SNK REBIRTH est un forum basé sur le manga Shingeki No Kyojin. L'intrigue se détache de l'oeuvre originale à partir de l'expédition contre le Titan Féminin. 10 lignes minimum - Rp violent toléré.

En ce moment
Erwin Smith est accusé du meurtre de Naile Dork, fait sinistre effectué lors de l'investiture du roi. Destitué de son grade et de son poste de commandement, le meneur du corps d'expédition se retrouve derrière les barreaux en attendant son jugement. En plus d'être assignés au sein des murs, le bataillon d'exploration se retrouve maintenant sans commandant (tout comme les brigades) et la risée de l'armée. Une enquête interne est en cours et chaque soldat doit passer sous le peigne fin de la justice afin de prouver son innocence.
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Les ailes de la colère ft Soé.
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Jeu 15 Aoû - 0:16
L'ambiance était pesante en cette matinée. Le soleil n'était pas levé depuis longtemps que les soldats du bataillon étaient déjà plus qu'énervés. Forcément, vu les temps qui courent, ils ne valaient plus grand choses au yeux des autres militaires, enfin, cela n'était pas une nouveauté... Mais il fallait bien avouer qu'ils avaient encore moins grâce aux yeux du gouvernement. 
Ah le gouvernement... Le bataillon avait perdu ses charismatiques leaders pour être dirigé, un vrai poulet sans tête... et le pire, c'est qu'ils ne pouvaient rien y faire. Du moins, pour l'instant. Un jour, il faudra frapper mais aujourd'hui, c'était l'heure de courber l'échine.

Tsss, tsss, tsss.

Cette fois, c'était le tour de Kandle. Eh oui, chacun d'entre-eux devait jouer au toutou avec les crevards des autres sections. Ils devaient l'accepter, ils n'avaient pas le choix. Mais ils ne s'en faisaient. Ils les savaient, tous. Un jour, cette haine se transformera en force et ils feront payer au centuple à chacun de leurs ennemis même si il fallait massacrer d’innombrables personnes pour ça. Quand tu vis pour tuer des titans, les humains ne te font plus.

Le brun était assis sur une des nombreuses chaises du hall de la caserne du bataillon. C'était une grande pièce qui permettait au plus grand nombre de pouvoir se retrouver ensemble. D'habitude, il s'agissait d'un endroit animé, d'habitude. Depuis quelques temps, ce n'était plus qu'un endroit morne de plus. Seule de la frustration s'y faisait sentir. De la colère, de l'agacement, du dépit... Enfin, pas besoin de faire un dessin.

Toujours vissé sur sa chaise, le soldat était accoudé sur la table en bois devant lui. Le regard plongé devant lui. Même si la fatigue y jouait, il avait tout de même un peu d’appréhension vis-à-vis de la suite des événements... Qu'allait-il se passer ? Allait-il finir comme Erwin ? Peut-être... Peut-être pas... Il verrait bien. Il avait toujours été un pro-Erwin, il ne s'en était jamais caché après tout. 

Bon, bon, bon.

L'heure avançait petit à petit. On lui avait dit d'attendre ici. Que quelqu'un viendrait. Une certaine Zoé... Ou un mec qui s'appelle Joey ? Peut-être bien que c'était Noé en fait... Bah, c'était pas très important. Pour l'instant, il ne voulait qu'une chose, finir de déguster son thé au miel qui était encore en train de fumer devant lui. Au final, il demandait pas grand chose, non ?

Et puis, il valait mieux qu'il profite... C'était peut-être son dernier après tout. Enfin, penser comme ça n'allait pas l'aider, mais aujourd'hui, le ciel n'allait pas l'aider. Il devrait alors s'aider lui même. Au final, à l'extérieur des murs, il n'était pas si mal que ça...

La grande horloge venait de sonner les huit coup. Bon. Ce n'est pas comme si il était vraiment pressé de passer entre les griffes des autres idiots mais la personne qui devait venir le chercher était soit en retard soit elle l'avait complètement oublié... Quelle vie.


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Soé Toboë
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Dim 18 Aoû - 21:08

Soé ne comprenait pas tout à ce qui se tramait en ce moment au sein de l’armée. Il faudrait qu’il en demande un peu plus à Erika, même s’il pressentait qu’elle serait aussi paumée que lui, malgré son grade un peu plus élevé. En soi, tout ce qu’il comprenait c’était qu’il y avait beaucoup de travail. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus qu’habituellement. Même s’il était le dernier à rechigner sur une mission, et ce même si celle-ci consistait à garder des enfants qui se pissaient sur eux, il trouvait cette agitation vraiment énorme.
D’abord les Titans, boum on casse un mur, c’est la folie il faut faire rentrer tout le monde dans deux murs. Bam encore une fois, et heureusement qu’Eren Jaeger est apparu on ne sait comment. D’ailleurs, il n’avait toujours pas vraiment d’opinion sur ce type, tombé entre les mains d’Erwin Smith. L’attaque des rebelles, ensuite, en l’absence des forces bleues. Quel bordel cette nuit-là. Parfois en pleine nuit, il se réveillait et il se demandait si le gars qui dormait dans la piaule d’à côté n’avait pas du sang sur les mains, et puis il se souvenait que l’autre devait penser pareil que lui, et il se rendormait.

Pour finir, l’assassinat de leur Commandant, le fameux Naile Dork. Soé ne l’avait jamais rencontré personnellement. Il était sur place pour sécuriser la zone de réception, la nuit de la perte de cet homme important. Erwin n’avait pas été vu de toute la soirée. Enfin si, deux ou trois témoins avaient dit l’avoir aperçu dans un couloir, un coin de pièce, peu importait. Il avait été vu en début de soirée, puis plus du tout. Et ensuite, un coup de feu avait retenti et on avait découvert dans la même pièce Erwin Smith tenant l’arme du crime entre ses mains, la pièce complétement dévastée, du sang un peu partout. Les deux hommes semblaient s’être battus, et Erwin avait eu le coup fatal. Toutes les preuves étaient contre lui. On avait même retrouvé dans ses affaires personnelles des lettres échangées avec le Commandant Dork, confirmant une mésentente entre les deux noms de l’armée. La fouille avait eu lieu il y a peu, suivant son arrestation.

Pour les soldats du Bataillon cela ne changeait pas vraiment grand-chose à leur quotidien : ils étaient déjà punis d’expédition depuis plusieurs semaines déjà. Mais les gars du Bataillon, c’était quelque chose avec leur commandant. Un nouveau coup dur pour eux, mais avec la menace des rebelles qui pesaient, ils devaient comprendre aussi qu’ils ne pouvaient pas abandonner un foyer infesté pour partir guerroyer suicidairement dehors. Avait commencé les interrogatoires de chacun d’entre eux, protocole classique dans une si grande et importante affaire.
Soé avait reçu l’ordre de ramener dans le QG des Brigades le soldat dénommé Arndt Kandle. Il s’était donc mis en chemin tôt le matin, ci-après avoir reçu son ordre de mission. Mais bien entendu, sur la route, il avait croisé cette chère vieille dame qui avait perdu son petit bichon, qui n’était au final rien d’autre qu’un putain de chat au lieu d’un enfant. Soé avait lui bien perdu trois bonnes heures à récupérer le matou pour une bise de grand-mère sur la joue. Son visage avait été tiré dans tous les sens durant ce câlin trop maternel. Il en ressentait encore quelques picotements d’ailleurs.

Enfin bref, tout ça pour dire qu’il était en retard, mais que bon, après ils devraient retourner d’où il vient alors baste. On ne lui avait pas vraiment donné d’heure de retour et puis il pourrait toujours prétexter un bouchon au passage de Rose à Sina, ce qui était devenu monnaie courante avec la mise en place des laisser-passer.

Le Chien des Brigades entra dans le QG et se présenta au bureau où on lui indiqua où devait lui attendre le soldat Kandle. Il s’y rendit sans perdre plus de temps et puis, il fallait dire que le lieu de rencontre lui avait mis l’eau à la bouche : il n’avait pas eu l’occasion de manger et son ventre criait famine.
Dans le hall il n’y avait qu’un seul homme assis au milieu de la pièce. Accoudé à la table il fixait sa tasse de thé ou de café, encore fumante. D’après la description qu’on lui en avait fait, c’était bien le soldat qu’il venait cueillir. Soé fit donc naturellement demi-tour pour aller se chercher à manger, et quémander dans les cuisines. Il réussit à obtenir une miche de pain et un verre de lait fraîchement tiré. Que du bonheur, il s’en léchait déjà les babines.

Avec son trophée, il revint dans le hall et s’assit face au soldat des Bataillons. Posant son humble repas, Soé lui tendit sa main.

« Salut, t’es bien Arndt Kandle ? » demanda-t-il en souriant, comme à son habitude. « Soé Toboë, on a dû te prévenir que je venais pour toi. »

Wan commença à manger, il avait trop faim. Il arrachait des morceaux à la miche et les trempait dans son verre de lait avant de les déguster. La route du retour allait être aussi longue alors il se devait de faire durer cette collation le plus longtemps possible.

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Ven 23 Aoû - 23:30


Arndt était toujours attablé quand la porte de la caserne s’ouvrit en venant briser le calme relatif du lieu. Le brun ne détourna même pas le regard sur e nouveau venu. Il n’avait pas bronché. Il savait très bien qu’on était venu pour lui… Autant se concentrer sur son thé dans ce cas. Après tout, il s’agissait peut-être du jour où il ne serait plus. Le soldat des brigades pouvait donc attendre.

En parlant de lui, d’ailleurs… Celui-ci était plutôt bruyant à faire des allers-retours dans le coin… Il se croyait chez sa mère celui-là ou quoi ? Arndt aurait pu soupirer à cet instant, mais même ça il n’en avait pas envie. Les soldats du bataillon n’aimaient personnes après tout… Entre les planqués et les froussards, ils ne pouvaient absolument pas faire confiance aux autres soldats… 

Ils étaient du bien du genre à essayer de les égorger en pleine nuit. Les toutous des nobles. Les défenseurs du pouvoir en place. Tout ce qui était détestable.

Ils n'étaient pas du genre à donner leurs cœurs.

Après un petit moment de flottement, le soldat vînt alors s’assoir en face d’Arndt. Le soldat examina le petit nouveau. Armé de son verre de lait, qui n’a pas encore était pasteurisé d’ailleurs, mais bon, et son vieux bout de pain il semblait content. Apparemment Warhërm n’avait pas été très sympa sur ce coup. Il y a bien d’autres choses plus intéressantes… Il n’avait pas vraiment voulu partager apparemment. Cela fît sourire le brun. 

Il regardait la personne en face de lui avaler avec une certaine joie non dissimulée ce qu’il venait de trouver. Bah. Même lui ne devait pas vraiment se rendre compte de ce qu’il se passait, il avait d’autres priorité sans doute.

- Je vois. Répondit alors le brun.
Sa réponse était laconique. 

Le brun reporta son regard sur la tasse. Il attrapa alors une cuillère dans un petit récipient. Celle-ci était en train de baigner dans un nectar jaune clair. Récupérant une bonne cuillère, il versa le contenu sans la tasse avant de commencer à remuer le tout. Il s'appliquait alors. Ses gestes étaient lents. Il ne voulait pas vraiment se dépêcher.

Une fois sa petite besogne terminée, il attrapa sa tasse par la hanse et après avoir légèrement souffle dessus, il avala une gorgée du liquide doux et chaud.
Une fois ceci fait, il reposa sa tasse sur la petite coupelle devant lui avant de faire glisser le petit pot de miel en direction du fameux Soé.
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Dim 25 Aoû - 16:09

Soé ne se rendait absolument pas compte non, qu’on le regardait de travers depuis son arrivée ici. Il était tellement affamé, fatigué de son voyage et de son aventure du jour avec la vieille, qu’il était un peu à l’ouest. Aussi mangeait-il son pain (rassis) en le trempant dans son verre de lait (fraîchement tiré et non pasteurisé oui sûr sûr) sans se poser plus de questions, bien content d’avoir trouvé ce frugal repas.
L’autre en face ne semblait pas de très bonne humeur. Mais Soé n’était pas bête, il savait exactement pourquoi. Les gars des bataillons d’exploration étaient les chats noirs de l’armée et encore plus depuis l’affaire sombre de Naile Dork, impliquant le grand, le fameux Erwin Smith. Ces gars vouaient une admiration frôlant la secte, envers leur commandant et toucher à ce mec, c’était se mettre tous les bataillons sur le dos. D’autant plus que ceux-ci devaient tous passer un ou plusieurs interrogatoires. C’était d’ailleurs souvent plusieurs : les gars des Brigades Spéciales en profitaient pour assoir leur supériorité, ou du moins les humilier. Soé ne participait pas aux interrogatoires, il n’était qu’un simple soldat, mais il en avait entendu parler.
C’était pas très beau.

Ce gars-là, il en baverait aussi sûrement, comme les autres. Soé n’était pas vraiment pour, mais pas contre non plus. Il fallait bien qu’il y ait enquête, et quand on connaissait la relation que ces soldats entretenaient avec leur commandant, on avait bien le droit de douter de leur innocence. Enfin bref, tout cela était encore très flou, et ils commençaient à peine à gratter la surface de cette sombre histoire.
Arndt n’était pas très bavard et après lui avoir répondu d’une façon très sommaire, il se terra dans un silence presque pesant. Il se concentra sur sa tasse de thé, fumante, après avoir observé Soé un moment. Se servit une cuillère de miel et remua sa cuillère pour le diluer dans la tisane. D’une façon lente. Peu déterminée.
Soé s’en fichait un peu. A vrai dire, il n’était pas pressé de rentrer : ses supérieurs ne lui avaient pas vraiment donné d’heure ou de jour de retour. Même s’il savait que mettre une semaine à rentrer avec Kandle serait de l’abus total, profiter un peu du voyage de façon tranquille, pourquoi pas. Oh et puis, ils avaient le temps. Arndt allait poireauter quelques heures au mieux, quelques jours au pire, avant de passer à la casserole, dans le QG des Brigades, isolé.

Le soldat bleu poussa le miel vers Soé. Il ne cracherait pas sur du miel trempé dans du lait. Le brun prit la cuillère et étala du fameux nectar sur son pain avant de recommencer à manger. Il mastiqua un moment en observant Arndt, avala proprement puis finit par entamer la conversation.

« Pas trop inquiet ? » demanda-t-il d’abord, voyant bien que malgré son geste, Arndt ne semblait pas vraiment prêt à faire confiance à un gars des Brigades.

Avec ce qu’il se tramait en ce moment, Soé ne pouvait que comprendre et faire avec, en conciliant les relations particulières entre les deux armées, et sa personnalité très sociable et ouverte.

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Lun 2 Sep - 0:37


Arndt continuait d'observer le jeune homme en face de lui. Il semblait être content de son miel, tant mieux. Le soldat du bataillon ne faisait pas cela pour être bien vu ou que le soldat en face de lui l'apprécie ou quoi. Il était juste gentil. Trop gentil sans doute. Il avait foi dans les gens... C'était sans doute une grosse erreur.

Certes, il ne fallait pas croire que tous les gens étaient de la pire espèce, bien sûr... mais, dans ce monde, c'était dur de faire confiance. Surtout maintenant. Il n'était pas exagéré de dire que certains soldats étaient plus proches de la survie qu'autre chose. Dans ces moments-là, seule la confiance valait quelque chose...

Pendant que le dénommé Soé était en train de manger, il posa une question au brun. Une question pertinente. C'est vrai que dans cette situation c'était une bonne question. Il aurait pu réfléchir, lui donner une réponse... Donner son ressenti sur toute cette histoire.

Néanmoins, une seule chose lui vînt à l'esprit : c'était de sourire. Sourire ? Eh oui. Arndt esquissa une large sourire. Il attrapa une nouvelle fois la hanse de sa tasse et la porta à sa bouche. Il souffla alors sur le breuvage avant d'en avaler une gorgée.

- Inquiet ? Il fixa alors Soé. J'ai foncé un nombre incalculable de fois sur des hordes de titans à l'extérieur des murs depuis que j'ai quinze ans. J'ai faillis me faire dévorer je ne sais combien de fois. J'ai perdu un nombre d'amis que tu ne peux imaginer... Crois-moi... Beaucoup de choses m’inquiète dans la vie de tous les jours. Les brigades et la garnison n'en font pas partie. Il avala une deuxième gorgée. La tasse était vide. Quel dommage.

Eh bien voilà. La tasse n'était plus. La dernière petite douceur de cette matinée. Il pourrait presque en rire tant le côté doux et réconfortant de sa boisson contrastait avec le marasme ambiant et l'ambiance du QG du bataillon. Haine, fatigue, peur, vengeance. Beaucoup de choses se bousculaient et se faisaient sentir ici. L'armée avait éclatée et peu importe ce qui se disait c'était le cas. Plus personne ne se faisait confiance. La crainte avait infecté la plupart des camps. L'avenir était incertains. Le brun reporta son regard sur Soé.

- Bon. Commença t'il.
Je ne vais pas te faire perdre encore plus ton temps. Termina alors le soldat du bataillon en se levant. Il attrapa son manteau vers à capuche typique du bataillon qui était posé sur son dossier. C'était peut-être un acte de provocation. Peut-être...
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Soé Toboë
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Mar 3 Déc - 21:11

Soé ne s’attendait pas vraiment à un sourire comme première réaction, mais après tout pourquoi pas. Il était suffisamment tolérant et ouvert d’esprit pour ne pas se laisser désarçonner par une simple expression, même si celle-ci pouvait en dire long sur celui qui l’esquissait. Après tout, il ne doutait pas de toutes les horreurs que le soldat avait vécu hors des murs et le fait qu’il soit encore en vie était déjà un exploit, voire un miracle. Il prit son temps pour lui répondre, avalant une gorgée de sa tasse de thé.

Sans grande surprise, il appuya les pensées de Soé sur lui, et sur ce qu’était la vie dans les Bataillons d’exploration. S’engager dans cette branche de l’armée, c’était signé son arrêt de mort et il fallait avoir un grain pour le faire. Quelque part, il fallait être borné d’une manière ou d’une autre. Les soldats des Bataillons, peut-être qu’au fond, ils voulaient juste tous mourir. Ou bien, étaient-ils tous désespérés de vivre ici. Après tout, c’était à ça qu’ils servaient : l’exploration du monde extérieur. Même si aucune de leur sortie ne résultait sur une grande découverte, mais plutôt sur une hécatombe.
La fin sonna un peu comme une provocation ou une mise en garde, il ne saurait dire. En tout cas, Arndt lui signifiait clairement qu’il ne lui faisait pas confiance et dans le climat actuel, c’était tout à fait compréhensible. Soé put entrevoir quelques regards indiscrets et lourds en sa direction, d’autres soldats du Bataillon qui le haïssait de venir pavaner ici dans leur QG, en emmenant qui plus est l’un des leurs.

Soé reporta son regard sur Arndt, en même temps que celui-ci lui redonnait un peu d’attention. Son breuvage, doux, était fini. Il se leva, attrapa son manteau, sans attendre l’approbation du brigadier. Wan ne s’en offusqua pas, il avait bien l’habitude des provocations de ses supérieurs et puis, il n’était pas là pour se battre avec lui. Il devait simplement le ramener au QG des Brigades Spéciales. C’était sa mission, et il comptait bien la rendre la plus agréable possible, malgré la morosité ambiante et l’animosité latente qui se dégageait de Kandle. Le brun finit sa bouchée de pain au miel et prit aussi ses propres affaires.
Ils avaient un bout de chemin à faire. Il devait d’abord dépointer le soldat auprès du Bataillon. Les QG étant tous faits de la même manière, il était donc facile de s’y repérer, même s’il n’était jamais venu dans celui-là.

Wan partit dans un pas assez énergique, puisque Arndt était si pressé, il n’allait pas cracher sur l’occasion de partir d’ici au plus vite, bien qu’il aurait voulu se poser et se reposer quelques heures. Il n’était pas le bienvenu ici et il comprenait bien pourquoi : il avait eu vent de ce qu’il se passait en interrogatoires, des décisions de transfert de tel ou tel soldat souvent injustifiées, des bizutages parce qu’ils ne connaissaient pas le fonctionnement de l’intra-muros et que l’on préférait les laisser faire le ménage et récurer les bottes des autres soldats plutôt que de leur mettre une arme entre les mains. Le risque de trahison semblait trop grand. Soé ne savait pas vraiment quoi en penser, il faisait son job, gagnait son salaire et le reversait à sa mère. Cela lui suffisait.

Après avoir dépointé, Soé enfourcha sa fidèle monture dans la cour, qu’on avait pris soin de panser pendant sa pause. Celle d’Arndt était aussi prête. Au moins, les bêtes étaient bien traitées ici. Ce n’était parfois pas le cas dans les Spéciales, où les chevaux pouvaient servir à des jeux idiots pour passer le temps. Certains ne sortaient pratiquement jamais de leur box. Enfin, les temps changeaient et ils avaient besoin de faire des rondes beaucoup plus souvent. Ce n’était pas les équidés qui allaient s’en plaindre.

« Tu as des choses à faire avant de partir ? » demanda-t-il à Arndt en toute sympathie. Après tout, ils n’étaient pas vraiment pressés par le temps. Peut-être que le soldat bleu avait des gens à voir : il allait s’absenter un long moment.

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Mer 14 Avr - 19:43
Le soldat s'approcha de son cheval. Les gars du bataillon s'étaient occupés de lui. Prêt à partir. Le soldat le caressa tendrement. Les plus anciens soldats du bataillon avaient leur propre monture attitrée. Il faut rappeler que cette branche de l'armée ne comptait que trois cents soldats à son prisme. Vu les récentes missions et pertes, cela faisait bien longtemps qu'ils n'étaient plus autant. 

Pour être honnête, après chaque sortie. Il ne se souvenait même plus qu'une mission hors des murs sans victimes. C'était ça la vie du bataillon. Ailleurs, c'était marche ou crève... ici, on avait droit à marche et crève. Il l'avait choisi, ce n'était ni une pensée amère ni une critique du bataillon. Seulement un constat. Un constat qui chaque jour le rendait terriblement vivant. Oui, lui et ses compagnons devaient se sentir plus vivants que n'importe qui à l'intérieur de ces murs. Enfin. Dorénavant, on peut dire que c'est du passé... voir de l'histoire ancienne.

Le soldat pensait à cette mission. Parce que oui, c'était comme une mission. Et il en connaissait déjà tous les détails. Il n'était pas Arndt Kandle pour les gens qui voulaient le voir. Comme tous ses camarades avant lui, il était un soldat du bataillon. Ils valaient bien moins qu'un autre et ça, il le savait. Sa mission était juste de garder la tête haute... pour le bataillon, pour ses camarades. 

Il imaginait déjà le contexte. Un connard de la rose ou de la licorne, un ennemi en somme, devait avoir une belle liste. Avec de jolis noms. Sans doute un moment de fierté personnelle. 
Cette liste devait être remplie de noms, d'âges et de diverses informations plus inutiles les unes que les autres. Arndt visualisait bien la scène. Un sentiment de supériorité. Il savait que cibler des gens importants, des soldats vétérans ou appréciés aurait un impact sur le moral des membres du bataillon

Tout cela été fait pour les humilier. Être insulté de traître, de traître contre sa propre patrie, était devenue une chose réelle dans leurs esprits. C'était une insulte. Une grave insulte envers-eux. Dans un certains sens, ils avaient tous honte. Une honte qui te hante, qui saisit ton cœur... une honte qui te glace le sang et qui te fait te sentir sale. Qui aurait pu prédire que tout cela allait arriver ? Au début, c'était bien plus insidieux. Puis Erwin.

Et enfin, les soldats eux-mêmes. On les appelait. Il n'avait pas le choix. Il n'avait pas leur mot à dire. C'est à ce moment qu'ils ont commencé à voir rouge. C'était comme si ils avaient tous fait quelque chose de mal. Et ce n'était certainement pas lui, un pauvre soldat, qui avait son mot à dire. La seule chose qui les faisait encore tenir, c'était la haine et l'attente du retour de bâton. 

La vengeance. Un plat qui se mange froid... Ils pouvaient même le manger glacé, ils s'en fichaient. Ils étaient devenus des éponges. Depuis ces longs mois, ils encaissaient encore et toujours.

Mais, ils ne pliaient pas. Oh que non. Cela aurait été facile. C'était admettre sa défaite. Courber l'échine et baiser les pompes de ces fils de pute. Ils n'étaient pas comme ça. Qu'est ce que ces gens croyaient ? Quand on accepte de se faire dévorer par des titans, on ne craint que peu de choses. Ils n'en faisaient pas partie. Ils ne hantaient pas leurs cauchemars. Ce serait leur donner trop d'importance. Une importance qu'ils ne méritaient. Ils ne méritaient rien. Le jour où Erwin sera de retour... leur pitié, ne fera pas exception.

« Non. On peut y aller. Que ce ne soit toi ou bien moi, évitons de perdre plus notre temps avec tout ça. » Le brun n'attendait qu'une seule chose : y aller. Il avait raison, pourquoi faire le tour des murs. Autant aller droit au but. Soë et lui avait mieux à faire que perdre leur journée avec ce genre de salamalecs. Les mots doux, les attentions, les sourires... Stop.
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