« Ils... ils ne veulent pas mourir » Hurlait un soldat. Tremblant, il essayait de recharger son fusil.
Le chaos. Voilà la meilleure définition de ce qui était en train de se passer ce soir. La nuit était tombé depuis longtemps, mais le calme auquel on aurait pu s'attendre n'avait pas lieu. La scène qui était en train de se dérouler aurait pu être la parfaite illustration d'une mauvaise histoire d'horreur que l'ont raconte autour d'un feu de camp. Néanmoins, aujourd'hui.. tout cela semblait très réel. Les soldats, pour être honnête, ne savaient même pas contre quoi ils étaient en train de se battre. Le stress, l'agitation.. le bruit puis les cris. Comment était-il possible de se concentrer dans un tel vacarme ?
Arndt était en tête du groupe, épées en mains. Ils avaient été appelé pour du tapage en soirée. De là à s'attendre à un tel spectacle, on en était loin. Des corps. Voilà contre quoi ils étaient en train de se battre. Des corps qui bougeaient. Des morts. Des morts-vivants. Le petit groupe de soldats essayaient tant bien que mal à repousser les assaillants dans une des rues tandis que d'autres escouades tentaient de faire la même chose sans plus de succès. Qu'était-il en train de se passer.
Arndt, plongé dans l'obscurité, là om seule la lune, quelques lumières et les détonations des fusils éclairaient la scène. Il s'approcha de quelques pas, fendant l'air de son arme. Il entailla plusieurs fois un ennemi. Sans succès. Il ne ressentait pas la douleur, il ne reculait pas.. il ne faiblissait pas. Comment ? Le soldat, dans une ultime tentative, transperça le cœur de la chose, bien décidé à en finir. La lame traversa facilement son opposant.
Sans le moindre effort, la garde de son épée atteignit la poitrine de l'homme en face de lui. Enfin. Arndt esquissa un sourire. Il avait réussi... Néanmoins, quelle ne fut pas sa surprise de voir des dents claquer à quelques centimètres de son visage, suivies d'un long râle difficilement qualifiable "d'humain"...
Cela n'avait pas suffit ? C'était impossible ! Le brun recula alors, en s'assurant de retirer la lame par la même occasion. Il n'y comprenait rien. C'est alors qu'un soldat un peu trop intrépide tenta d'imiter Arndt, mais ne reçut alors qu'une morsure au niveau du cou. Aidé par d'autres soldats, il pu se défaire de l'étreinte quasi-mortelle. Arndt observa la scène. On aurait dit qu'il était à l'extérieur des murs. Après quelques secondes de réflexion il se retourna vers ses compagnons :
« Ils doivent avoir un point faible. Ces merdes saignent. Si ils saignent, on peut les tuer ! »