-Je suppose que tu es venu pour la même raison qu’eux.


-Rend toi, Axel !


Autour d’eux, les plaines étaient illuminées par les lointaines flammes de la guerre. La sacro-sainte guerre du Sirop.


-Tu ne peux plus te battre ! Rends-toi, je t’en prie !


-Tu es une idiote, Erika. Quiconque possède encore le Sirop peut toujours se battre. Tes confrères des Crêpes ne pourront pas se battre encore longtemps. La supériorité des Gaufres est immuable. Quand on y met du beurre et du sirop, ils y restent ! Et on est superbement bien croquant !


Erika, encore couverte des morceaux de ses ennemis qu’elle venait de faire tomber au combat, grondait sous la colère et hurla alors face au bonhomme qu’elle avait eu comme frère avant.


-Et pourtant, j’ai réussi à arriver jusqu’ici ! Avec peu d’hommes ! Dis ce que tu veux, mais au moins, on ne se brise pas en morceaux dès qu’on nous croque un tant soit peu !


-Les gens aiment le croquant. S’ils voulaient quelque chose de moelleux, ils auraient bouffé du pain. Mais tu me diras, t’as autant de consistance qu’eux, regarde-toi, t’es au bord de l’épuisement.


-C’est faux. On est plus facile à préparer !


Le mur du son fut brisé alors que les deux protagonistes s’élancèrent l’un contre l’autre. L’épée massive en biscuit a gaufre d’Axel rencontra le bouclier d’Erika. Un duel de force s’engagea. Ils hurlaient, poussant et tentant de faire tomber l’autre.


-Mais nous, on possède une arme secrète.


Alors Erika mordit dans son bouclier et soudainement, un jet haute pression de coulis de fraise percuta Axel qui le fit couler.



-On peut remplir nos crêpes de n’importe quoi. Chocolat, banane, myrtilles, bleuets, même de la fraise ! Vous, non. Et au moins, on n'a pas de miettes entre les dents, ou pire encore, on ne nous poignarde pas les gencives avec les morceaux croquant !


Ils s’élancèrent de nouveau. Se battirent. Les mouvements d’Axel étaient ralentis, devenaient plus lents, collant. Erika allait s’élancer pour l’abattre, et...


-Les enfants ! Combien de fois vous ai-je dit de ne pas jouer avec la nourriture et- Erika, tu as sérieusement aspergé de sirop ton frère !? Et Axel, tu l’as tabassé avec ton kitkat, regarde, elle est toute barbouillée !


-Maman, non !


Les plaintes se turent alors que la maman les gronda