, quand bien même son ciel était sombre et étouffant, était un petit rayon de soleil dardant sur elle quelques précieux traits de chaleur. Cela ne durerait pas, Rashieka en était bien consciente.

Cela cessa, très vite, d'ailleurs.
Et comme elle avait évoqué leur frère, ce fut comme si elle l'avait invoqué. Ses yeux verts coururent à la porte alors qu'on appuyait sur sa poignée dorée. Le salon accueillit en roi le soldat des garnisons. Rashieka fut interdite par sa vision. Son cœur s'emballa, rata quelques battements, une peur intense lui tordit les entrailles et un frisson violent parcourut son échine alors qu'elle se redressa un peu, l'épingle piquant la peau de son dos. Elle ne pensait pas qu'il viendrait.
Elle aurait du y penser.

C'était sûr, qu'il viendrait.
Il n'allait pas laisser cette entrevue se passer sans qu'il ne soit présent. Rashieka vit s'envoler tout espoir d'intimer à Stiles son mal-être et comment elle était si malheureuse dans sa situation actuellement, comment elle désirait juste retrouver sa vie d'avant, son indépendance. Comment cet homme, qui saluait si poliment et avec tant d'hypocrisie Tante Eva, l'avait privé de tout ce qui faisait d'elle "Rashieka Bartels". Elle n'avait plus rien de la jeune femme indépendante et pleine de vie, pleine de force, qui prenait le taureau par les cornes quand elle rencontrait un problème, qui n'avait pas peur de parler fort et de taper du poing sur la table.
Méthodiquement, depuis un mois, il avait fait en sorte de disséquer chaque parcelle de sa psyché. Il avait fait disparaître le moindre courage, la moindre once de rébellion chez elle.
Si bien qu'en le regardant, elle ne ressentait qu'une chose : de la terreur.

Rashieka détacha ses yeux verts de Charlie, alors qu'il s'approchait d'eux. Sa main raffermit sa prise sur celle de Milo, alors qu'elle cherchait à se rassurer. Elle venait de poser ses prunelles sur leurs doigts liés, le visage fermé et livide tant elle se sentait mal. Elle fuyait sa présence, son regard. Pourtant, elle ne pouvait pas y échapper. Il portait un parfum subtil et complexe, qu'elle connaissait bien puisqu'elle le lui avait offert quelques mois auparavant pour son anniversaire. Oh, comme il devait se sentir puissant ainsi. Oh, comme cela devait lui plaire de la narguer et de la provoquer ainsi, de la voir aussi mal, aussi faible.
Elle persistait à ne pas vouloir lui jeter un seul autre regard, préféra verrouiller ses yeux d'émeraude sur Milo et esquisser un faible sourire comme elle se souvenait être finement observée de toutes parts. Jouer la comédie, faire comme si de rien. Comme si elle était comblée alors qu'elle se sentait si vide.

Dans la périphérie de sa vision, elle vit Charlie s'installer dans un fauteuil, à l'opposé. Il installait une distance froide et agressive. Il avait cette façon de lui rappeler sans cesse qu'il était en plein pouvoir ici, qu'il dominait tout et contrôlait tout. Après tout, il avait repris les rênes de la famille Kleiss. Il avait l'âge, il était un homme fait à présent. Un homme de pouvoir.
Pour Rashieka, chaque geste et chaque détail comptaient. Il ne laissait rien au hasard, aussi voyait-elle dans chacune de ses décisions une multitude de sous-entendus et de sens, et tous faits dans l'objectif de l'humilier plus encore.

Charlie lui adressa enfin quelques mots. Elle le sentit buter, subtilement sur son prénom, comme s'il désirait mette l'emphase sur l'ascendant qu'il avait sur elle, actuellement.
Lentement, elle glissa ses yeux verts sur lui et son naturel revint au galop, étouffant quelque peu la peur qu'elle ressentait toujours. Un éclat combatif dans l'œil, elle lui adressa un sourire des plus complaisants, un sourire qu'elle maîtrisait parfaitement à présent, à la fois doux, délicat mais ô combien faux.

« Oh, tu as remarqué... Je suis tellement impatiente de mon union que j'ai parfois du mal à trouver le sommeil. » répondit-elle, du miel dans la voix, et son regard fixé sur le visage de Charlie.

L'ambiance était chargée d'électricité alors qu'une tension sourde et silencieuse se prélassait entre eux deux. Elle tenait toujours la main de Milo, et comme elle le remerciait intérieurement ! Il lui donnait du courage et de la force. S'il savait ce que son frère avait fait... Elle était certaine qu'il ferait front à ses côtés. Alors, dans sa tête, pour le peu d'espoir qu'elle pouvait en tirer, c'était comme s'il était déjà là à braver l'autorité de Blue avec elle.
Rashieka pouvait sentir son coeur qui ne se calmait pas, et l'adrénaline qui faisait battre ses tempes. Elle était dans un immense état de stresse, le même qu'elle avait ressenti lors de son agression dans les bois lors de son escapade avec le loup solitaire des Garnisons.

Bamby darda plus encore ses prunelles dans les yeux de son frère, alors qu'elle se demandait s'ils se connaissaient tous les deux. Etaient-ils amis ? Elle sentit sa poitrine se creuser à cette idée, et à l'idée aussi qu'elle ne représentait pas grand chose aux yeux du Loup. Elle s'en faisait toute une histoire, mais au final, qui étaient-ils l'un pour l'autre ? Etaient-ils, eux aussi, seulement amis ?
La rousse laissa son regard glisser sur la théière et les tasses, ainsi que les petits gâteaux présents sur la table basse devant eux. Même si son esprit était envahi de pensée, elle affichait toujours ce sourire faux et fade, par habitude.

Ce fut Tante Eva qui brisa le silence entre eux quatre, visiblement mal à l'aise et désirant détendre l'atmosphère, ou tout du moins, laisser le voile de toute cette mascarade là où il était afin que Milo ne se doute de rien.

« Nous sommes tous impatients de ce mariage. » lança t-elle à l'intention du plus jeune. « Nous sommes d'ailleurs en pleine élaboration de la robe. Elle sera splendide, absolument magnifique ! »

Parler pour ne rien dire, à propos de ce mariage qui n'avait aucun sens aux yeux de Rashieka.
Est-ce que ce Aleksander était un si bon parti pour qu'on la prive ainsi de son indépendance ? Elle tourna subtilement la tête vers Charlie, guettant sa réponse et ses réactions. Elle aussi, ne voulait rien rater de ce qu'il faisait. Sur le qui-vive, elle agissait comme une carnivore au fond d'une cage, la queue entre les pattes, mais le poil hérissé par la peur et les crocs à découverts.

Rashieka n'avait pas encore totalement abandonné.
Quelque part, elle espérait que Katerina puisse atteindre le Loup de la garnison. Quelque part, elle espérait qu'il viendrait, comme un preux chevalier la sauver... ça lui ressemblait si peu que ça en était improbable.
Non, elle savait déjà ce qu'elle allait lui proposer, quand bien même ils n'étaient pas tant proches, c'était son seul espoir de se sortir de cette situation. Mais pour cela, il fallait agir vite, le temps lui manquait. La date fatidique de ce foutu mariage arrivait bientôt.

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hopeless romantic searching for peace in a world full of insanity
guérir, c'est toucher avec de l'amour ce qui a été précédemment touché avec de la peur.


rashieka parle en #C72C48.
Merci Wanda pour la signature

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