SNK REBIRTH est un forum basé sur le manga Shingeki No Kyojin. L'intrigue se détache de l'oeuvre originale à partir de l'expédition contre le Titan Féminin. 10 lignes minimum - Rp violent toléré.

En ce moment
Erwin Smith est accusé du meurtre de Naile Dork, fait sinistre effectué lors de l'investiture du roi. Destitué de son grade et de son poste de commandement, le meneur du corps d'expédition se retrouve derrière les barreaux en attendant son jugement. En plus d'être assignés au sein des murs, le bataillon d'exploration se retrouve maintenant sans commandant (tout comme les brigades) et la risée de l'armée. Une enquête interne est en cours et chaque soldat doit passer sous le peigne fin de la justice afin de prouver son innocence.
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Balade humanitaire # Lydia
Levi
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Mer 4 Aoû - 11:48

L'ennui.

L'ennui mortel et catégorique. Deux portes fermées les unes contre les autres, un mur immense qui les narguait et les laissait enfermés.

La non présence d'Erwin pour les aider à résoudre le problème.

C'était à ce moment que l'homme le plus fort de l'humanité sentait sa volonté lentement faiblir. Doucement. Et encore, doucement, il était toujours résolu à combattre pour l'humanité, délivrer cet imbécile aux sourcils de son trou et continuer, encore et toujours, toujours et encore.

Pour que leurs morts soit vengées, qu'ils n'aient pas été déchiquetés pour rien.

Il était passé deux heures et lorsque nous parlions de deux heures, il s'agissait plutôt du matin, non de l'après-midi. Assis sur un toit, le soldat regardait au loin la partie du mur qui leur rendait quasiment inaccessible la liberté, les vastes prairies et leurs géants qui y couraient « gaiement ».

Enfin.

Par inaccessible, rien n'était inaccessible avec un peu de volonté, Livaï avait même pensé à s'y rendre pendant un moment, juste histoire de fouler l'herbe molle et de nettoyer vite fait les châteaux qu'ils squattaient, mais deux perspectives l'avaient fait reculer : la première, d'être emmerdé par ces conneries de titans ou les militaires par ici. Se retrouver en tribunal militaire était tout ce qu'il ne souhaitait pas. La deuxième et non des moindres : qu'il se passe quelque chose lors de son absence (qui, en plus, ne servirait pas à grand chose sans Smith pour les guider).

Livaï sauta ses pieds, se retrouvant en équilibre sur le toit et en descendit comme s'il faisait cela tous les jours.

Trois heures du matin, la nuit allait être longue, il avait déjà trouvé le sommeil de 22 h à minuit, maintenant, ce n'était que du rab – leurs petits corps décharnés lui étaient réapparus, il s'était réveillé encore une fois en sursaut, les vêtements trempés et une vague envie de vomir au bord des lèvres.

Lorsqu'il sauta à terre, le faible éclairage de la caserne lui renvoya l'image d'une silhouette assez petite, de ses cernes qui paraissaient prendre la moitié de son visage à ses vêtements civils mis pour l'occasion.

Pour ce qu'il voulait faire, il valait mieux ne pas apparaître dans un uniforme militaire, il avait donc commencé à se diriger vers l'entrée des souterrains de la ville, un manteau à capuche masquant son identité, un sac rempli de victuailles en bandoulière. Quelque part, il devait y avoir un poignard ou deux, mais il n'avait pas été jusqu'à prendre son équipement tridimensionnel.

Passer les portes de la cité souterraine lui procurait toujours un drôle de haut le cœur. C'était comme si quelque chose se refermait sur lui, comme si il acceptait qu'un jour ou l'autre il doive y retourner et le soleil à jamais s'éteindre. Il avala une bouffée d'air au dehors avant de sentir les effets du soleil s'éteindre pour être remplacés par d'antiques réverbères.

Pendant quelques secondes alors qu'il descendait les escaliers, Livaï s'arrêta, nez en activité, bouche légèrement penchée vers le bas.

« Putain, ça pue la merde. », grogna-t-il doucement avant de se remettre en route.

Car oui, tout semblait bien pire que dans son enfance, comme si en abandonnant les lieux depuis des années, l'odeur et les sensations revenaient bien pire que dans ses souvenirs. Pourtant, il marchait comme s'il savait où il allait, se retenant de respirer par le nez pour le principe et les sens si aux abois qu'il aurait été très compliqué de le surprendre.

Il tournait sur la gauche dans une ruelle servant de raccourci lorsqu'il fut « heurté » par un gosse trop pressé par quelque chose. Livaï râla, comme lassé puis dans un mouvement qui aurait pu paraître inhumain pour un homme dont l’œil n'était pas bien entraîné, le chopa par le col et le monta légèrement vers le haut.

Ses pieds touchaient légèrement le sol, il fallait dire que Livaï n'était pas non plus un géant. Il bougeait comme un vermisseau pris au piège de sa poigne, ça faisait presque pitié (du moins, ce serait un sentiment qu'il aurait pu ressentir si jamais il n'avait pas grandi ici. Là, il avait juste de la peine pour ce pauvre gamin)

« Sérieusement. Tu penses que les gens se baladent les poches remplies d'or, merde ? », sa propre voix lui semblait acide et rendue différente à cause de l'écho provoqué par le souterrain lui-même. « T'es pas assez rapide, rends-moi ça. »

Il n'y avait rien d'important dans ses poches, pas à cet endroit précis en tout cas, juste un vieux portrait de sa mère maintes fois chiffonné et quasiment illisible.

Il secoua.

« Rends. »
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Alessa Wolffhart
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Mer 4 Aoû - 21:45


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.:: Un bâillement bien auditif retentit dans l’un des lieux de repos de la garnison et une tête rousse se releva émergeant d’un profond sommeil et cherchant de ses yeux endormis un quelconque indice d’où elle se situait et de l’heure qu’il était. Ses yeux s’arrêtèrent sur une assiette de biscuits presque vide qui se trouvait devant elle et tel le même instinct que ces géants au-delà des murs, elle leva le bras pour en saisir un et l’amener jusqu’à sa bouche. Dès qu’il s’agissait de nourriture, c’était instinctif, qu’importe l’heure, qu’importe de savoir où elle était et pourquoi c’était là, elle mangeait. Une fois son maigre repas terminé, elle s’intéressa enfin à l’essentiel : où elle était, puis se souvint : à Trost, dans un petit bar-restaurant qui servait à la garnison comme base pour leur pause après leur ronde. Quant à l’heure… Il faisait encore jour. Ce détail lui suffisait.

.:: Notre rousse traînait souvent par ici. C’était un endroit qui lui plaisait beaucoup et non, ce n’était pas à cause de l’alcool (pas seulement du moins) mais pour son côté convivial (et parallèlement, car elle aimait manger et aimait tous les lieux où l’on servait de la nourriture). Le « restaurant » possédait le blason de la garnison à l’entrée, les civils n’étaient pas autorisés à se restaurer ici, c’était une sorte de self-service pour les soldats, l’un des QG de la garnison se trouvait d'ailleurs juste en face.

.:: Elle mit à peine un pied dehors qu’un homme l’approcha, essoufflé, rouge comme une pivoine et portant une odeur désagréable de poisson mélangé à sa transpiration qui fit tiquer notre rousse. Il lui confia un morceau de papier avant de disparaître sans un mot. La jeune femme le rangea immédiatement dans sa poche s’écartant pour l’ouvrir plus loin à l’abri des regards.

.:: « L’ours sort de sa tanière cette nuit, à l’Est, c’est ta chance » était écrit sur le morceau de papier. Lydia savait parfaitement de qui il s’agissait. Elle enquêtait depuis plusieurs mois sur un trafic d’enfants qui grandissait sous Sina, dans la ville souterraine. Certains étaient vendus pour la prostitution, d’autres étaient jetés dans des gangs pour apprendre à voler. Des trafics de ce genre, il n’y en avait pas qu’un, mais Lydia avait réussi à mettre la main sur le nom d’un beau poisson. Normalement, en tant que membre de la garnison notre rousse n’avait pas l’autorisation de mener ce genre d’enquête, il s’agissait là du travail des brigades spéciales, hélas… ces trafics étaient souvent créés pour servir des nobles du mur Sina et donc la police fermait les yeux… De ce fait, Lydia devait mener ses enquêtes discrètement et mettre fin à ses trafics, soit en bousillant leur business, soit en tuant le cerveau de la ville souterraine se trouvant sous la tutelle du noble à défaut de pouvoir tuer le noble sans être recherchée et immédiatement identifiée. On ne se souciait peu des morts à l’intérieur de la ville-souterraine, c’était donc plus facile, même s’ils pouvaient rapidement être remplacés…

.:: Elle possédait chez elle une veste des brigades qu’elle avait volées, ainsi qu’un laissé-passé qu’elle avait obtenu de Simon. Elle mit dans un sac une tenue de civil afin de circuler plus facilement à l’intérieur de la ville, de l’argent et des vivres pour les enfants et une fois la nuit tombée, elle se mit en route.

.:: Comme d’habitude, elle entra facilement. Généralement, c’était des bleus qui étaient envoyés pour garder la ville souterraine, ils étaient faciles à duper. Une fois en bas, elle retrouva son coin ordinaire où elle se changea et laissa le paquet avec son uniforme là, bien caché. Elle portait une chemise rouge bordeaux et un pantalon noir avec des bottes de la même couleur. Assortis à sa chevelure rousse et son ombrelle dans une ville où il n’y avait pas de soleil, elle ne passait pas vraiment inaperçue.

.:: Elle devait retrouver « l’ours » à l’Est de la ville. Après avoir enquêté sur les lieux, il ne pouvait être qu’à un seul endroit. Une sorte de dépôt de marchandises qui servait au gang. Pour que le patron se déplace, c’est qu’ils avaient certainement réussi à voler un objet important ou de valeur.

.:: Après avoir traversé plusieurs rues, elle se faufila dans une ruelle sombre et plutôt étroite ou deux silhouettes lui barrèrent la route. Un homme, peut-être un adolescent au vu de sa taille et de sa morphologie qui tenait par le col un gamin. En s’approchant, elle comprit que le plus jeune avait tenté de le voler et que l’adolescent était en fait un adulte. Elle soupira. Il devait s’agir d’une des victimes de ce gang. Un orphelin « recueilli » par le gang qui volait pour eux en échange d’un maigre repas.

Lâchez mon petit frère, l’interpella-t-elle dans un mensonge de sa voix nonchalante.

.:: L’enfant en question la regarda avec un air idiot, s’interrogeant certainement sur l’existence d’une grande sœur.

Rends-lui ce que tu lui as volé, ordonna-t-elle au gamin. Le boss t’attend, mentit-elle une deuxième fois. Elle allait faire une pierre, deux coups. Sauver le gamin et l’utiliser en se faisant passer pour un membre du gang afin que ce dernier l’amène jusqu’à lui.

.:: Le gamin ne comprenait pas ce qu’il se passait et hésita trop longtemps aux yeux de Lydia pour rendre l’objet de son vol. Elle soupira s’approchant des deux garçons extirpant de force le morceau de papier qu’il avait dans ses mains qu’elle analysa rapidement. Il s’agissait du portrait d’une belle femme. Peut-être la femme de cet homme.

Tu comptais faire quoi avec ce portrait, imbécile ? Demanda-t-elle au garçon. Tu étais prêt à jouer les fortes têtes pour un objet qui n’a aucune valeur ? Elle rendit le portrait à son propriétaire qui avait reposé le garçon à terre. Pardonnez-le, s’excusa-t-elle pour le garçon en retenant ce dernier par le col pour s’assurer qu’il ne tente pas de l’éclipser. Vous recherchez cette femme ? Demanda-t-elle à l’homme pas vraiment curieuse de connaître sa vie, mais trouvant là un prétexte pour lui faire oublier sa mésaventure.


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Jeu 5 Aoû - 18:16

L'image de Kuchel.

Pas son vrai visage (car il l'avait a priori oubliée depuis des années) mais telle qu'il la voyait en porte-bonheur dans sa poche. Il ne l'avait jamais montrée à qui que ce soit et voilà qu'elle se retrouvait dans les mains de quelqu'un de nouveau dans les souterrains.

Livaï tiqua. Voyant la feuille passer de mains en mains, il lâcha le frère pour se diriger vers la sœur. Malgré la colère, il avait tout de même distinctement entendu le mot « boss » et ses yeux passaient de la fille au garçon tandis qu'il repliait (bien soigneusement, il ne fallait pas que le feuillet ne s'abîme).

« Oï. Ça ne te regarde pas, merde. », grommela-t-il.

Voyant que le gamin était sur le point de se tirer (et que la fille allait probablement faire de même), il se dépêcha de poser une main ferme sur son épaule, l'empêchant de bouger.

Honnêtement, Livaï était lassé. Il soupirait d'avancer, il détestait se mouiller dans ce genre d'histoire mais il comptait bien le faire. Il n'était pas né de la dernière pluie pour ne pas comprendre qu'il s'agissait probablement de ce genre de boss qui prenait la moitié (et plus si affinité) du butin de ses protégés.

Livaï détestait soigneusement cela et ne se serait gêné pour aller foutre la misère gratuitement à des salopards comme cela.

Sa main ne lâchait pas le gamin, son regard le scrutait, puis se releva vers la fameuse sœur.

« Le boss ? Ça tombe bien, j'ai deux ou trois trucs à voir avec lui aussi. Il serait bête qu'il apprenne que tu as emmerdé un pote de Vassely. »

L'homme n'existait pas, mais il aurait été impossible de toute évidence pour ce gamin que de vérifier ses sources. Livaï connaissait d'autres noms plus importants, mais la plupart était des petites frappes dont il ne savait pas si, pour la plupart, la justice avait fait effet, l'autre était celui de Kenny, bien trop effrayant pour le mentionner à haute voix alors qu'il n'était même pas équipé.

« Tous les deux, bougez-vous l'derche, j'ai deux ou trois affaires à voir avec lui depuis la dernière fois, c'est pas comme si j'avais qu'ça à foutre. »

Et ça marcherait probablement, la preuve, c'était que le pauvre gosse à ses côtés était complètement tremblant. Pour la sœur, ça avait l'air d'être autre chose, d'ailleurs, elle ne semblait pas adolescente et avait passé la majorité. Une rabatteuse ? Quelque chose soufflait à Livaï de rester à quelques mètres de distance d'elle mais en tout cas, sa capuche semblait cacher assez son visage pour ne pas être reconnu.

Le gamin avait esquissé quelques mots puis hoché la tête nerveusement, puis avait avancé. Le soldat le plus fort de l'humanité avait mis ses mains dans ses poches, marchant avec une démarche semi-courbée qui lui aurait permis d'utiliser toutes ses capacités si jamais ils venaient à se faire attaquer.

Plus que tout, il avait de la peine pour ce pauvre gosse. Il se voyait à sa place et sans Kenny, il savait qu'il ne serait pas allé plus loin que cela (enfin, sans lui, il serait probablement mort à côté du cadavre de sa mère, sa peau se serait mêlée au sol et aux murs, impossible de l'en détacher.)

Livaï grogna. Le gamin était si lent, il était maigre, si maigre. Et dire qu'ils retenaient toujours Erwin captif en haut, qu'ils ne pouvaient rien faire pour ces pauvres hères, conquérir l'extérieur pour leur procurer une autre maison. Les nobles lui pétaient décidément les couilles.

Il y pensa, mais les fringues de la fille n'étaient pas assez sales pour quelqu'un vivant ici. Bah, se dit-il, elle était peut-être aussi maniaque que lui. Peut-être se seraient-ils bien entendu dans d'autres circonstances.

« Oï, gamine. On en a encore pour longtemps ? »
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Jeu 5 Aoû - 20:33


Balade humanitaire



.:: Le petit homme attrapa le portrait de ses mains. Rapidement, mais délicatement afin de ne pas l’arracher. Quant à Lydia, elle ne tenta pas de le taquiner. Quelque chose dans son geste lui soufflait qu’il ne s’agissait pas d’un harceleur recherchant désespérément cette femme. L'ombre qui était passée sur son visage, Lydia la connaissait bien. Celle d’un être perdu.

O...k, traîna-t-elle dans sa réponse tout en le détaillant du regard. Je pensais pouvoir me rendre utile… autant pour moi, ajouta Lydia d’un ton faussement coupable avec une légère pointe de curiosité sans pour autant lâcher le garçon.

.:: Le noiraud en fit de même. Le pauvre enfant ne risquait pas de pouvoir s’enfuir avec les deux adultes qui le tenaient fermement comme s’il manquait de s’envoler à tout moment. L’attitude du petit homme ne plaisait guère à la jeune cheffe d’escouade. Elle n’avait pas le temps de régler des histoires de vols. Surtout pour un vol raté et médiocre. Elle tourna des yeux, tirant sur le col du garçon de son côté pour envoyer un message indirect au jeune homme qu’elle s’occupait de lui et qu’il pouvait retourner à ses activités quelles qu’elles soient. Hélas, il ne lâcha pas prise, au contraire, il semblait intéressé par cette histoire de boss. Eh merde, se dit-elle. Il appartenait peut-être à un autre groupe louche du coin qui désirait, soit mettre des bâtons dans les roues de son concurrent, soit roulé la jeune femme pour X raisons. La première semblait peu probable. S’il vivait ici, il aurait pu prendre n’importe quel gamin du coin pour parvenir jusqu’à son boss.

Pourquoi veux-tu le voir ? Le coupa-t-elle froidement en oubliant toute courtoisie. Après tout, lui-même semblait loin de l’être. Et comment peux-tu savoir qui est notre boss ? Bluffa-t-elle en reine du poker qu’elle était. Que lui veux-tu ? Ajouta-t-elle en pensant retenir l’enfant, mais en fait il était déjà en train de partir avec…

.:: Lydia ne comprenait pas vraiment le but de sa demande. Soit il connaissait les gosses travaillant pour l’Ours, soit il cherchait autre chose, mais quoi ? Elle-même, n’était même pas certaine que ce voleur travail pour l’Ours. Elle voulait interroger le gamin sur la route en se rendant vers l’entrepôt, mais si cet homme l’accompagnait, elle grillerait sa couverture de grande sœur. Et ce Vassely… Elle n’avait jamais entendu ce nom avant. Devait-elle tenter la carte du bluff ? Jouer les non impressionnée par ce nom ? Pendant qu’elle réfléchissait, elle le suivit docilement avant que celui-ci ne s’arrête pour lui demander si c’était encore loin. Son regard se posa vers le pauvre enfant. Il était épuisé et ne pouvait plus marcher. Elle ne répondit pas, lui lançant un regard noir et s’accroupit près de l’enfant.

Tiens, bois, lui dit-elle en sortant une gourde de son sac dans un ton bienveillant. Mange ça aussi, poursuivit-elle en sortant cette fois-ci un sandwich. Elle se releva furieusement pour faire face à l’individu de toute sa hauteur (ce qui n’était pas bien difficile puisqu’ils faisaient la même taille). Je vais t’amener là-bas, mais laisse le gosse tranquille, il peut à peine marcher, l’informa-t-elle toujours aussi calme, mais ne cachant nullement son mépris. Elle allait ajouter autre chose quand soudain son visage vu de près lui sembla étrangement familier. J’ai l’impression de t’avoir déjà vu quelque part… Quel est ton nom ? Demanda-t-elle en serrant fermement son ombrelle dans ses mains, prête à l’attaquer s’il s’agissait d’un nom qui ne lui plaisait guère. Elle avait déjà vu cette tête quelque part, mais elle n’arrivait plus à se souvenir s’il s’agissait d’une cible des bas-fonds ou d’un allié. Gamin, quand tu iras mieux je veux que tu m’attendes vers l’escalier qui mène à l’extérieur, d’accord ? Lui consigna-t-elle en restant bien devant lui, dans un geste protecteur. Ce dernier, acheté sans doute par la nourriture, acquit docilement d’un signe de tête. Écoutes, reprit-elle en s’adressant de nouveau à l’inconnu, j’ai franchement pas le temps, là, Il va s’enfuir si je ne pars pas maintenant et j’ai pas vraiment envie que tu m’accompagnes, alors tu vas maintenant te dépêcher de me dire ce que tu cherches où je n’hésiterai pas à te mettre KO pour me débarrasser de toi. J’en ai franchement rien à foutre de ta Vaseline, qu’il aille donc se lubrifier avec son nom, dis-moi tes intentions, le menaça-t-elle en pointant son ombrelle à l’embout pointu telle une aiguille devant sa poitrine. Seulement, son adversaire ne sembla nullement impressionner. Il y avait quelque chose de menaçant chez lui. L’instinct animal de Lydia la fit reculer, tel un loup reconnaissant la supériorité d’un autre loup sans pour autant abandonner sa tentative de lutte. Elle observait en restant à distance, cherchant un point faible. Au moins, elle avait confiance en ses réflexes pour la protéger.  


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Jeu 5 Aoû - 22:51

Et puis depuis quand les gens des bas fonds se promenaient-ils avec des putains d'ombrelles ? On ne voyait même pas le soleil, d'ici, certains ne comprenaient même pas le principe d'un astre tout puissant envoyant ses rayons sur la peau des pauvres hères qu'ils étaient.

Toujours était-il que la gamine se promenait avec une ombrelle. C'était franchement bizarre et un élément atypique en plus qui lui permettait de se méfier d'elle.

Était-elle au moins la sœur du gamin ? Elle l'arrêta pour lui donner un ou deux trucs à manger, Livaï ne l'interrompit guère car il n'était pas dans ses intentions de maltraiter un enfant. Ni d'être mauvais, d'ailleurs. Il regardait juste cette fille d'un air ennuyé car elle le retarda.

Quelle heure était-il, désormais ? Trois heures et demi ? Quatre heures du matin ? Pourquoi cette fille ne dormait pas comme la plupart des gens du secteur qui s'escrimaient tant au boulot qu'ils s'évanouissaient de fatigue dès qu'ils touchaient le bout de leur lit.

Un grognement agacé sortit de la bouche du caporal chef. Elle et ses questions chiantes, il tentait tout de même de garder un œil sur le gosse, le surveillant pour qu'il ne tente pas de leur faire faux bond.

« Te regarde pas p'tain. », souffla-t-il à voix basse alors qu'elle finissait de le nourrir puis lui parlait de nouveau.

La fille devenait carrément menaçante, c'était drôlement emmerdant. Qu'elle semble le reconnaître était aussi chiant, alors il baissa un peu plus la capuche qui lui servait de couvre-chef. C'était drôlement chiant, ça. Elle devenait agressive, prouvant également qu'elle n'avait pas l'air d'avoir le moins lien avec le gosse ?

Enfin. Tout comme lui, et c'était ce qu'il lui échappait, elle ne semblait avoir envie que le môme s'échappe et que le boss leur échappe tout les deux. L'ombrelle et le parler même de la fille révélait qu'elle n'était pas d'ici. Faisait-elle partie de la brigade, était-elle en infiltration ? Comme si les militaires se foutaient de ce qu'il se traînait dans le sous-sol...à moins qu'elle ne fut à son compte, au service de quelque noble honorable ?

Ou le contraire, justement, et à ce moment précis, la main de Livaï se glissa derrière son dos et attrapa le manche de son poignard. Il avait été trop naïf à se faire des idées tout ça parce que cette nana avait donné deux grammes de bouffe à un pauvre gosse, elle était peut-être un sbire d'un noble quelconque qui profitait bien de leur situation pour enlever les gamins.

« Frustrée de ne pas pouvoir faire affaire ? », les mots étaient bien choisi, il voulait pouvoir discerner à qui il avait à faire. Il n'était plus un jeune fanfaron qui fonçait dans le tas (et ne l'avait jamais été, à vrai dire. « Ta gueule, dégage de là, sale gosse. Retourne voir le noble qui t'as engagé et dis-lui d'aller bien se faire foutre, c'est pas un terrain pour lui. »

Ses muscles étaient tendus, il était sur le point de lui sauter dessus mais ne le faisait pas, il voulait analyser la situation au complet, finir de regarder chaque petit détail à gauche ou à droite, laisser ses oreilles traîner pour voir si elle n'avait pas d'alliés dans le coin. Il n'oubliait qu'il était seul et si combattre des titans paraissait diablement plus facile, il était ici seul et même s'il était en terrain familier, il se méfiait des nobles.

Dans sa main gauche, le premier poignard était apparent, sa main droite était légèrement relevée vers le deuxième, prêt à agripper comme il le faisait de ses lames. Il ignorait presque l'ombrelle comme s'il agissait d'une arme dérisoire.

Et forcément, comparée à la taille de leurs adversaires au dehors, elle l'était.

« Décline ton identité, je me répèterai pas. »

A ce moment, il fit un léger mouvement qui fit tomber sa capuche. Mains occupés, il ne la remit pas en place, mais la fusilla d'autant plus du regard.
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Alessa Wolffhart
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Ven 6 Aoû - 0:21


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.:: Comme elle le pensait, il ne se promenait pas ici par pur hasard, il était armé. Des dagues. Elle avait l’avantage avec son ombrelle, elle pouvait garder la distance tout en se protégeant. Travaillait-il pour l’Ours ? Peut-être que son but n’était pas de trouver le boss, mais de se servir du gosse pour amener Lydia à ce dernier ? Non, y a un truc qui cloche, pensa-t-elle. Si c’était le cas, l’enfant n’aurait pas tenté de le voler. Et ils n’avaient pas pu organiser toute cette comédie pour attirer Lydia dans un piège. Et même si d’une manière ou d’une autre son informateur l’aurait trahi en dénonçant son arrivée à l’Ours, ils n’avaient aucune idée d’où elle passerait et a quel moment. Alors qu’elle était plongée dans ses hypothèses, sa question la désarçonna, rompant sa défense. Faire affaire ? Il était vrai qu’il la prenait pour la sœur du gamin. Il s’imaginait sans doute qu’elle faisait des courses pour « son » boss.

Ne te méprends pas, je ne suis pas en servi-, il la coupa en lui demandant gentiment de se taire. Oui, c’est ironique. Hélas, c’est une chose à ne pas faire avec Lydia. Néanmoins, sa fureur se calma grâce à son incompréhension. Tel un seau d’eau lancé sur le visage pour dessaouler quelqu’un. Le noble ? Bordel, mais de quoi tu parles… ? Et arrêtes de m’appeler « gamine » je dois avoir quasiment le même âge que toi... Répondit-elle en baissant son arme, c’est qu’il faisait jeune... Visiblement, il y avait là un léger quiproquo. À quoi va te servir mon-… Elle se coupa en voyant son visage, sa capuche venait de glisser de son crâne. Oui, elle était sûre de connaître ce visage ! Tu ne viens pas d’ici toi… Ton visage… Bordel, c’est où que je l’ai vu…, s’interrogea-t-elle en se frottant le crâne comme-ci ce geste allait l’aider à se souvenir. Raah ça m’apprendra à toujours dormir lors des réunions, marmonna-t-elle. Mais oui ! Les réunions ! Ça me revient ! Enfin presque… Tu es dans l’armée, non ?

.:: Mais que faisait-il ici ? En mission pour les brigades ? Non… Les brigades travaillaient pour les nobles et ce trafic appartenait aux nobles. Quelques-uns pouvaient bien sortir du lot et agir secrètement comme le faisait Lydia, mais… Un membre de la garnison ? Peu probable. Elle ne connaissait pas tout le monde, mais quelqu’un comme lui dont elle se souvenait vaguement, s'il avait appartenu à la garnison, elle ne l’aurait pas oublié. Le bataillon ? Avec la capture d’Erwin, il ne serait pas étonnant qu’ils tentent quelque chose, même dans la ville souterraine. Mais il pouvait être aussi un simple infiltré travaillant secrètement pour une quelconque liberté pour tous pour les gens des bas-fonds. Une sorte de milice secrète jouant les héros. Toutefois, Lydia venait de lui fournir une information en parlant de réunion militaire. Elle venait de lui dévoiler qu’elle appartenait à l’armée. Qu’importe. Ce n’était visiblement pas un « méchant ». Elle pourrait peut-être même s’en faire un allié même s’il semblait vraiment chiant.

Je crois que nous nous sommes mal compris tout les deux, dit-elle en cessant de le menacer de son ombrelle. Je souhaite juste aider ce gamin… Comme tu l’as sûrement deviné, je ne suis pas sa sœur. J’ai menti pour que tu le laisses tranquille, je pensais que tu allais lui faire du mal, avoua-t-elle pour recommencer sur de bonnes bases. Je veux bien te dire la vérité, seulement, tu devras en faire de même ou… Je serais obligée de te tuer si je sens que ma couverture est en danger. Elle laissa un silence pour le laisser mémoriser l'information. J’appartiens à la garnison. Pour ma propre sécurité je ne dirais rien de plus le temps que je ne sais pas qui tu es, même si j’ai une vague idée.

.:: La dernière phrase c’était du pur bluff. Le jeune homme avait beau être célèbre, Lydia dormait toujours et ne s’intéressait rarement aux héros qui se battaient au-delà du mur.


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Levi
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Sam 7 Aoû - 16:30

Ce n'était pas le moment pour baisser les armes, pour sourire devant son adversaire et lui montrer une faiblesse qui n'existait pas. Pour y être né, il savait que dans les bas fonds, tous les coups étaient bons.

Mettre le pied à terre, supplier l'ennemi pour sa pitié, prononcer à haute voix des renseignements pourtant censés être confidentiels.

Livaï ne lâcha donc pas les poignards, même s'il vit la fille éloigner cette ombrelle de sa position d'attaque (une ombrelle, je vous jure, une ombrelle!), ce n'était pas parce qu'il avait quitté ces sols puants et crissants de poussière qu'il s'était relâché au fur et à mesure des années.

Et pourtant, il aurait pu se laisser berner, baisser ses armes et accorder du crédit dans sa parole. Il ignora la plupart de ses paroles (bordel, il appelait d'ailleurs les gens comme il le souhaitait, n'en déplaise à la grande perche et à quatre yeux, ses premières victimes).

Qu'elle ait pu mettre le doigt sur son appartenance à l'armée l'avait fait grogner, et tout au plus raffermir sa position défensive. Livaï avait pensé lui sauter directement dessus pour lui foutre une lame en travers de la gorge, elle s'expliquerait plus tard pour la suite, mais il devait au moins écouter ce qu'elle devait dire. Tenter de garder son calme en n'écoutant le bruit de son pouls, le bruit de l'action qui le forçait à agir.

« Ta gueule gamine, j'ai dit. La gosse a dû se barrer putain. J'avais deviné que tu l'étais pas, merde. »

Il rythmait ses phrases par des grossieretés comme certains les aéraient avec des virgules. « Fais chier. », ajouta-t-il comme si ce n'était pas suffisant, la lâchant du regard quelques secondes pour aller chercher le gamin.

Ce dernier commençait à s'élancer vers une autre direction, c'était à croire que le monde entier avait décidé de le faire chier aujourd'hui ; le caporal chef soupira largement et le visa soigneusement, à l'arrêt. Le gamin fut épinglé violemment sur le mur par un pan de ses vêtements. Livaï n'avait pas visé un seul de ses membres, pourtant, un trait rouge perçait sur son cou que l'arme avait frôlé.

Le caporal grogna légèrement, puis se tourna vers la fille. Elle voulait savoir qui elle était, non ? Ou alors elle s'en doutait ? Bref, autant ne pas la laisser chercher pendant plus longtemps, et si elle était bien dans l'armée comme elle le disait, elle devrait comprendre. Sinon il la tuerait.

« Je suis Livaï. », gronda-t-il. Il ne voyait d'ailleurs pas pourquoi elle lui mentirait en disant faire partie de la garnison.

Légèrement courbé, il se dirigea vers le môme pour en enlever le poignard qu'il rangea avant de le maintenir de nouveau durement par le bras.

« Bon. T'arrêtes de faire le con et tu nous y conduis, ok ? Me semble pas t'avoir dit de partir. »

Fallait tout leur expliquer, c'était dingue.
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Sam 7 Aoû - 23:04


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- Tu me poses des questions et après tu me demandes de la fermer, faudrait peut-être savoir ... Répondit-elle blasée d’être retombée sur un cas aussi chiant. Il voulait jouer sur les surnoms, très bien le sien allait être très simple et très vite trouvé. Malheureusement ou heureusement pour lui, notre cheffe d’escouade ne se vexait pas facilement. Il pouvait lui dire ce qu’il voulait, elle s’en cognait le haricot, ou du moins elle ne laissait rien paraître… Elle regarda le petit garçon s’enfuir sans ne rien dire, ni rien faire. Elle l’avait vu se faire la malle, mais préférait voir ce jeune prétentieux galérer. Eh oui… Notre rouquine n’était peut-être pas quelqu’un à s’énerver à la moindre insulte, en revanche, c’était une vraie garce qui se vengeait à sa façon et ce fut avec un sourire à la fois narquois et provocateur qu’elle regarda le garçon partir en se permettant même de lui faire un petit signe de la main en guise de au revoir.

.:: Hélas, le bougre était doué avec ses couteaux. Il fut tellement rapide, qu’elle ne put intervenir à temps alors qu’il levait ses couteaux avec pour cible le petit garçon. Elle pensait qu’il allait lui planter dans le pied, afin qu’il ne puisse plus marcher. Cette vision d’horreur l’a mise hors d’elle et sans réfléchir, elle bondit sur l’inconnu pour tenter de le désarmer à temps, malheureusement, il était trop rapide. L’arme atteignit sa cible, mais il ne s’agissait pas de celle qu’elle pensait être. Le petit garçon était littéralement épinglé contre le mur par le col de son pull crasseux stoppant notre rousse dont la pointe tranchante de son ombrelle se trouvait à quelques centimètres de la main du noiraud. Il ne comptait pas lui faire du mal, mais ne l’avait pas totalement épargné non plus. Du sang ruisselait le long de son cou dans une ligne parfaitement droite.

Mais tu es cinglé ?! Il ne pouvait pas courir bien loin dans son état, tu étais obligé de prendre ce genre de risque avec tes couteaux ? Ce n'est qu’un enfant, bordel ! Le gronda-t-elle en sortant un mouchoir de son sac tout en s’approchant de l’enfant. Oui si Lydia avait un enfant, vous devinerez qu'elle serait très protectrice avec, peut-être même trop.

.:: Avant qu’elle n’ait atteint complètement le sujet de son inquiétude, cet enfoiré donna enfin un prénom et pas n’importe lequel : Livaï. N’importe qui dans l’armée connaissait ce prénom. Il était connu pour être le soldat le plus puissant de l’humanité. Si tant est que l’humanité s’arrêtait à leur mur. Cette nouvelle la figea sur place. Elle comprenait mieux pourquoi son visage ne lui était pas inconnu. Ils ne s’étaient jamais parlé, ni même approchés à moins de deux mètres, mais ils avaient déjà partagés la même pièce, il y a longtemps. Et à force d’entendre parler du « grand » Livaï, il devenait un visage sur lequel on s’attardait lorsqu’on le croisait.

Le caporal Livaï du bataillon d’exploration ? Répéta-t-elle abasourdie. Que faisait-il ici ? Elle avait entendu un tas de choses positives à son propos, mais visiblement, les gens aimaient bien embellir les légendes, sûrement pour éviter les déceptions. Il était fort, c’était un fait qu’elle avait rapidement senti. En revanche… Pour un sauveur de l’humanité, ce type était un véritable enfoiré prétentieux qui lui rappelait Josiah. Elle avait tout un tas de question à lui poser, mais puis au fond elle s'en fichait, c'est son problème.

.:: Caporal ou pas, elle ne se gêna pas de le pousser pour se mettre face au petit garçon et le soigner.

Ça suffit maintenant, le coupa-t-elle. Je sais où il est, laisse ce garçon tranquille, nous sommes en train de le traumatiser là… Elle sortit un bonbon de sa sacoche. Si tu m’attends bien sagement à la sortie de la ville, je t’en donnerai d’autres, d’accord ? Dit-elle à l'enfant d’une voix plus douce et réconfortante suivi d’un petit clin d’œil. Elle se releva, faisant cette fois face au fameux Livaï. À l’est, dans un entrepôt, près du bordel qui se nomme «Descente au paradis », balança-t-elle comme information. Tu es sûr de vouloir te mêler à ça ? Ton commandant a déjà bien assez de problème comme ça, le type qu’on s’apprête à attaquer travaille pour un noble vivant à Stohess, il tient plusieurs hôtels à Sina et possède du pouvoir. Il fait du trafic d’enfants. Son hôtel sert… de passe pour des activités illicites pour d’autres nobles, expliqua-t-elle. Inutile de te préciser que la pédophilie en fait partie. Elle se mit à avancer, l’obligeant à la suivre. Il promet à des parents que leurs enfants verront la lumière du jour, mais… ne précise pas dans quelle condition…, expliqua-t-elle dans un résumer l'affaire sur laquelle elle travaillait. J’ai mis des mois à recueillir toutes ces informations et à enfin mettre la main dessus, il ne me reste plus qu’à rassembler des preuves solides pour le mettre derrière les barreaux. Le passeur auquel nous allons nous attaquer se fait surnommer « L’ours ». Il y a dans son entrepôt toutes les preuves solides dont nous allons avoir besoin. Elle s’arrêta en regardant en hauteur, cherchant un point d’observation. Quant à lui… Il ne faut pas le tuer. Il servira de preuve également.

.:: La dernière condition était plus facile à dire qu’à réaliser. Ce noble payait la brigade postée dans la ville souterraine afin qu’elle ferme les yeux. En échange, la police ne recevait pas trop de problèmes. Il allait donc être difficile à Lydia et Livaï de sortir ce type de là pour l’interroger.

L’entrepôt se trouve là-bas, lui indiqua-t-elle de son doigt tendu sur la droite. Nous devrions nous poster en hauteur pour analyser leur ronde et leur nombre.

.:: Livaï était peut-être plus gradé qu’elle, mais c’était sa mission et donc ses ordres !

Avant que nous commencions, j'aimerai savoir pourquoi tu fais ça ? Lui demanda-t-elle en le regardant dans les yeux afin d'évaluer sa sincérité. Quand le garçon a parlé de son boss tu as immédiatement demandé à le voir... Elle posa un temps avant de reprendre. Tu m'as pas l'air d'un homme à tremper dans ce genre de trafic alors... Pourquoi ? Ce qu'elle voulait entendre c'était : est-ce qu'il faisait ça, comme Lydia, pour aider ces enfants ? Est-ce que derrière toutes cette vulgarité et brutalité, il se cachait un cœur ? Elle avait entendu beaucoup de chose sur le caporal Livaï et la plus courante des rumeurs après celle stipulant qu'il était un véritable génie de la lame, c'était qu'il n'aimait pas les morts inutiles.


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Levi
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Dim 8 Aoû - 11:48

Ce n'était pas vraiment que Levi appréciait de se vanter de son nom ou de son statut de soldat le plus fort de l'humanité, au contraire, s'il y avait quelque chose qui le faisait tiquer, c'était ça, mais il s'avérait que dans le cas précédent, ce serait plus facile.

Il ne réagissait pas aux quelques reproches qu'elle put lui faire ci et là, ne lâchant le gamin du regard, la main toujours refermée sur son bras. Il n'y avait aucune raison qu'il le lâche, elle pourrait bien faire ce qu'elle voulait il. Levi aurait apprécié lui dire qu'il ne souhaitait pas qu'elle parle de son implication dans le bataillon dans un endroit où le soleil ne passait pas, mais il ne le fit pas. Il se contenta de regarder autour de lui très nerveusement comme il l'était à chaque fois qu'il franchissait les portes du lieu.

Se sentait comme un lapin traqué, c'était une sensation horrible.

N'avait pas prévu qu'elle le poussât de la sorte. Devenir spectateur à nouveau, il l'observa s'occuper du gosse avec soin, silencieux, presque bienveillant. Dans sa tête, il n'y avait pas vraiment de pensée qui le faisait s'identifier à ce gosse, il souhaitait simplement faire ses affaires le plus vite possible et se tirer de cet endroit maudit.

Alors, non, il ne dit pas qu'il avait lancé le couteau car sa blessure au pied ne lui permettait pas de s'élancer en courant, oui, il lui jeta un regard si tranchant qu'on aurait pu croire qu'ils étaient deux véritables antagonistes. Devant le flot de paroles sortant de la bouche de Lydia, Levi s'approcha pour poser la main sur la tête du garçon et le regarder dans les yeux.

Ne lui parla qu'à lui.

« Tu dois avoir des proches que tu veux protéger. Des amis. Et tu n'es pas bête, tu as compris qu'il est de ton intérêt de te la fermer si tu veux pouvoir les faire sortir d'ici. Si tu coopères, la dame à côté t'assure une vie bien rangée à l'extérieur, c'est OK ? »

Et voilà, le souci était réglé, il les regardait maintenant avec des milliers d'étoiles dans les yeux comme s'ils venaient de promettre la Lune. Pourtant, même s'il aurait souhaité dire la vérité, Levi savait pertinemment qu'il mentait pour le faire se tenir en place. Erwin était en taule, de ses connaissances, seul Pixis pouvait avoir ce genre de pouvoir, et il savait qu'il n'avait pas les appuis pour le faire agir. Il s'en remettait donc à Lydia, elle avait peut-être une chance d'y arriver.

Grognant, frustré de son inefficacité, Livaï tourna de nouveau la tête vers elle.

« C'est Caporal-Chef. », corrigea-t-il, le vilain maniaque, se foutant habituellement qu'on ne l'appelle pas par son rang complet, mais prêt à faire une exception pour quelqu'un qui portait une ombrelle.

« Ok. », répondit-il aux informations complètes de sa collègue, ne'y rajoutant trop rien mais serrant les poings en réponse. Ce n'était pas comme s'il s'attendait à grand chose des souterrains, mais savoir que c'était du pareil au même depuis qu'il était parti le faire se sentir hors de lui. « Je ne garantis rien. Tu sais qu'il ne parlera jamais, de tels connards ne méritent que la mort, et ton noble à la con doit bien avoir protégé ses arrières, tu l'auras jamais, même en le piégeant, faudrait avoir quelqu'un comme la grande perche sur le terrain. »

Mais la grande perche était en taule, on en revenait toujours au même point et le caporal-chef rageait un peu plus encore.

« J'ferai ce que tu veux, tu connais mieux la situation que moi. », Levi prit soin d'inspecter ses lames pour les remettre ensuite à leur place, là où il pouvait les dégainer le plus rapidement. « Mhphr. C'est quoi, la première, la deuxième fois que tu vas ici ? T'es choquée parce que ça pue la merde ou la merde, p'tete les deux à la fois ? »

Non, il ne dévoilerait pas qu'il venait d'ici. Ce n'était pas son style, il ne savait pas non plus qui elle était et si elle était véritablement une fille bien.

« Ici, les gens vivent dans cette crasse. Alors ça m'regarde si j'viens. », il soupira, puis s'avança de nouveau, retenant une légèrement grimace à la sensation que dégageait son pied lorsqu'il prenait trop d'appuis sur le sol.

En hauteur. Il la suivait mais ne serait pas le premier à se hisser sur les toits. Il en jurait d'avance, c'était un comble cette connerie.

« J'te suis. »

Il fallait qu'elle monta la première, avec une cheville dans cet état, il préférait encore qu'elle puisse le hisser en haut plutôt que de se la repéter encore un peu et subir le harcèlement de Hanji pendant des heures après coup. Et rien que d'y penser, Levi en avait des frissons.
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Alessa Wolffhart
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Dim 8 Aoû - 16:32


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.:: Lydia fixa le caporal-CHEF Levi d’un regard menaçant. Vas-y, je t’en prie promets des choses sur mon compte, je ne te dirais rien ! Disait son regard. Même si elle comptait bien essayer de sortir ce garçon de là, elle ne pourrait pas le sortir avec tous ses proches. En réalité, elle était persuadée qu’il était sans doute orphelin, qu’une mère ne laisserait pas un enfant voler pour le compte d’une crapule comme cet Ours. Toutefois, comme l’avait souligné Levi, elle ne connaissait le monde souterrain que d’un œil extérieur, elle n’avait pas vécu ici. Elle avait connu la misère à Shiganshina avec sa mère malade est rejetée par la société telle une pestiférée, mais elle avait eu la lumière du jour et plus de nourriture, là-haut. Alors elle ne dit rien. La promesse étant faite, elle sortirait ce gamin de là, même si pour cela, elle devait l’adopter, mais puisque Levi avait promis ors et merveilles sans la consulter, il devra l’aider en cas de difficulté ! Heureusement, son père adoptif était un homme avec du pouvoir. Elle n’aimait pas mêler Simon à des affaires non-légales qui pourrait menacer sa position, mais elle pourrait faire sortir l’enfant de cet enfer en volant quelques formulaires et son cachet. Elle en soupira d’avance. Si l’idée de jouer les espiègles ne lui déplaisait pas, la paperasse, c’était une autre histoire.

Il mérite la mort, je suis d’accord, mais il sera très vite remplacé et nous avons besoin de ses aveux, le ressaisit-elle dans ses pulsions de meurtres. Elle devina que la grande perche, c’était son commandant, Erwin. Elle fut légèrement surprise de ce surnom, pas pour le choix du surnom - il faut dire qu’au vu de sa taille beaucoup d’hommes devaient être à ses yeux des grandes perches – mais plutôt pour le respect hiérarchique qu’il ne lui portait visiblement pas. Pour le peu qu’elle avait pu les voir ensemble, Levi semblait pourtant lui être très fidèle et obéissant. Toutefois, le voir comme perdu sans son chef prouvait qu’il avait néanmoins une confiance aveugle en ses capacités de tacticien. Le commandant du bataillon était connu pour ça après tout. Leur relation lui rappelait légèrement celle qu’elle avait avec Josiah. Sa fidélité n’allait qu’à Simon, mais elle respectait Josiah comme son chef et lui serait fidèle le temps qu’il le reste à Simon, toutefois (et même si elle n’aimait pas se l’avouer) elle avait confiance en Josiah pour ses facultés de mener les troupes.

.:: Elle soupira devant son défaitisme, mais ne dit rien continuant d’avancer en lui donnant les instructions. Erwin était en effet un homme brillant, mais Lydia était une vipère. Elle ne voulait pas tuer l’Ours (pour le moment) dans le seul but d'atteindre cet enfoiré de noble psychopathe. Quant à ce dernier… elle ne comptait pas le tuer non plus. Du moins, pas dans l’immédiat. Il devait d’abord souffrir. Elle savait que la tâche ne serait pas facile et elle le tuera si l'affaire tardait trop. Elle voulait le faire souffrir, mais elle ne pouvait se permettre qu'il y est plus de victime. Si elle n'était pas au moins certaine qu'il finisse rapidement derrière les barreaux, elle n'aura pas d'autre choix que de l'éliminer. Au moins, ce Levi était plus obéissant que laissait le faire croire son caractère de merde. Il la laissa aux commandes de son affaire.

Oui, l’odeur de la merde…. Mais elle n’est pas différente de celle des murs…, dit-elle le regard légèrement assombri fixant les hauteurs. Le mensonge, le meurtre, le silence, la peur… Ce sont les mêmes odeurs…, ajouta notre rousse dans une philosophie ambiguë. « Tu veux jouer les bons samaritains, mais que connais-tu de la misère ? ». Si c’était là son message, il pouvait aller se faire foutre. Elle ignora le reste, scrutant les hauteurs à la recherche d’un bon perchoir. Elle savait qu’il parlait des odeurs au sens littéral, mais elle n’avait pas envie de lui faire plaisir en lui rappelant qu’elle ne pouvait pas se mettre à la place des gens vivant ici. Elle avait remarqué sur la route qu’il évitait de prendre appui sur sa jambe gauche. Il était blessé. Pour la peine, elle allait choisir un coin bien chiant à escalader. Là, dit-elle en montrant un bâtiment en face de l’entrepôt, légèrement reculé. Montons là-bas. Sans attendre son avis, elle se remit en route.

.:: Elle grimpa la première s’assurant d’aucune fenêtre et d’aucun passage qui pourrait griller leurs actions. D’abord une caisse, puis un muret. Il fallait ensuite escalader en s’accrochant à des briques dont certaines surfaces dépassant des autres serviraient de maintient. Elle accrocha le manche courbé de son ombrelle à son bras durant l’escalade, puis une fois en équilibre sur une surface plane, elle regarda où en était le caporal-chef. Visiblement légèrement en galère ce qui la fit sourire sournoisement.

Bah alors, le grand Levi a du mal à grimper un mur ? Sourit-elle sadiquement. Tu aurais peut-être du prendre ton équipement tridimensionnel pour t’aider à grimper, continua Lydia dans sa provocation sournoise en poursuivant sa route sans l’aider pour autant. Eh oui, ne prenait pas Lydia de haut, elle réussira toujours à se venger d’une façon ou d’une autre ! Dépêche-toi ! Il va nous échapper. Ajouta-t-elle comme couche.


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Ven 13 Aoû - 16:35

Oh la petite merde.

Levi ne pouvait pas s'empêcher de grogner alors qu'il la voyait monter par CE bâtiment très précisément. Il fallait dire que l'agencement des murs, les prises à attraper et notamment leur verticalité, tous ces éléments réunis faisaient que dès qu'il en avait chopé les premiers, Levi avait compris que se hisser tout en haut ne serait guère une partie de plaisir.

« Ta gueule. », laissa-t-il échapper par réflexe, comme si malgré l'effort, le soldat ne pouvait pas s'en empêcher.

Ses mains rippaient sur les prises, son seul pied tentait plus ou moins de s'accrocher, mais tentez d'escalader un bâtiment à cloche pied et vous verrez à quel point cette entreprise est foireuse.

Désespéré de ne pas trouver plus de facilité à cette activité, Levi décida au bout d'un certain moment à utiliser le pied gauche. Il maudit pendant un instant le titan féminin, ces monstres en général, resta quelques secondes immobiles, le souvenir plus que clair de sa patrouille revenant en mémoire. Il eut vaguement envie de vomir mais poursuivit sa route.

Il ne la supplia guère et finit son ascension de la manière qu'il voulut le plus digne possible, malgré la douleur qui dansait le long de sa cheville. Ce n'était pas comme s'il n'avait connu pire – au contraire – mais il se souvenait de l'air chiant de quatre yeux en train de le bassiner sur le thème du repos. Le caporal-chef jura une nouveau fois avant de se hisser à la hauteur de sa collègue.

« P'tain mais tu pourrais aider, bordel ! , baragouina-t-il à nouveau tout en bougeant légèrement la cheville pour calculer jusqu'à où il pourrait exactement aller. La douleur semblait toujours présente, il ne cessa de râler puis donna un petit coup d'oeil à sa partenaire, espérant qu'elle saurait y faire, en matière de gifles.

Maintenant qu'il y pensait, il préférait nettement être hissé en haut des murs plutôt que bloqué en bas. Cela lui procurait une impression de liberté qui, même si elle était fortuite, limitait déjà l'odeur immonde des égouts associée au manque d'oxygène causé par la proximité des barraques.

Boîtant, Levi se rapprocha de l'endroit ciblé, puis se baissa dès qu'il y fut pour prêter une oreille attentive aux conversations. Les personnes qui étaient à l'intérieur du bâtiment ne faisaient même pas attention à ce qu'elles disaient, c'était une honte pour toutes les crapules des bas fonds. Et alors que Levi soupirait en se rappelant son ancienne vie, il crut comprendre que là, en bas, une dispute était en train de commencer. Alors qu'il se baissait légèrement, il crut apercevoir deux hommes en train de menacer d'en venir au main. Le premier était légèrement trapu, sale. Le deuxième était plus costaud. Il supposa qu'ils devaient être tous deux au commande du gang, cela lui semblait logique.

« On ne peut plus continuer comme ça, les dettes ne veulent plus s'éponger et la dernière cargaison a été payée deux fois moins que prévu ! », disait le premier.

« Tu penses qu'on a le choix, que je fixe les prix ? C'est eux qui le font, putain, accélère le rythme putain ! T'avais pas une dizaine de gosses que t'avais repérés, l'autre jour ? », soutint le deuxième.

Il sembla y avoir un blanc à ce moment-là, comme si le premier avait mis la main devant la bouche du second.

« Putain mais t'es fou ! Parle pas de choses aussi évidentes par ici ! T'imagines si le fantôme du vieux Kenny a des oreilles par ici ? T'imagines ? », répéta-t-il en insistant.

A l'évocation de ce nom, le deuxième homme semblait s'être figé, terrorisé par l'évocation soudaine de ce nom comme étant la pire évocation qui soit. Comme si c'était quelque chose d'assurément trop dangereux à prononcer sous terre alors que le soleil ne se montrait pas. Et Levi était resté immobile, mains crispées sur le toit.

Lentement, mais pâle, il tourna la tête vers Lydia :

« On descend et on leur pète la gueule, ok ? »
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Ven 13 Aoû - 18:39


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.:: Lydia continua tranquillement son bout de chemin. S’élançant de son pas de félin, léger et gracieux, sans se soucier de l’état de son compère. Arrivée au toit désiré, elle sautilla de pierre en pierre, avec un équilibre parfait, bondissant sur la pointe des pieds, comme-ci elle sautait sur de la porcelaine. Sa manière de se déplacer en disait long sur son style de combat. Léger, rapide et gracieux, tel une danse. Elle n’usait pas de la force brute comme on l’enseignait à l’entraînement des cadets, elle utilisait plutôt une technique qui permettait de contrer son adversaire, de renverser son équilibre et de retourner sa force contre lui. Une technique étrangère enseignée par son maître qui possédait des ancêtres asiatiques. Lydia n’avait peut-être pas le palmarès de Levi pour le nombre de titans tués, en revanche, la garnison reconnaissait son talent au corps-à-corps.

Tu as dit quelque chose ? Feint-elle de ne pas avoir entendu et en ne s’attardant pas pour autant la dessus. Elle se dirigea vers un point où elle s’accroupit, écoutant les conversations plus bas, rapidement rejointe par le caporal-chef.

.:: Il y avait un conflit entre deux hommes qui parlaient de cargaison d’enfants. Ils étaient donc au bon endroit. Visiblement la légende de Kenny l’éventreur continuait à en faire trembler plus d’un, par ici. Lydia connaissait cette « légende » qui n’en était pas vraiment une. Si certain continuait à le penser, notre rousse avait suffisamment mis son nez dans les histoires louches pour apprendre que ce Kenny avait réellement existé et qu’il vivait autrefois ici avant de mystérieusement disparaître. Peut-être mort d’une maladie, ou exécuté discrètement par les brigades spéciales. Elle n’avait pas eu accès au rapport d’enquête des brigades (ce qui l’a fit presque regretter de ne pas les avoir intégrées), mais comme toutes les légendes, elle était persuadée que cette dernière n’était qu’une exagération de la vérité. Concentrée sur la conversation, elle ne remarqua pas la nervosité de Levi et ne fit attention qu’à ce dernier une fois sa directive prononcée.

Très bien, je prends un raccourci, signala-t-elle sans le concerter avant. Le travail d’équipe dans ce genre de mission n’était pas vraiment son fort particulièrement avec un partenaire qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve.

.:: Sur ces mots, elle se leva et sans un bruit, elle sauta littéralement du toit. Rassurez-vous, elle ne possède pas de super pouvoir et ne s’appelle pas Levi non plus, il y avait simplement un balcon juste en dessous d’eux. De ce même pas félin qu’elle avait utilisé pour grimper, elle sauta directement sur la rampe, à droite du balcon, se laissa renverser en arrière pour rattraper cette même rampe de ses mains, logeant la poignet courbée de son ombrelle dans le décolleté de sa chemise pour la faire tenir en place, puis lâcha la partie supérieure pour se rattraper à celle inférieur telle une acrobate de cirque. Elle se balança pour ensuite sauter sur le tissu d’un étalage, lança son ombrelle à terre et bondit directement sur les épaules du plus musclés lui éclatant le visage contre terre maintenant son crâne dans une pression de force de sorte à ce que l’os de son nez lui entre dans le crâne et le tue sur le coup. Elle n’avait besoin que d’un seul homme pour les questions et le plus maigre semblait plus facile à gérer. Avec son entorse, Levi allait certainement mettre plus de temps à descendre, un temps qui suffisait à Lydia pour s’occuper de ces deux-là avant lui. Oui, elle possédait l'esprit de concours et de rivalité. Le plus costaux mort, notre rousse se redressa rapidement ne laissant pas le temps au deuxième de comprendre ce qu’il se passait, elle lui balança un puissant coup de pied à gauche de sa nuque, le propulsant contre le mur et vint rapidement le prendre par le col, reprit son ombrelle au passage et le traîna à l’intérieur de la ruelle voisine, à l’abri des regards qui pourraient les surprendre puis enfin, elle lui enfonça un morceau de tissus dans la bouche pour l’empêcher de crier. Propre, efficace, made in Lydia.

Si tu cris, je te tue, c’est compris ? Où est l’Ours ? Lui demanda-t-elle en lui retirant son bâillon.

Putain, t’es qui toi ?! Tu débarques d’où ? Articula difficilement l’homme soumis par la peur et la rage.

Un ange vengeur venu du ciel pour botter les fesses de ton patron. Où est-il ? Répéta-t-elle en lui faisant une clé de bras, plaquant son torse contre le mur et tordant son bras droit derrière son dos, maintenant une pression qui menaçait de le casser.


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Jeu 19 Aoû - 18:57

Toute l'action s'était déroulée très rapidement, trop.

Le fait que ces deux hommes avaient nommé Kenny, monter sur ce toit pour qu'ensuite, elle en descende très rapidement, c'était oublier qu'il était manifestement susceptible d'aggraver sa blessure et qu'il devait faire attention.

Les lèvres du caporal bougèrent légèrement pour grimacer à nouveau, émettant un léger son manifestant son mécontentement. C'était à croire que sauver les miches de Mikasa l'avait privé par la suite de bien des choses : enfin, ses missions et surtout son travail au sein du bataillon était prioritaire concernant bien des choses, sa santé y comprit.

« C'est malin ça. »

Pourtant, il ne fit aucun geste manifestant son désir de descendre, la regardant se battre de là où il était. Oh, certes, la hauteur ne lui donnait pas un champ de vision idéal pour scruter la bataille, mais c'était tout de même satisfaisant. Surtout, il pouvait en déduire que cette Lydia ne se battait pas si mal, ses mouvements et la manière dont elle manipulait cette ombrelle-arme lui laissait penser qu'il pouvait la laisser sur le terrain sans intervenir.

Ce fut ce qu'il fit, s'asseyant néanmoins sur le bord du toit, prêt à balancer poignard pour stopper les deux rigolos. Alerte, il vit Lydia tuer le premier, tenir le second. Lui continuait à scruter, sachant pertinemment que dans les bas-fonds, personne n'était en sécurité. L'homme, sous la clé de bras, cria. Grogna un espèce de « je ne le trahirai jamais ! », prouvant une espèce de fidélité illusoire quie s'évaporerait vite au contact de l'argent.

Levi soupira et se préparait à descendre pour l'asticoter aux côtés de la rousse lorsqu'il en vit un troisième dans le dos de la fille. Pas le temps de dire merde, il lança le couteau comme il aurait lancé ses lames dans les yeux d'un de ces géants. L'arme entra dans la gorge du troisième larron qui tomba en arrière sur le sol dans un bruit dense, suivi d'une période d'agonie n'ayant rien de ragoutante.

« Ok. »

Il mit un certain temps à descendre, mais il le fit. Une fois au sol, il s'appuya toutefois contre les murs, puis se rapprocha de Lydia et de l'autre.

« Ca te fait rire, ces trafics ? », le caporal commença à jouer avec le poignard qu'il, se baissant dans un effort soudain, venait d'enlever de la gorge du troisième larron. « C'est pratique, des ongles. Je pense que nous devrions fermer cette porte pour avoir un peu d'intimité, tu ne penses pas ? Tu aimes ça, normalement, l'intimité, je ne me trompe pas ? »

Son ton était froid, ses yeux tout autant, comme ils l'étaient lorsqu'il faisait un travail dans le sorte. Il regarda un instant Lydia.

« Bon travail, tu te débrouilles bien. »
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Jeu 19 Aoû - 23:45


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.:: Lydia soupira. Pourquoi jurer fidélité à ce genre d’homme ? Il acceptait de souffrir pour un homme qui n’hésiterait pas à le tuer sans hésitation. Evidemment il le savait mais, il continuait à se battre futilement contre son destin. Pour l'honneur? Par peur ? Quel honneur avait-il à avoir dans ce genre de lieu abandonné à la pire fripouille ? Non, c’était la peur. Il était un homme mort dans tous les cas et il le savait mais lutait pour gagner des minutes. Désormais, son choix ne résidait que dans la mort à choisir et s’il préférait mourir de sa main, c’est que son patron, l’Ours, devait être un homme impitoyable. Pas de chance pour lui, Lydia aussi.

Ecœurant… Lâcha-t-elle dans un souffle presque inaudible.

.:: Un homme arriva derrière elle. Elle ne le sentit qu’à la dernière minute, mais notre rousse était une grande observatrice. Cette dernière avait remarqué Levi l’observant du haut du toit, tel un sniper. Le caporal-chef du bataillon d’exploration dégaina rapidement son poignard qui vint rencontrer la gorge du troisième. Tout se passa très vite. Elle venait tout juste de le rencontrer, mais elle connaissait sa réputation et savait qu’elle pouvait lui faire confiance pour couvrir ses arrières. Ainsi, la cheffe d’escouade continuait son interrogatoire comme-ci il n’y avait jamais eu d’agresseur derrière elle.

.:: Derrière elle, se trouvait ce qu’elle déduisait être sa maison, ou l’une de leur planque. Elle prit son prisonnier par le col, ouvrit la porte et le jeta à l’intérieur. Elle donna un coup de pied sur son crâne pour le sonner le temps de mettre la main sur une corde, puis tira une chaise, le releva, et l’attacha sur celle-ci. Levi vint la rejoindre à ce moment-là.

Ouah, tu sais donc être aimable… répondit-elle à son compliment avec ton taquin.

.:: Levi ferma la porte derrière lui et s'avança, les laissant dans une sorte d’ambiance étouffante et lugubre dont la seule lumière réconfortante venait d’une grosse bougie posée sur une étagère. L’avantage avec la ville souterraine, c’était que même l’été, il faisait bon. Lydia adorerait cet endroit s’il n’était pas aussi sale et abandonné. La ville bâtie sous la roche, vu du haut des escaliers avait pourtant un certain charme -pas pour y vivre toute une vie, évidemment. Mais étrangement, dans cette pièce, Lydia se sentait étouffée. La torture n'effrayait pas notre rousse. Non, qu’elle aimait ça, mais… elle n’éprouvait simplement rien lorsqu’il s’agissait d’un inconnu. Et c'était ce manque d'empathie qui lui faisait peur, mais elle n'en montrait rien, faisant et fermant les yeux. Elle avait grandi avec pour seul but d'être la lame de Simon, elle avait tout perdu avant lui et ce but était la seule chose qui comblait le vide en elle. Sans ça, elle n'était qu'une arme. Sans doute, les bonnes actions qu'elle tentait d'accomplir ici étaient une manière de se convaincre du contraire ? C'était ce que notre rousse pensait d'elle-même du moins, sans admettre que cette action pouvait simplement venir de son cœur.

C’est pas ses ongles qui vont lui manquer, c’est l’outil de torture qu’il utilise sur les gosses, dit-elle en posant son pied sur le bord de la chaise, entre ses jambes, la poussant légèrement en arrière pour la soulever de quelques millimètres. Alors ? Ça te dirait de devenir eunuque ? Contrairement à Levi, notre rousse ne faisait pas durer une séance de torture, elle tapait directement là où ça faisait le plus mal. Les ongles, bien qu’efficace, ça prenait un peu trop de temps à son goût.

M-Mais.. Je touche pas à ces gosses moi ! C’est les gens d’en haut qui font ça ! Ceux à qui on livre les gosses ! Rétorqua-t-il effrayé, essayant de gagner la compassion de ses tortionnaires. Ça m’intéresse pas moi les gamines ! Je vous le jure !

Ça t’empêche pas d’encourager ce genre d’acte immonde en acceptant ce boulot.

Vous savez pas dans quoi vous vous êtes embarqué… Quand mon patron sera au courant…

Tu seras mort, le coupa-t-elle, le laissant sans voix. Quand ton patron sera que tu as manqué de négligence, il te tuera.

.:: Fin de l’histoire. Son sort était scellé et elle venait de le mettre face à son déni ce qui sembla le désarçonner. Cette fin injuste qu’il avait tenté d’enterrer dans un coin de son esprit continuant à garder un espoir qu’il puisse exister une autre fin, Lydia le força impitoyablement à l’accepter. Il n’avait plus qu’à faire un choix : de quelle main mourir.

Si tu nous dis où se trouve l’Ours, je jure de t’offrir une mort rapide et indolore, tenta-elle dans une nouvelle approche. Le ton doux de notre rousse était en paradoxe avec les mots qu’elle prononçait. Charmante et dangereuse. Les mots qui résumaient Lydia. Elle s’accroupit devant l’homme, posant sa main sur son genou. Tu sais qu’il te tuera, pas vrai ? Son ton n’était plus menaçant comme précédemment. Il était doux, intriguant, mais effrayant. Il avait un semblant de réconfort dans lequel on désirait se plonger tout en ne comportant aucune réelle émotion qui nous faisait réaliser la supercherie et pourtant l’esprit se laissait souvent envoûté par le charme refusant d’écouter son subconscient. Elle ressemblait actuellement aux sirènes des légendes. Ne pense pas qu’il te félicitera pour ta fidélité, il ne pourra pas le faire, car si tu ne parles pas… C’est nous qui te tuerons. Si tu parles, c’est lui. Mais tu as encore le choix : dis nous tout et ta mort sera rapide.

.:: La torture psychologique. Moins sale et tout aussi efficace. Notre rousse avait une légère préférence pour celle-ci. Peut-être se sentait-elle plus humaine si le sang ne coulait pas.  


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Dim 22 Aoû - 21:03

Ecœurant, en effet.

Enfin, la méthode de torture, et ce que le bonhomme avait causé à ces gosses innocents.

Bien qu'il resta à distance, une certaine grimace se lut sur le visage du caporal-chef, bras croisés sur sa poitrine tandis qu'il observait les nuances du visage du gars, probablement terrorisé à l'idée de devenir un eunuque.

Levi devait admettre qu'elle était au moins bonne dans son travail, même s'il avait un brin pitié pour ce pauvre gars. Enfin pauvre gars, même s'il n'avait sans doute pas dû beaucoup choisir sa vie, il l'avait assez fait pour se retrouver à la tête d'un trafic de gosse.

Clopinant, il se rapprocha suffisamment des deux pour qu'on puisse distinguer son visage sombre ou le couteau qu'il nettoyait maintenant de ses vêtements.

« J'serai toi je discuterai pas. Pas plus tard qu'hier, elle en a émasculé deux, avant d'en peler un vivant. Drôle de mort, j'te jure. », fit-il d'un ton qui se voulait également calme et maîtrisé, la digne alternative de celui de la rouquine.

Il n'avait pas l'intention de bouger, juste le fixer, c'était elle qui ferait tout le boulot : après tout, elle avait montré qu'elle en était capable (et elle serait moins emmerdée quand il s'agirait de rédiger le rapport, surtout).

- Pitié ! J'ai une femme et un gosse à nourrir, je peux pas mourir ! Je fais ça seulement pour m'en sortir, je vous en prie, il va me tuer, je vous jure.

L'être humain pouvait faire pitié, et à ce moment, Levi se demanda si lui-aussi ressemblait à cela alors qu'il se contentait de traîner dans les bas-fonds. Le teint livide, les cheveux gras et les yeux à moitié rouges remplis de larmes. De la morve dégoulinait jusque dans sa bouche, faisant paraître ce type plus faible encore et maintenant qu'il était descendu sur ses genoux, il ne paraissait plus si grand, lui qui devait peut-être mesurer un peu plus que la grande perche.

« Tss. »

Ca y était, il avait pitié. Parce que plus qu'un autre, il savait que la vie dans le sous-sol pouvait amener à faire des choses horribles, qu'il s'agisse de tuer son meilleur ami, devenir tueur en série ou même organiser un trafic d'enfants.

La rouquine pouvait bien être occupée à le menacer de mort (il finirait de toute façon même au dehors entre les dents d'un titan), le caporal bougea pour poser une main non loin de la joue du pauvre hère. Pas dessus, il était sale, vraiment sale.

« Ton nom. », dit-il.

L'autre bredouilla quelque chose, au milieu de la bave et de la morve, un truc qui ressemblait à Dieter Schmitz et un sourire se lit sur son visage comme si le fait qu'il soit un quasi-homonyme soit hilarant. « J'en connais un autre. », se crut-il obligé de justifier.

« Bref. Tu es certainement courageux au point de te faire couper les couilles, Schmitz, et nous, assez courageux pour supporter le bruit et l'odeur. Mais songe à ce qu'on pourrait t'offrir. Genre une place de soldat dans l'armée, une jolie maison pour ta femme et ton gamin à l'abri du connard qui te sert de boss. Ça n'a pas l'air idyllique ? »

S'il aurait pu sourire en mentionnant l'armée, il avait une dégaine qui n'évoquait que le deuil et une certaine résilience. Pourtant, l'autre semblait y réfléchir, encore plus depuis que Levi avait recommencé à bouger son couteau dans le vide et lui avait soudainement baissé son froc.

« Alors ? »

- JE VAIS PARLER !!! IL SEJOURNE A L'AUBERGE DU CHAT RONRONNANT !!! il a une chambre là-bas, pitié !
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Alessa Wolffhart
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Dim 22 Aoû - 23:40


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- Comment tu sais ? Mentit notre rousse face à l’histoire de torture inventée de Levi.

.:: Notre cheffe d’escouade aimait tellement faire des farces qu’elle ne réfléchissait jamais à l’endroit, au moment où à qui elles étaient adressées. Dès qu’elle en avait l’occasion, cela sortait naturellement et elle pouvait se délecter de l’expression horrifiée de la cible de la dite plaisanterie. Mieux encore, le sérieux et le naturel dont faisait preuve Lydia dans ses répliques, et cela, au tac-au-tac, sans réfléchir à sa réponse, rendait encore plus difficile de déceler la vérité. Avait-elle vraiment fait ça ? Ça semblait irréaliste, non ? Pourtant, elle n’avait pas l’air de plaisanter… Mystère ! Et Lydia vous laissera là, avec vos questions, sans détendre l’atmosphère avec un « mais non je plaisante », laissant planer un voile de mystère sur sa confirmation. Allez savoir combien de rumeurs grotesques ses plaisanteries avaient mené sur elle ! Évidemment, elle choisissait quelle rumeur garder… Levi et lui seul décidera donc de croire ou non en sa plaisanterie !

.:: Seulement… Lydia et sa maladresse n’avaient pas réfléchi aux conséquences de son petit jeu. Dommage, elle qui commençait à presque impressionner le légendaire caporal-chef Levi…. non, en vrai elle s’en tamponne le coquillard de son impression… Mais son impulsion à sauter sur les occasions de faire une petite farce venait de confirmer le mensonge de Levi. S’il n’était pas censé être au courant pourquoi aurait-il dit cela ? Ou peut-être l’était-il par le biais d’une rumeur ? C’était ce que pourrait penser leur prisonnier. Bref, cela n’avait aucune importance pour Lydia, la suite semblait plus intéressante.

Tu me dégoûtes encore plus, cracha soudainement notre rouquine en se relevant, l’expression se transformant en réel dégoût, il n’était plus déguisé cette fois, cet homme l’a dégoûté réellement. Tu as un gosse et tu oses faire ce que tu fais ? Dit-elle en serrant la mâchoire pour se forcer à garder son calme. Imagine que ce soit ton gamin qui se fasse kidnapper et vendre comme du vulgaire bétail pour finir voleur ou esclave ? Et tu oses réclamer pitié ? Sa voix restait aussi calme que précédemment, mais l’on sentait un léger tremblement. Tu devrais accepter de recevoir des coups sans rechigner pour espérer expier un minimum tes péchés. Ordure.

.:: Elle n’avait pas pitié de lui. Qu’importe la vie que l’on était obligée de mener pour survivre ici. Elle pouvait comprendre les trafics de contrebande, d’arme, d’esclaves adultes voire même de prostituées… Mais avec les enfants, il n’y avait pas d’excuse à ses yeux. C’était choisir la facilité que de dires : je n’ai pas le choix, c’est pour nourrir ma famille. Il existait des manières de se salir les mains plus acceptables que celle-ci.

.:: Lydia laissa le caporal-chef poursuivre l’interrogatoire le temps de se retenir à lui envoyer son coup de talon dans ses joyeuses, jusqu’à ce que le discours de Levi lui donna l’envie de changer de cible. Elle espérait qu’il disait cela pour le faire parler, car jamais elle donnerait une chance pareille à cette ordure.

.:: L’information obtenue, Lydia sortit de la pièce en claquant la porte, montrant pour la première fois un manque de contrôle. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait du prisonnier. Elle avait promis de ne pas le tuer s’il parlait, sachant qu’un autre le fera pour elle, mais lui offrir une place dans l’armée après ce qu’il avait fait ? Elle ne voulait pas le tuer non plus. C’était trop simple. Elle voulait qu’il paie. En prison, avec des travaux forcés, par exemple et dans des conditions miteuses, qu’il vivait ce que ces pauvres gosses vivaient. Puis elle pensa au fait qu’il avait une famille. Qu’allait devenir ces pauvres gens… Sa femme, acceptait-elle ce qu’il faisait ? Dans ce cas elle était aussi coupable, mais leur fils ? Lui n'était que victime. Elle s’adossa contre le mur, soupirant et essayant de faire le vide dans son esprit en attendant Levi.

Alors comme ça, le bataillon a besoin de nourriture pour titan ? Commença-t-elle dans un ton sarcastique. Retire-moi d’un doute, cette offre dans l’armée, c’était bien du bluff ? Lui dit-elle lorsqu’il franchit la porte. Ou tu comptes réellement l’intégrer dans le bataillon d’exploration pour qu’ils servent d’appât aux titans pour éviter de sacrifier tes braves soldats ? En effet, une fois calmée, notre rousse avait bien réfléchi aux mots du noiraud envisageant cette éventualité qui n’était pas si bête. J’espère que c’était l’idée, car ce n’est pas si bête…. Et parce que je n’accepterais pas autre chose.

.:: Elle pourrait peut-être même discuter de cette idée avec Simon. Établir un camp d’entraînement pour les prisonniers et les faire intégrer une unité spécifique au bataillon. S’ils tiennent à la vie, peut-être auront-ils la chance de survivre. Un bon compromis aux yeux de notre rousse pour payer ses crimes et se racheter. En revanche, il était hors de question de les faire intégrer la garnison.

Allons-y, clôtura-t-elle le sujet en prenant la route.

.:: Ils arrivèrent devant l’hôtel du chat ronronnant. Lydia repéra des guetteurs se faisant passer pour des passants ou des habitants du coin. Pas très discret à son goût. Peut-être que l’Ours n’était finalement pas aussi impressionnant que cela.

J’en ai repéré cinq dehors, notre cible est bien ici. Elle regarda autour d’elle, à la recherche de linge pendu qu’elle pourrait emprunter. Hm… Merde, je vois aucune robe. Avant de subir le regard interrogateur de Levi, elle précisa : Je vais me faire passer pour « un produit à vendre », tu seras le vendeur, mais en pantalon je ne serais pas très crédible, tu comprends ? Qui sait, ils trouveront p’tete mes cheveux originaux et accepteront de nous laisser voir l’Ours. Il sera plus facile de l’attaquer en le prenant discrètement dans sa chambre, sans faire remuer toute sa garde, j’ai un peu la flemme de tous les combattre, vois-tu… Et elle n’avait pas que sa chevelure comme atout, mais également sa belle peau de porcelaine propre et pourquoi pas ses courbes pour tout homme pervers qui se respecte comme tel.

Elle attendit l’avis du caporal-chef avant de lancer son plan.


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Mar 19 Oct - 22:08



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Un air parfaitement las se lut sur le visage de Levi, s'il ne l'avait pas déjà avant.

Il aurait très bien pu se tourner également vers Jean, Connie ou un autre de ces troupes de bras-cassés qu'il dirigeait en l'absence d'Erwin, sauf qu'il visait le soldat qui se trouvait en face de lui et qui prenait visiblement son pied à menacer ce pauvre hère qui, malgré le fait qu'il fasse du trafic d'êtres humains, avait l'air un minimum récupérable.

Levi avait déjà vu la misère de près, que ce soit la mère qui faisait travailler ses propres enfants jusqu'à l'épuisement à l'aubergiste qui engageait des mineurs. Chacun avait le point commun de vouloir se tirer de ce trou et même si chacun de leurs actes étaient répréhensibles, ils n'en étaient pas moins restés humains. Lui-même avait enfoncé une arme contendante dans la nuque d'innocents, d'hommes qui devaient de l'argent à il ne savait qui, à des femmes qui ne pouvaient de toute évidence plus se prostituer pour faire gagner de l'argent à leur maquereau.

Ses mains n'étaient pas propres, et les ordres de Kenny, alors qu'il le fréquentait toujours n'étaient pas à contester. Dans les bas-fonds, tout était plus compliqué et ne serait-ce que regarder Schmitz, il n'y avait pas réellement de noir ou de blanc.

Alors, il fixait Lydia de tout le mépris dont il était capable, gardant pour l'instant à l'intérieur de lui ce qu'il pensait. La voir revenir vers lui alors qu'il était sur le point de pousser l'homme vers l'arrière et la regarder étaler sa haine et sa non-connaissance des lieux lui donna envie de l'éclater sur le sol.

« De la nourriture pour titans. », répéta-t-il comme si c'était quelque chose qui les englobaient eux-tous et pas seulement Schmitz. Que Furlan, qu'Isabel, que tous les autres dont il se souvenait le nom, Immanuel n'avaient été que de la viande. Et qu'elle tente de se justifier de la manière qu'elle le voulait, elle n'avait aucune idée des conditions de vie ici, ni de celles dans le bataillon, se rendait-elle par contre compte d'à quel point il avait envie de se jeter sur elle pour tambourinner et défigurer son petit visage de première bien protégée derrière les remparts ?

Alors, il ne répondit pas. Il se contenta de pousser légèrement Schmitz par terre en lui glissant à l'oreille quelque chose qui devait ressembler à « On se revoit bientôt. Préviens ta femme et ton gosse. », et de le laisser tremblant.

Tu parles, évidemment qu'il devait être terrifié, on venait de lui parler de devenir de la chair à canon. Livaï lui tapota l'épaule, pourtant sûr de le voir se présenter, à moins qu'il ne tienne pas tant que ça à sa famille.

Il soupira puis, boitillant, s'affaira à suivre Lydia vers l'auberge. La voyant repérer le lieu et échanger quelques paroles avec lui, le caporal-chef secoua la tête.

« Non, on stoppe tout de suite. Cinq à l'extérieur et un nombre indéterminé à l'intérieur, ce n'est pas possible. Nous devons être mieux préparés à ce genre d'assaut. Je fais demi-tour, je vais prévenir les brigades ou Pixis. »

Livaï fit demi-tour, pas suicidaire pour un sous et plutôt stratège. Si elle voulait vraiment avoir toutes ces chances, elle aurait besoin d'au moins une  vingtaine d'hommes bien équipés, avec au moins l'équipement tridimensionnel. Pas d'un estropié, même si Livaï était tout de même bien plus en forme que la plupart des humains présents ici, et même avec toute la bonne volonté du monde.

« Hors de question de te laisser faire ça, c'est trop dangereux. Et t'as aucune idée de ce que ces gens vivent, tu crois vraiment qu'une pute se pointerait avec son mac, putain ? Je me barre. Je t'envoie du monde, s'il y a personne dans une heure, tire-toi également. »

De méchante humeur, Livaï leva les yeux en l'air, puis se retourna, esquissant déjà les premiers pas du chemin de retour.

Dire qu'il était venu aider des gens, putain, il se ferait passer un savon par Hanji si elle venait à le savoir, et Hanji pouvait être si chiante quand il s'agissait de santé.

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Mar 19 Oct - 22:54


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.:: Il ne répondit pas à ses questions, se contentant d’avancer en lui lançant un regard qui fit frissonner notre rousse. Lydia ne comprenait pas sa réaction. Qu’avait-elle dit de mal ? Ce type vendait des enfants pour les prostituer, en quoi ses conditions de vies justifiaient ses actes ? Elle soupira à son tour avançant sans rien dire afin d’en finir avec cette mission.

.:: Alors que notre soldate de la garnison présentait un plan qui semblait pourtant correct, Levi décida brusquement d’abandonner la mission. Lydia ne comprenait pas ce qui lui passait par la tête. Il était pourtant au courant des risques avant de s’embarquer la dedans, alors pourquoi ce brusque changement d’avis ? Il avait brusquement changé depuis leur petit interrogatoire.

Non mais tu plaisantes j’espère ?! Explosa-t-elle en se relevant. Tu connaissais les risques ! Pourquoi avoir accepter si tu redoutais ce genre de situation ?! Je peux pas attendre une putain d’heure ! Il sera peut-être déjà parti ! Raah et puis va ! Lança-t-elle en lui faisant dos, s’accroupissant à nouveau sur son point d’observation. Je comptais accomplir cette mission seule à la base de toute façon, murmura-t-elle dans ses dents.

.:: Elle ne comptait pas partir, mais n’en dit rien à Levi. Elle ne le supportait plus et préférait continuer cette mission sans lui. Évidemment elle avait conscience du danger et ne prendrait pas de risque inconsidéré. Notre soldate attendra donc bien sagement la cavalerie, mais si elle lui faisait faux-bond, ou si la sourit venait à sortir de son trou avant leur arrivée, alors elle n’aura d’autre choix que de poursuive sa filature.

Évite de prévenir les brigades s’il-te-plaît, j’ai volé leur uniforme pour venir ici, finit-elle en levant mollement la main en signe d’adieu.


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