SNK REBIRTH est un forum basé sur le manga Shingeki No Kyojin. L'intrigue se détache de l'oeuvre originale à partir de l'expédition contre le Titan Féminin. 10 lignes minimum - Rp violent toléré.

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Erwin Smith est accusé du meurtre de Naile Dork, fait sinistre effectué lors de l'investiture du roi. Destitué de son grade et de son poste de commandement, le meneur du corps d'expédition se retrouve derrière les barreaux en attendant son jugement. En plus d'être assignés au sein des murs, le bataillon d'exploration se retrouve maintenant sans commandant (tout comme les brigades) et la risée de l'armée. Une enquête interne est en cours et chaque soldat doit passer sous le peigne fin de la justice afin de prouver son innocence.
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Tout ce qui brille n'est pas d'or [PV Shadock M. Phantom]
Wilhermine I. Weber
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Ven 1 Avr - 15:02
Certains pensent que ce sont dans les bureaux, les endroits austères et imposants, dans des lieux empreints d'une gravitas pesante et palpable que se prennent les grandes décisions et que se nouent les alliances. Ces gens là regardent par le petit bout de la lorgnette, ce n'est qu'une partie de l'échiquier, celle visible pour le plus grand nombre. L'autre, caché en pleine lumière et accessible uniquement aux initiés, c'était les évènements mondains de la haute société. Lorsqu'on jouait à ce jeu, lorsqu'on était né au milieu de ces jeux, on ne le savait que trop bien.

Sous les paillettes, les rires, la musique et les amuses-bouches délicats, il y avait poison, poignards et trahisons qui se préparaient. Les alliances se tissaient, se défaisaient une coupe de champagne à la main sur un fond d'air de valse. Wilhermine en avait une conscience aiguë, d'autant plus que le sort avait fait que c'était sur ce terrain qu'elle avait le plus de légitimité à jouer. Elle était une femme après tout, il y avait peu d'endroits où sa présence était totalement acceptée, peu d'occasions comme celles-ci pour elle d'aborder d'autres joueurs tout en respectant le vernis des conventions sociales. Quand bien même la jeune Weber ressentait une certaine irritation devant ses limitations imposées par son genre, elle savait que sur le moyen terme elle avait plus d'intérêts à s'y plier et les tordre pour en tirer le maximum. Elle n'avait pas le luxe de pouvoir se priver de ces événements.

Et puis, d'un point de vue personnel, elle n'avait rien contre. Elle appréciait tous les rituels et préparatifs qu'impliquaient sa participation. Le long bain parfumé, le choix minutieux et attentif de sa tenue et du moindre de ses détails, se laisser pomponner et pouponner par les mains expertes de ses caméristes et femmes de chambre. Et surtout la récompense pour tous ces efforts. Les regards alors qu'elle entrait dans les lieux. Elle savait que son apparence était une des ses armes les plus aiguisée, il serait criminel de ne pas l'utiliser ou l'entretenir.

Et au milieu des autres convives, alors qu'elle affichait des sourires enjôleurs de circonstances, elle savait qu'il s'agissait à la fois de son armure et de son épée. Ses yeux bleus parcouraient les lieux et les visages présents, analysant, déduisant, prévoyant en silence. Une absence pouvait être bien plus présente que n'importe quel échange tenu durant cette réception. Elle sociabilisait en même temps, consciente et attentive à chacun de ses pas sous ses airs détendus et innocents. Wilhermine se savait au milieu d'un nid de vipères à visage humain, elle savait que les regards étaient posés sur elle et que le moindre faux pas pouvait lui être fatal. Une femme seule dans sa position n'était pas une menace ou une partenaire d'affaire potentielle, mais bien une opportunité de ramasser le gros lot. On n'était pas encore à la saison des débutantes et pourtant elle savait qu'elle était considérée comme sur le marché. Qu'elle le souhaite ou non. Il fallait s'en accommoder, cela dit ce n'était pas elle qui risquait de connaître une amère déconvenue dans cette situation.

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Shadock M. Phantom
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Lun 4 Avr - 15:15

Clap, clap.
Clap.
Clap, clap, clap.

Shadock taillait habilement les roses du jardin sous serre du manoir Ker-Ramsay. S’occuper de la roseraie était une des rares activités qui lui permettaient encore d’échapper à sa réalité. Il s’accordait peu de choses dans sa vie – peu de choses positives pour sa santé mentale – mais il revenait toujours s’occuper des rosiers. Depuis petit, il avait gardé une certaine fascination pour cette fleur. La roseraie était composée de plusieurs espèces de rosiers, toutes avec leur propre parfum, leur propre forme, leur propre volonté. Le sécateur dansait sans hésitation entre ses mains. Il taillait où bon lui semblait, sans jamais abimer la globale beauté des rosiers.
Un spectacle particulier de voir cet homme puissant et tout autant dangereux jouir d’une tâche de personne de peu. Il se tenait là, dans sa tenue d’apparat protégée par un tablier de jardinier, à cisailler des fleurs et à dompter les belles roses Ker-Ramsay, comme il l’avait fait des années auparavant avec leur propriétaire initial. Peut-être était-ce pour cela, qu’il aimait s’en occuper : garder le contrôle sur elles, c’était assoir son autorité sur le manoir qu’il avait conquis. Sur le pouvoir qu’il avait acquis. Sur l’empire qu’il avait bâti.

Un fin soupire s’échappa d’entre ses lèvres blanches alors qu’il regardait à sa montre à gousset. Il était temps pour lui de s’échapper à la compagnie de ses dames aux parfums envoutants. Le Renard retira le tablier en se dirigeant vers la sortie de la roseraie, et le déposa, avec les gants et le sécateur, sur la table d’atelier juste à l’entrée. Sans un regard en arrière, il grimpa les marches et les paliers du jardin du manoir, prenant le chemin de dalles menant à la cour devant la bâtisse. Il prit soin de regarder sa tenue et de retirer la moindre poussière de son costume. Fidèle à son habitude, il avait choisi du blanc, accompagné de différents détails colorés de pastel. Son mouchoir, sa chemise, ses chaussures d’un cuir impeccable, et son couvre-chef à plumes longues et élégantes qui valsaient avec son allure de trentenaire.
Ce soir, il sortait. Pas de bal masqué cette fois, il avait laissé à sa place son masque de renard moqueur. Il allait le visage à découvert, presque à nu devant la cour entière, ou à peu de chose près. Mais même derrière la face de canidé, Shadock n’avait pas pour habitude de se cacher. Sa tenue parlait pour lui. Il était Shadock M. Phantom, le Chancelier de la Cour des Miracles, il n’avait aucune raison de se cacher.

On avait pris soin de recouvrir la selle de son étalon gris pour éviter de tâcher de graisse son costume. Il grimpa prestement sur l’entier et talonna sa monture qui prit un galop régulier. Le pataclop s’en fut dans un soleil couchant, à travers l’allée menant au manoir et rejoignant le village immanquable quand on voulait sortir ou rentrer dans sa propriété. De là, il rejoignit le district de Yarckel.

Lorsqu’il arriva, les festivités étaient bien entamées, même si elles allaient durer toute la nuit, débauche oblige de riches ne sachant pas quoi faire de leur argent et de leur temps. Shadock avait une bonne heure et demie de monte dans les jambes mais cette escapade sur le dos de son étalon l’avait mis dans de bonnes dispositions. Il laissa son cheval au soin d’un palefrenier, lui offrant une pièce pour un soin extra de sa monture.
Le Lord retira son chapeau, replaça ses cheveux blancs d’un geste habile et replaça le couvre-chef sur le haut de sa tête d’un geste simple, le déposant un peu de travers pour dénoter avec les perruques bien faite et les hommes en costume trop sages. Ceci fait, il entra dans l’immeuble d’habitation juste à côté des écuries improvisées. En poussant la porte, il quitta la rue calme et presque déserte et pénétra dans un tout autre monde. Le bruit des conversations, des verres et des boissons que l’on sert, l’envahit. Shadock se para de son plus bel atout, son sourire, et commença la longue valse des salutations aux différents nobles et puissants de Sina et Mitras.

Il s’accommoda d’une conversation ennuyeuse avec un riche commerçant à des fins de partenariats, au bord d’une poste de danse improvisée où quelques couples valsaient lentement. Peu amusé par les histoires de son interlocuteur qui se faisait une fierté de lui conter ses plus belles ventes du mois, Shadock laissait parfois son regard glisser sur la foule, entre deux hochements de tête faussement intéressés. Ses yeux s’accrochèrent à d’autres.

Une jeune femme à l’allure droite, qui l’observait aussi. Elle était a priori seule, parmi l’amas de personnes qui s’agitaient autour d’elle. Elle portait ses cheveux blonds comme le blé d’une longueur incroyable, une peau au teint pâle comme la plupart des filles de noblesse, mais un visage des plus fins et raffinés et deux joyaux du ciel en guise d’iris. Elle avait porté un soin tout particulier à sa tenue, à la fois délicate comme l’innocence d’une jeune fille, et sophistiquée pour sied à une femme. Le tissu de la robe avait un ton tout particulier, un caractère bien à lui, qui en fit plisser les sourcils au Lord Phantom. Il avait déjà vu cela quelque part, cela lui disait quelque chose.
Curiosité piquée, il interrompit le plus poliment le commerçant et avant qu’il ne fût happé par d’autres, traversa tout droit la piste de danse, esquivant les valseurs sans effort. Son regard resta rivé sur la demoiselle. Il s’arrêta devant elle, lâcha un instant ses yeux d’un bleu plus profond que les siens pour les porter sur sa robe et en détailler les coutures et broderies (pour certains, il la relookait sans honte). Comment n’avait-il pu la reconnaître ?

« Evidemment, c’est la patte Weber. » lâcha-t-il dans un sourire en accrochant de nouveau le regard de la jeune femme. De près, elle avait l’air encore plus délicate, ses traits dessinés dans la dentelle.

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Mar 5 Avr - 0:29
Si elle devait vraiment faire attention à ce que Constance Wagner avait à dire sur les difficultés de trouver du bon petit personnel de nos jours, elle finirait par risquer de vraiment perdre patience et lui rétorquer que le soucis n'était pas la qualité de ses employés mais bien le fait que son mari et ses fils ne savaient pas tenir leurs mains, et pas que. Donc si elle voulait vraiment conserver une équipe entière de domestique sans avoir à tourner tous les trois mois, elle aurait plus vite fait de mettre dehors les hommes Wagner plutôt que de se plaindre. Mieux valait s'abstenir, il y avait peu de chances que cela soit bien pris et Wilhermine ne ferait que s'aliéner du monde, alors elle s'excusa prétextant le besoin d'un nouveau verre tout en affichant un sourire de façade. C'est avec une coupe de vin qu'elle ne comptait pas toucher qu'elle s'accorda une pause un peu en retrait des groupes et en continuant de laisser ses yeux naviguer dans la foule.
Elle ne s'attendait pas à ce que ses yeux s'accrochent avec d'autres. Elle ne s'attendait pas à un regard si perçant et clair. Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils se soutiennent sans hésitation, qu'aucun ne se détourne pour faire mine qu'il ne s'était rien passé. C'était surprenant, mais loin d'être désagréable et bien plus grisant que le soliloque qui tenait lieu de conversation en sa présence.

Elle était sûre que l'arrivée du propriétaire des yeux clairs et mordants n'était pas là au début de la soirée. Elle n'aurait pas pu le manquer ainsi, peut-être était-il arrivé entre-temps alors qu'elle était déjà prise ailleurs ? Ou bien avait-il réglé une affaire dans un des salons reculé de la demeure justement prévu pour les discussions privées de ces messieurs pour ne se joindre aux festivités qu'après ?

Il s'approchait d'elle d'un pas sûr, sans cesser de la détailler. Elle ne le lâcha pas non plus, et il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour mettre un nom sur l'individu. Des cheveux blancs mais un visage jeune, des yeux bleus pâles qui semblaient prêts à vous transpercer comme deux flèches de glace, un visage aux traits particulièrement fins et harmonieux, et un sens du style absolument unique. Il n'y en avait pas deux comme ça, et son nom était connu par toute personne se respectant dans la haute société. Lord Shadock Phantom. Et bien, Wilhermine ne s'attendait pas à croiser un tel poisson dans cette mare aux canards, et elle n'allait pas s'en plaindre voilà qui s'annoncait intéressant.

Il la détaillait sous toutes ses coutures et elle ne bronchait pas, elle attendait d'entendre ce qu'il avait à dire, un sourire tranquille sur le visage. Un sourire qui s'élargit un peu plus, transmettant un amusement véritable couplé à une appréciation sincère.

-Vous avez l'oeil, Lord Phantom, elle salua le noble avec une légère révérence. En effet, il s'agit bien d'une création de la maison Weber, il aurait été absolument inconcevable que je porte autre chose, ajouta-t-elle, presque joueuse. Je suis flattée que vous ayez reconnu la griffe de ma maison.

Elle le détailla rapidement de haut en bas la tenue du Lord une dernière fois.

-Si je ne me méprends pas, vous portez vous mêmes quelques unes de nos pièces.

Et elle ne se méprenez pas, elle pouvait tout à fait reconnaître le travail des industries familiales au milieu de centaines de contrefaçons. Les Weber dominait ce domaine et il y avait une qualité toute particulière dans leurs produits, cela faisait partie de la fierté de sa famille, ce qui leur avait permis de s'élever de la masse des travailleurs pour arriver où Wilhermine en était aujourd'hui.

-C'est toujours un plaisir de voir une de nos créations portées, en particulier sur quelqu'un sachant les mettre en valeur.

Elle appréciait sincèrement le style absolument unique du Lord, c'était très rafraichissant et effectivement chacun des éléments était marié harmonieusement tout en existant par lui-même.

-Comment se passe la soirée pour vous, Lord Phantom ?

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Mar 5 Avr - 22:28

Elle soutenait son regard, non pas avec arrogance, mais avec la même assurance qu’il possédait à son âge. Il arrivait à l’époque comme un prince au milieu des coupes de vin noble et des damoiselles et damoiseaux fébriles, se comportant déjà comme s’il était chez lui et que tout lui appartenait. Comme si le sol à ses pieds, et tout ce sur quoi il se tenait, ne pouvait jamais s’effondrer, sûr de ses fondations. Elle se tenait ainsi devant lui, à l’apparence si fragile mais souple comme le roseau qui ne se brisera jamais dans la plus terrible des tempêtes. C’était ce que disaient ses yeux, à la fois implacables et d’une grande délicatesse. La caresse de la soie gardant précieusement d’un contact avec un cuir punitif.
Elle n’avait rien à voir avec la plupart des jeunes femmes de son âge et de sa stature sociale, qui recherchaient plus un bon parti pour leur famille que de grandir d’elles-mêmes et pour elles-mêmes. Se conformer à ce que la société désirait pour elles, se persuader que c’était leurs propres désirs, leurs propres volontés. Car après tout, c’était pour cela qu’on les avait éduquées, et rien que pour cela.
La demoiselle Weber avait échappé à cette éducation restrictive et endoctrinante.

Elle ne lui échapperait pas.

Le Renard l’écouta poliment et attentivement, ne perdant pas une miette des micro-expression de son visage, et des mots qu’elle utilisait. Sa maison. Elle appuyait sa propriété, soulignait sa fierté. Quelque part peut-être le provoquait-elle « ceci m’appartient ».
« Ceci m’appartient et tu contribues à mon pouvoir ». Elle n’avait pas manqué les quelques pièces de sa manufacture. Le mouchoir en soie fine, d’un violet pastel discret, animant d’une touche de couleur le costume blanc de Shadock. Elle le dominait, elle l’habillait. Et quelque part, il était déjà son prisonnier.

« Effectivement. J’ai beaucoup de mal à trouver des tailleurs répondant à mes envies. » lui indiqua-t-il en hochant la tête, se soumettant avec enthousiasme à la lueur éminente de domination qui se lisait dans les yeux de la jeune dame. Pourtant, un fin sourire étirait les lèvres du Renard. Il agissait comme un mentor s’effacerait devant un apprenti formé proposant sa première véritable œuvre. Quelque part, il lui laissait simplement le champ libre pour qu’elle s’exprime, qu’elle lui montre ce qu’elle valait, qui elle était. Elle le faisait avec calme et contrôle, comme si cela lui était dû. C’était adorable.
Elle piquait sa curiosité. Elle était à la fois la délicate jeune femme éclosant à peine, et la femme d’affaires qui entrait dans la cour en sachant sa place toute promise.

Elle lui glissa un compliment des plus plaisants, à découvert et divulgué au grand jour. C’était sincère, cela se sentait. Il l’apprécia à sa juste valeur.

« Votre nouvelle collection est exceptionnellement à mon goût cette saison. » lui glissa-t-il, lui renvoyant ainsi tout le mérite de sa propre tenue. Shadock se permit d’attraper entre ses doigts avec autant de douceur que possible un morceau du tissu de la robe de la demoiselle. « J’ai toujours apprécié la qualité du travail de votre maison, mais je dois dire que vous y avez apporté une touche bien à vous… qui n’est pas pour me déplaire. »

Oh, il savait terriblement ce qu’il faisait en s’autorisant ce geste quelque peu envahissant, et ces mots. Son sourire s’élargit, alors qu’il guettait la moindre réaction à cette petite incartade, avide d’apprendre jusqu’où l’assurance de la demoiselle Weber se limitait. Shadock adorait jouer sur les mots, les sous-entendus. C’était pour lui un moyen de savoir si son interlocuteur était facilement déstabilisé ou non. Un moyen de savoir à qui il faisait face. Un moyen de savoir si prendre le contrôle serait un jeu d’enfant ou un jeu des plus amusants.

Un seul détail lui échappait : il avait complètement oublié son prénom. Après tout, cela avait peu d’importance, la bienséance lui demandait de l’appeler par son nom de noblesse. Pourtant, c’était comme s’il lui manquait un bout de son identité et de ce fait, elle gardait encore plus de brouillard autour d’elle. Il voulait la bousculer, la pousser, la piquer. Il voulait voir si la poupée de verre était réellement de verre ou si elle cachait une structure de fer. Il voulait voir si elle tenait, si elle mentait elle aussi, si elle jouait tous les jours. Il voulait voir ses fondations.

« Ennuyante jusque-là. » lâcha-t-il d’un ton un peu las à sa question. « J’imagine bien qu’il en est de même pour vous. Au contraire de quoi je vous aurais trouvé bien trop occupée pour m’accorder autant d’attention. »

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