SNK REBIRTH est un forum basé sur le manga Shingeki No Kyojin. L'intrigue se détache de l'oeuvre originale à partir de l'expédition contre le Titan Féminin. 10 lignes minimum - Rp violent toléré.

En ce moment
Erwin Smith est accusé du meurtre de Naile Dork, fait sinistre effectué lors de l'investiture du roi. Destitué de son grade et de son poste de commandement, le meneur du corps d'expédition se retrouve derrière les barreaux en attendant son jugement. En plus d'être assignés au sein des murs, le bataillon d'exploration se retrouve maintenant sans commandant (tout comme les brigades) et la risée de l'armée. Une enquête interne est en cours et chaque soldat doit passer sous le peigne fin de la justice afin de prouver son innocence.
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Le jeu de la dame ; Katerina Volkov
Shadock M. Phantom
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Mer 4 Nov - 16:02

La rue était déserte, un peu brumeuse dans cette nuit d’hiver. La lune en croissant scrutait la ville en sommeil qui s’étalait à ses pieds, coincée entre trois murs infranchissables. Le Renard faisait tourner dans sa main la lame de son poignard. La poignée ornée de joailleries précieuses était faite pour sa main, la gauche. Sur le fil, encore quelques traces du sang séché de sa victime dont il avait tranché la jugulaire quelques heures plus tôt dans la journée. Les assassinats de jour étaient devenus bien trop simples à mettre en œuvre : la milice était occupée ailleurs. Partout était en ébullition les démarches contre les rebelles, on recherchait les traîtres : pas les meurtriers de son acabit. La Cour des Miracles pouvait agir tranquillement, à sa guise, encore plus libre qu’elle ne l’avait jamais été.
Avec toute cette agitation dans les rangs de l’armée, sa trésorerie ne faisait qu’amplifier. Les grands tremblaient, s’arrachaient les sceaux de la Cour à prix d’or. Les finances étaient prolifiques, les coups de couteaux s’enchainaient, les pendus, les démembrements. Il lui arrivait enfin de ne plus savoir comment tuer ou manquer d’idées dans la torture. Même s’il se mettait aussi du sang sur les mains, pour soutenir ses hommes tellement le travail était fructueux, rien n’arrivait à lui mettre du baume au cœur. Il s’ennuyait.

Tout était si fade. Tout avait perdu sa couleur. Rien n’excitait plus son être, malgré le travail prolifique. Un soupire brumeux s’échappa d’entre ses lèvres blanches. Il faisait frais cette nuit, aussi reboutonna-t-il le col de son manteau blanc. Il y remarqua une tâche écarlate. Il se permettait de manquer de précision, à se perdre dans sa lassitude. Décadence dans son travail, décadence dans son esprit. Décadence dans sa vie. Tout le temps, toujours.
Le vide croissait dans sa poitrine, et rien qu’il n’essaya ne semblait pouvoir le remplir. Après toutes ces années, après tout ce temps. Tout le temps, toujours.
La lame siffla lorsqu’il la saisit de nouveau dans sa main, les doigts serrés sur la poigne à s’en faire blanchir les jointures. Son regard se perdit sur la lame. Il pourrait en finir, ici et maintenant. Un coup rapide. Il savait où frapper. Il savait comment frapper. Mais il tremblait. Il tremblait encore. Il lui manquait un peu de courage. Il était bien trop lâche, au final.

« On a le sceau des Volkov. »

Shadock releva la tête et glissa ses yeux bleus sur les toits qui lui faisaient face. Le ciel se dorait déjà. Combien de temps était-il resté à regarder cette lame, sous le joug de son hésitation ? Il perdait la tête, de plus en plus souvent. De plus en plus longtemps.
Le Renard se remit sur ses pieds et épousseta son manteau blanc qui avait pris quelques teintes grises d’être trop resté en extérieur tout le jour et toute la nuit. Il manquait de sommeil mais ne le trouvait pas. Une nouvelle journée à se perdre en perspective pour essayer de trouver le néant d’une narcose qui se faisait désirer.

« Bien… Je vais me changer et je m’y rends. Merci, Elias. »

Son second hocha la tête et disparut. Elias lisait en lui comme dans un livre ouvert. Un des seuls qui savaient tous les cauchemars qui le hantaient, tous les secrets qu’il avait tenté d’enterrer, toutes ses feintes, toutes ses fractures et blessures. Elias savait tout mais ne disait jamais rien. Elias était un homme rare, dont il savait prendre soin. Confiance était un bien grand mot, mais c’était ce qui se rapprochait le plus de ce qui pouvait qualifier leur relation.

Shadock descendit de son perchoir avant que l’on ne le voit et qu’il n’attire trop l’attention des habitants de Sina. Les bourges étaient peu habitués à voir des gentlemen courir sur les toits. Il aurait été indécent pour son image de se montrer sous ce jour. Ici, il était connu et reconnu. Son cheval l’attendait sagement au pied de la maison sur laquelle il avait passé la nuit. Il l’enfourcha mécaniquement, la fatigue tirait ses muscles, mais n’était pas assez forte pour lui offrir du repos. Pas encore. Il se rendit au manoir pour enfiler un costume propre, passa rapidement dans la serre pour s’enivrer du parfum des fleurs qu’il adorait, puis fila au galop vers le lieu de sa prochaine mission.

Les Volkov étaient une famille puissante au sein de Sina. Ils avaient acheté expressément les services du Chancelier de la Cour des Miracles, à un prix exorbitant. Par les temps qui couraient, une cérémonie de mariage de cette envergure était à la limite de l’immoralité. Aussi désiraient-ils, évidemment, que tout se passe pour le mieux. Pour cela, il leur fallait protection. Quoi de mieux que de s’offrir le luxe de se voir garder par le Renard en personne ?
Officiellement, le Lord Phantom organisait les festivités, avec sa troupe de saltimbanques. Ses feux d’artifice et artistes étaient une parfaite couverture. Officieusement, Shadock et sa Cour étaient uniquement là pour intimider quiconque voudrait s’en prendre aux deux familles qui allaient s’unir. Qui voudrait attaquer la Cour entière, en plein jour ?
Shad savait que les autres organisations criminelles étaient puissantes. Mais ici, sous le soleil, à l’air libre, c’était son royaume. Ses règles. Ses lois. Les autres n’avaient qu’à se mordre les doigts dans la poussière de la ville souterraine. Il avait gagné son trône et ne comptait pas en faire cadeau à qui que ce soit.

Il mit pieds à terre, alors qu’il s’approchait du lieu de la prochaine cérémonie. Un espace clair et dégagé, facile à surveiller. Les bâtiments les plus proches étaient assez loin pour ne pas permettre une attaque fourbe. C’était très bien. Cela lui facilitait grandement la tâche. Les Volkov et les Schuyler étaient des familles de militaires. Cela n’était donc pas étonnant. Il mena son étalon par la bride et commença un tour des préparatifs qui battaient leur plein. Le mariage était encore dans une ou deux semaines mais tous semblaient se presser. Il ne fallait aucune erreur.
Shadock détonnait au milieu des artisans et serviteurs qui accouraient et s’occupaient. Il faisait parcourir son regard d’azur partout autour de lui, gravait dans sa mémoire chaque détail, chaque porte, chaque potentielle entrée et sortie, tout ce qui pouvait être utile à l’élaboration du plan de la mission qu’il devait mener.
Ses yeux s’accrochèrent enfin à quelques silhouettes en robes à froufrous et de soie, quelques mètres plus loin. Les dames Volkov, Schuyler et Bartels. Un sourire étira ses lèvres. Il doutait trouver dans ce groupe de pintades une quelconque personnalité intéressante. Et pourtant…

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Katerina Volkov
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Lun 29 Mar - 17:27
Le jeu de la dame


Mon dieu qu’elle se faisait chier. C’était la seule idée qui tournait et se retournait dans la tête de Katerina. Un véritable cirque ambulant se tenait là devant ses yeux. Artisans en tout genre, serviteurs et autres messagers s’affairaient. Une vraie ruche, le côté productif en moins. Une ruche permettait d’obtenir du miel (denrée ô combien précieuse et délicieuse), ce mariage permettait d’obtenir./.quoi? Un peu de pouvoir dans le mur Sina ? Un élevage de chevaux ? Et encore. L’opportunité de montrer sa richesse ? Certainement. Une telle démonstration de prodigalité, c’était écœurant, c’était du gaspillage. Comme les expéditions hors du mur Rose, pourrait-on dire, à ceci près qu’au moins les dites-expéditions avaient au moins vocation à essayer d’établir quelque chose de concret. Là… Elle sentait son nez se plisser de dégoût. Elle avait été trop curieuse, et jeter un œil à cette débandade lui paraissait plus utile que de passer la journée au manoir Volkov et de supporter les attentions (bien intentionnées mais ô combien oppressantes) des servantes qui allaient vouloir l’habiller, la coiffer, la pomponner...Non merci, elle avait assez donné avec le fiasco de la soirée donnée en l’honneur des fiançailles. Rien que d’y penser, elle avait envie de pouffer. Elle aurait eu presque envie d’entendre les rumeurs qui devaient circuler à propos de son éclat - ça devait être absolument savoureux, et tant mieux si la sorcière perdait en crédibilité. Oncle Konstantin devait pouvoir se défendre en disant que c’était la folle qui servait de fille à son jumeau et qu’il n’avait rien à voir avec une sauvage suicidaire qui avait rejoint le bataillon, mais la sorcière...ah là là. Mais ce n’était qu’un juste retour de bâtons de l’enfer qu’elle lui avait fait subir pendant son enfance. Sois plus féminine, souris, parle mieux, arrête de t’échapper, arrête de t’intéresser aux chevaux, tu ne rejoindras jamais l’armée, tu vas avoir un mari et des enfants, autant de remarques assassines qui avaient construit la haine que Katerina lui portait, brique par brique.

“KA-TE-RI-NA !” Un cri, un véritable cri de pintade, venait de retentir dans la cour. La rousse ne put s’empêcher de sourire, largement, le genre de sourire qu’elle avait lorsqu’elle venait de faire un bon mot ou de jouer un bon coup à quelqu’un. Et c’était le cas. Au lieu de porter une énième robe dont le corset lui étoufferait la taille et le cœur, elle avait revêtu un pantalon sombre, une chemise blanche et des chaussures plates, et si elle portait bien un chignon, c’était un simple chignon militaire, sobre et efficace. Plus simple et civil que ça, ce n’était pas possible. Peut-être qu’au QG, elle aurait accepté une jupe, mais pas ici. En présence de la sorcière, elle rejetait la simple idée de féminité. Elle ne serait jamais une fiancée présentable, elle ne ferait jamais honneur à la famille, elle le disait clairement et tant pis pour la belle-mère. Elle avait voulu remplacer sa mère d’une façon intolérable, d’une façon qu’Aislinn n’aurait jamais tolérée, pris des initiatives douteuses, et Katerina lui faisait payer. Habillée en civile, en homme, elle l’humiliait, elle lui faisait honte. Pauvre Mariana...presque. (En plus, les escarpins lui avaient toujours collé des maux de pied terribles.)

“Un problème, ma chère belle-mère ?”  Lança-t-elle joyeusement, avec impertinence. Hors de question que Katerina l’appelle par son prénom, cela suggérerait une proximité qui n’existait pas entre les deux femmes, qui n’avait jamais existé, et qui n’existerait jamais. La dite belle-mère, justement, s’empourpra. Elle se moquait bien des autres pintades qui l’entouraient, elles ne comptaient pas.

“Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ? Tu n’avais rien de mieux à te mettre ?” Ah, directement les pieds dans le plat (pour Mariana), et les mains dans les poches (pour Katerina elle-même.)

“Non, les escarpins me collent des douleurs affreuses aux pieds.”  Et ce n’était même pas un mensonge en réalité. Elle n’avait pas l’habitude d’en mettre, donc marcher était difficile, donc elle avait mal aux pieds. Rien ne valait les bottes ou des chaussures normales.

Mais visiblement ce n’était pas la chose à dire, puisque sa belle-mère la prit par l’épaule pour lui servir un des sermons dont elle avait le secret. D’habitude, la rousse se contentait de débrancher son cerveau et de laisser passer cet agréable moment, mais pas aujourdh’ui. Non, elle en avait assez - alors de son autre main, Katerina se contenta de lui attraper le poignet et d’éloigner ses griffes de sorcière  de son épaule. Eh oui. Elle avait de la poigne, maintenant.

“Ne me touchez pas.”  Ton sec, froid, menaçant. Trop d’années à supporter les sermons de la sorcière comme si elle avait la moindre autorité sur elle, à supporter ses insultes, ses tentatives de machination.

La guerre était déclarée.
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Shadock M. Phantom
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Mer 9 Juin - 15:54

Shadock savait pertinemment qu’il se devait d’aller saluer les dames de la famille qui avait acheté ses services. En parfait Lord, mais aussi en bon commercial, mais surtout en séducteur expert. Il sentait d’avance qu’elles toutes ne lui offriraient aucune consolation dans son existence d’ennui. Il les méprisait déjà avant de leur avoir adressé la moindre parole. Il se garderait bien de leur dire et de leur montrer. Il était partagé entre l’envie de vaquer à ses occupations, et celle de se trouver un nouveau joujou pour les semaines à venir, celles qui précédaient le mariage. Il devait bien y avoir dans ce groupe deux ou trois damoiselles qui plieraient à ses charmes sans opposer la moindre résistance.
De quoi ajouter à son arc quelques cordes si jamais les Volkov souhaitaient la lui faire à l’envers.

Le Renard glissa de son pas assuré et danseur vers l’attroupement bruyant de femmes de tout âge. Son sourire à la fois taquin et charmeur ne quittait pas son visage. Dans ses yeux à la couleur plus pâle qu’un ciel d’été était allumé une étincelle de curiosité. Elles l’occuperaient bien quelques minutes, ma foi. Alors qu’il s’approchait, un cri aigu nommant une certaine Katerina retentit au sein du groupe de dindes, faisant relever un sourcil au Lord Phantom. Du mouvement dans les froufrous de robes, des paroles de désapprobation. Il reconnut une de ses clientes, celle-là même qui avait poussé ce cri terrible, en pleine crise de colère. Elle lui cachait la vue sur son interlocutrice, avec son derrière.

« Ma Dame Mariana Volkov…  Vous êtes toujours aussi ravissante lorsque le rouge colère vous prend les joues. » lança-t-il pour désamorcer la tension. Il appuya son chapeau à plumes sur son front en saluant d’un clin d’œil les plus jeunes femmes de la troupe, leur offrant son plus beau sourire, avant de glisser de nouveau ses yeux sur Mariana et la personne derrière elle. « Vous devriez profiter du beau temps pour vous détendre, les préparatifs avancent bien. » il ne lui laissa pas l’occasion d’en placer une – il n’avait aucune envie qu’elle lui monopolise son temps de parole – et la prit par les épaules pour la déplacer en direction du préau. « Je vous ai fait apporter du jus de pomme fraîchement cueillies et pressées. »

Ainsi fait, il découvrit à sa vue un petit bout de femme à la chevelure rousse dompté en un chignon militaire qui seyait parfaitement au reste de sa tenue toute aussi sobre. Elle détonnait seulement parce qu’elle était vêtue comme un homme. Une chemise et un pantalon sans prétention, assez ample qui ne laissait deviner sa musculature uniquement parce qu’elle dessinait ses cuisses et ses bras. Le Renard notait aussi qu’il n’y avait pas un gramme de gras qui lui apparaissait dans le cou de cette jeune femme. Soit elle ne mangeait rien à table parce que les Volkov ne lui en laissaient pas l’occasion, soit elle s’adonnait à un exercice régulier. Il choisissait bien sûr la deuxième option. Un profil se dessinait dans sa tête alors qu’il la fixait d’un air hautement amusé.
Que lui réservait ses prunelles bleues qui luisaient encore de l’émotion apportée par la confrontation avec Mariana ?

Shadock ne cilla pas devant ce regard. Il l’adorait déjà. Il avait trouvé son occupation du jour.
Il s’en détourna aussi soudainement qu’il s’y était accroché et proposa son bras à une des jeunes dames à qui il avait fait tourné de l’œil en s’immisçant dans le groupe. Il proposa son deuxième bras à Madame Volkov, bien entendu. En fait, il ne lui laissa pas le choix. Il pressentait que Marina adorait quand un homme ne lui laissait pas le choix. Pas de brusquerie sans récompense derrière : Shad savait absolument comment s’y prendre pour les faire craquer. Aussi offrit-il un sourire à Mariana, poli mais séduisant, et lui demanda si elle était satisfaite de ce qu’elle voyait (sous-entendant lui-même, sous couvert des préparatifs pour le mariage, bien sûr).
Un bon renard ne mange pas les poules de son voisin. Mais le père Volkov n’était certainement pas le sien.

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Sam 24 Juil - 18:28
Le jeu de la dame


Qui sait comment cette confrontation avec sa belle-mère bien-aimée aurait pu finir, si un nouveau venu n’avait pas fait son apparition. Un nouveau venu vêtu d’une manière qui lui paraissait extravagante et pourtant soignée, et qui salua les autres dindes autour d’elle d’un sourire et d’un clin d’œil. Séducteur.  nota-t-elle, jugea-t-elle alors que ses mâchoires restaient crispées. A éviter. Non pas qu’elle eut grand-chose à perdre de ce côté-là. Sa réputation devait être détruite après l’annonce que, ah, elle avait eu un compagnon pendant ses années à l’armée. Comme si ça lui importait. Mais les séducteurs étaient synonymes d’ennuis, machinations, manipulations. Elle n’avait pas que ça à foutre.

“Très bonne idée Mariana, buvez donc. Ca vous calmera.” siffla Katerina, presque paternaliste dans son ton, comme si c’était elle la mère.  Mais jamais elle ne pourrait l’appeler Mère. Sa mère était morte des années plus tôt, et elle n’en connaissait pas d’autre. Surtout pas elle. Elle qui l’avait toujours méprisée, elle qui avait voulu faire d’elle une dinde du Mur Sina, prête à être offerte au premier venu d’un rang suffisant. Dommage pour elle, elle préférait les gens du commun. Elle regrettait presque le caporal ici. Ca aurait été distrayant de le voir descendre ce ramassis de bouffons. Et elle regardait le nouveau venu dans les yeux, fièrement. Pleine de défi. Qu’il la juge elle aussi, elle s’en foutait, elle l’incendierait comme les autres.

“Vous avez raison Lord Phantom. Je ..je me suis laissée emporter. L’émotion du mariage vous comprenez.” La rousse leva les yeux au ciel.  Au moins elle avait un nom maintenant. La noblesse hein, rien d’étonnant que la sorcière soit tout sucre au miel face à lui. Elle adorait le sang bleu, et si elle avait pu lui refourguer Katerina comme femme en toute impunité elle l’aurait fait. Sauf que pas de chance..Père veillait encore au grain.

Alors elle les suivait pendant que l’autre faisait son baratin, son numéro de charmeur (de serpent?), avec un air goguenard sur la figure. Elle prenait note de la façon dont sa belle-mère semblait presque sous le charme. Bah alors, on se laisse séduire par un autre homme en plus du pognon de la famille Volkov ? ricana-t-elle intérieurement. Finalement cette journée était plus drôle que prévue. Ca serait bête si elle glissait accidentellement cette information à son père..voire son grand-père. Si ce dernier la croyait, bien entendu...

Elle était contente d’être ignorée ceci dit. Elle était tranquille. Du moins elle le fut..Pendant un moment. Vint un moment où apparemment, il devenait inconvenant qu’elle soit isolée de la sorte ; le groupe s'arrêta. Et enfin la sorcière prit la parole.

“Oh, j’allais presque oublier. Lord Phantom - voici ma belle-fille, Katerina. La première fille de mon mari Nikolaï."  Il y avait presque de la condescendance dans sa voix, parce que Katerina gênait. Parce qu’elle était la preuve que Père avait été mariée, parce qu’elle ne correspondait pas aux critères de la fémininité à Sina, parce qu’enfin elle était à l’armée. “Elle n’est pas souvent parmi nous à Sina..” Katerina sourit en coin. “..Parce qu’elle a rejoint l’armée.” Elle cracha presque ces derniers mots. Son mépris pouvait-il être plus évident ? non.

“Katerina, voici le Lord Phantom, nous l’avons engagé pour s’occuper des festivités au mariage de Rashieka..”

Sans blague. Elle n’avait pas deviné.

“Lord Phantom” , fit-elle en inclinant la tête (bah oui, pas de robe, pas de révérence), faussement polie mais l'œil moqueur. Tiens, c’était étrange qu’il l’ait ignorée jusqu’à présent. C’était louche.Méfiance.

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Sam 22 Jan - 11:33

La conversation avec cette femme était d’un ennui sans nom. On lisait en elle comme dans un livre ouvert et chaque micro-expression qu’elle arborait était si prévisible qu’il aurait pu décrire ses gestes avant même qu’elle ne décide de les faire. Du moins, elle ne décidait de rien en cet instant, toute chamboulée qu’elle était par l’attention que le Renard lui portait. Le Père Volkov ne devait pas se faire trop de mouron à laisser en liberté une telle pintade : elle craquait pour si peu. Elle devait avoir une vie si ennuyante pour réagir de la sorte. Une pincée de compliments, quelques révérences et la voilà qui tomberait dans les bras du premier homme la faisant se sentir un tant soit peu femme.
Voyons monsieur Volkov… aurait-on quelques impuissances au lit ? Madame n’était visiblement pas très satisfaite de ce qu’elle vivait.

Les autres jeunes filles s’empressaient de s’arracher le moindre regard du Lord, rougissant et piaillant à chaque petit sourire. Mariana lui présenta enfin, avec dépit, la demoiselle en pantalon. Katerina Volkov, la première fille de Nikolaï Volkov. Une abomination aux yeux de sa belle-mère. Shadock commençait à mieux cerner pourquoi cette jeune femme avait voulu se rendre atypique.
Pas de la façon la plus conventionnelle pour une jeune bourgeoise. Se tenait devant lui une soldate, et surement quelqu’un qui avait décidé qu’il avait quelque chose à prouver à tout ce beau monde. Finalement, elle n’était peut-être pas plus intéressante que cela. Cependant, il trouvait fort amusant la façon dont elle tenait tête à sa belle-mère : c’était ridicule et méprisable, mais en l’instant, c’était tout ce qu’il y avait de plus croustillant à se mettre sous la dent.

« Soldat Volkov. » salua-t-il en retour sans broncher la tête ni le regard, seulement sa voix en guise de salut. Comment la piquer un peu ? Un fin sourire étira ses lèvres alors qu’il soutenait l’expression fière et moqueuse de Katerina. Katerina…

Il pouvait aisément deviner qu’elle ne faisait pas partie des Brigades Spéciales, auquel cas sa famille aurait surement été plus tolérante avec elle. Alors Garnisons, ou Bataillon des fous ? Elle lui laisserait bien quelques indices au cours de leur entrevue. Il n’avait pas besoin de lui demander. Il n’avait pas envie de lui demander. C’était tellement plus intéressant de deviner.
Deviner ce qui se cachait sous cette mine de jeune femme provoquante à l’air insoumise. Était-ce vraiment ce qu’elle était ? Ou bien était-ce une illusion rassurante pour elle ?

Il pressentait qu’il pouvait la chatouiller du côté des droits de la femme, de son indépendance qui n’en était peut-être pas une. Les femmes qui tentaient de s’échapper de leur condition en s’engageant étaient pour la plupart facilement susceptibles quand on les titillait sur ce terrain. Jusqu’à quel point cela lui tenait-il à cœur ?
Déjà, il n’avait pas féminisé son titre. Soldat, on pensait à des hommes, naturellement. Shadock n’était pas misogyne (plusieurs fois il avait eu à faire à des femmes de son niveau intellectuel), mais il s’amusait tellement de sortir les uns et les autres de leurs gonds en les chatouillant sur des sujets qui les sensibilisaient.

Le Renard mit fin à ce ridicule duel de regard entre lui et elle. Il décrocha ses yeux d’azur d’un coup sec et les plongea intensément dans ceux de Mariana, lui intimant que ce qui allait suivre n’était pas une demande mais un ordre.

« Pourquoi n’iriez-vous pas faire le tour des préparatifs afin de me partager vos impressions, Mariana ? » susurra-t-il à ses oreilles dans un sourire éclatant de charme. Shadock hocha la tête en direction de ses hommes qui s’affairaient à la mise en place des décorations. Les pimbêches qui accompagnaient Katerina et sa belle-mère se délectaient du jus de pomme mis à disposition.

Le Lord Phantom glissa de nouveau son regard inflexible dans celui de la soldate.

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Dim 23 Jan - 13:58
Le jeu de la dame


Elle n’aurait pas dû venir.

Cette idée tournait en boucle dans son esprit. Elle se sentait comme projetée dans le passée, lorsqu’elle était traînée dans les thés des “amies” de Mariana et qu’elle sentait la colère monter en elle. Pour un peu elle aurait senti la vapeur sortir de ses oreilles, comme si elle avait été une bouilloire géante. Elle avait ce même sentiment à présent. Elle avait beau avoir plus de libertés qu’à l’époque, notamment de pouvoir s’habiller de façon masculine (parce que soyons honnêtes, les robes que Mariana lui collaient n’étaient pas les plus seyantes avec ces foutus corsets), elle se sentait tout aussi impuissante.

Elle aurait du rester au QG et réellement prouver son indépendance, plutôt que de revenir ici et de céder aux pseudos-menaces du patriarche Volkov. Ma foi ça lui apprendrait, pour la prochaine fois. S’il y en avait une. Si, il y en aurait une. Car même si le bataillon était effectivement dissous, elle avait bien l’intention d’éviter les Brigades comme la peste. Ce n’était pas un univers pour elle, et pas seulement parce qu’elle serait de nouveau enfermée entre les murs. Alors qu’à la garnison..Elle pourrait au moins grimper en haut d’un mur et admirer l’horizon, et ce qu’elle avait perdu.

Sa main vint frapper son cœur de façon instinctive lorsque le Lord l’appela Soldat. C’était ce qu’elle était, indubitablement, et jamais elle n’aurait prétendu le contraire. Elle ne pouvait pas le cacher. 6 ans déjà qu’elle avait promis de donner son cœur à l’humanité. Mais qu’est-ce que cela signifiait encore, lorsqu’on prétendait lui couper ses ailes ? Son cœur, justement, appartiendrait toujours à ce qui se cachait derrière les murs. Y aurait-il seulement un moyen pour convaincre le nouveau roi de l’inanité de sa position ? Pas tant que l’innocence du Major n’aurait pas été prouvée. C’était compliqué. Trop pour la simple bidasse qu’elle était. Elle n’avait aucun poids ici, ou dans l’armée. Elle était négligeable. Juste de la simple chair à canon. Et pourtant ça ne l’empêchait pas d’avoir sa fierté. Elle avait contribué à établir une route dans le Mur Maria, sous la direction du Major. Mais avec Trost qui était désormais condamnée, est-ce que cela avait encore de l’importance ? Non, elle avait tort de raisonner ainsi, comme une cloche. C’était mieux que de se cacher dans les murs. Elle avait donné un sens à sa vie…au moins pour un temps.

Oh et puis merde.

“Vous avez quelque chose à me dire, Lord Phantom, ou je peux me casser de ce guêpier ?”

Bim, bam, boum. A la chercher, on la trouvait.

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Jeu 10 Mar - 11:34

Ils étaient enfin seuls, débarrassés aisément des choses sans importante. Shadock fixait intensément la jeune Volkov. Les yeux dans les yeux, il tentait de percer les secrets qui se cachaient derrière les iris de la soldate. Elle était tout de même assez prévisible, avait assurément le caractère impulsif de la jeunesse qui s’empresse de ruer à la moindre pique. Elle manquait de maturité, de contrôle d’elle-même et de ses émotions. Elle était très expressive, laissait tout transparaitre sur son visage. Il ne se brûlait pas au feu qui s’animait dans les yeux de Katerina, mais il pouvait confirmer qu’il était vif.
Elle marchait avec une blessure profonde laissée par le rejet de sa famille, elle en avait fait le point fort de sa personnalité, lorsqu’elle paraissait en public dans l’aristocratie. A moins, qu’elle était du pareil au même en toutes circonstances, à s’énerver à la moindre insécurité, à la moindre variation dans le peu de contrôle qu’elle possédait. Dans ce cas, le renard plaignait son entourage.

Le Lord hocha quelque peu la tête et eut un sourire presque paternaliste, de ceux que l’on fait à un enfant qui fanfaronne fièrement, lorsqu’elle lui balança une indécente phrase. Mais elle était bien malheureuse de penser que sa pique ferait mouche et qu’il s’en sentirait offusqué. Il trouvait que c’était à la limite du pathétique. Voyons, Katerina, vous n’avez que ça dans le ventre ?

« Vous n’avez pas besoin de ma permission pour cela, Katerina Volkov. » lui répondit-il d’un ton calculé et calme, sans relâcher son regard d’un millimètre. « Je suis tout de même flatté que vous me la demandiez. » ajouta-t-il dans un sourire malicieux, à la limite de la provocation.

Assurément, elle ne réfléchissait pas vraiment à ce qui sortait de sa bouche. Elle agissait sous le coup des émotions, se laissait contrôler par la situation et ce qu’elle lui apportait en termes d’expérience. Elle ne faisait aucun effort pour la rendre plus agréable, pour la plier à sa propre volonté. Pour ne plus subir, mais décider.
Dommage.

Shadock retira une poussière de l’épaule de Katerina, très léger, sans la toucher et pourtant le geste était familier. Il n’y avait pas que les mots pour attaquer. Et à vrai dire, il n’était finalement pas très impressionné par cette jeune femme. Elle était seulement la classique soldate rejetée par sa famille d’aristocrate, qui dégainait sa colère à chaque interaction avec son ancienne vie. Peu embrassait le même chemin que lui. Sortir de son schéma habituel, se construire différemment. Prendre le contrôle.

Aussi se désintéressa-t-il d’elle, aussi rapidement qu’il lui avait accordé la moindre importance. Shadock lui adressa un dernier regard expressément déçu et commença à se diriger vers les dames qui s’agitaient autour de ses hommes en train de travailler.

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Katerina Volkov
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Sam 22 Oct - 18:40
Le jeu de la dame


Le temps semblait s’être arrêté, le silence si pesant entre le lord et elle qu’on aurait pu le couper au couteau. Elle avait décidé qu’elle le détestait, malgré au moins, le fait qu’il semble avoir conscience que les hautes-sphères de Sina étaient remplies de bouffons en tout genre ; elle n’aimait pas ses manières onctueuses, cette façon de regarder ses interlocuteurs comme s’il était mille fois supérieur à eux. Parce qu’il était un homme? Qui savait. C’était ce qu’elle avait refusé, c’était pour ça qu’elle avait quitté son milieu ; elle n’était inférieure à personne, simplement parce qu’elle était née femme.  Parce qu’il était plus malin qu’elle ? Bon ça c’était évident. Elle ne prétendait pas être intelligente, ou plutôt ; elle avait une intelligence pratique, de terrain. Elle n’était pas grande stratège comme Erwin Smith ; ni politicienne comme le Lord.

Ses joues s’empourprèrent violemment lorsque Phantom prit enfin la parole. Oh, ce ton ! Elle ne le connaissait que trop bien. C’était le ton de son oncle quand il lui parlait. Ce ton plein d’arrogance, de mépris, de condescendance. Le ton qui voulait dire “va te coucher, tu ne connais rien à rien, alors laisse les grandes personnes parler.’ Avec option “tu n’es qu’une abomination, une erreur de la nature qui ne devrait pas exister”,évidemment. C’était ainsi que le monde en-dehors du Bataillon lui parlait.  

Alors elle craqua quand l’autre commença à s’en aller. C’était une blague ! Il la regardait, la détaillait comme si elle était un insecte curieux, et maintenant il levait le camp ! Il se moquait d’elle, cet empaffé, ce paon, ce..Elle n’avait plus de mots. Il était réellement l’incarnation de ce qu’elle haïssait dans les milieux riches de Sina. Ostentation, mépris, et aucune manière. Car ce n’était pas parce qu’on était riche qu’on avait une bonne éducation. Il le prouvait bien…et elle allait lui dire ce qu’elle en pensait de ces manières ! Accélérant le pas pour arriver à sa hauteur, elle finit par lâcher - toujours aussi colère :

“Vous vous foutez vraiment de ma gueule, espèce de froussard ?” siffla-t-elle, vipérine. “Je vous vois me zieuter comme un animal de foire, et maintenant vous vous taillez comme ça ? “ Enervée. Trop honnête. “Et comme si j’avais besoin de votre permission pour partir. Mais il paraît que partir sans prévenir c’était malpoli, alors...Et j'aurais pas voulu vous retenir, vous devez avoir tellement d'occupations..” finit-elle avec un grand sourire. Troll jusqu’au bout. Stupide, peut-être.


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Dim 19 Mar - 15:18

Dans un courant d'air d'onctuosité, Shadock avait déjà oublié même jusqu'à l'existence de la petite Katerina Volkov, celle-là même qui fulminait de rage et de honte derrière lui. Il se disait qu'il ferait voir à la belle-mère, tantes et cousines, la salle du bal et la pièce maîtresse d'un mariage : la chambre des jeunes mariés pour leur première nuit de consommation de leur amour. Si amour il y avait, et le Lord n'était pas dupe : à mariage précipité, il y avait toujours un secret. Mais aussi beaucoup d'argent à la clé.

Tac, tac, tac, les furieux pas des bottines de la soldate firent presque croire à l'orage au Renard, mais ce n'était que les émotions de la jeune femme qui prenaient encore une fois le contrôle de son comportement à la place de sa raison. Aussi avait-il l'impression de se trainer une enfant gâtée au mauvais caractère à qui il aurait mangé la dernière bouchée de dessert. C'était décevant à un point... Et terriblement ennuyant.

Renard réfléchissait au meilleur moyen de se débarrasser au plus vite du tonnerre qui grondait près de lui dans un furieux tourbillons de mots qui en disaient plus longs sur leur propriétaire qu'ils n'atteignaient réellement leur cible. Il n'accorda pas un seul regard à la soldate, si soldate elle se considérait en agissant ainsi, et remarqua plutôt un certain vide sur les arcs de pierre qui ornaient la cour. Pouvait-on rajouter des gerbes de fleurs par ici ? Ce serait d'un goût formidable et donnerait un charme champêtre à ce mariage de dégénérés.

Shadock tira le bout de son gant blanc, pour délivrer sa main droite du tissu, alors que Katerina finissait son monologue terrible dans un sourire qu'on pouvait qualifier de victorieux. La pauvre petite ne se rendait même pas compte de son ridicule.
Renard daigna enfin la regarder, rapidement, alors qu'il sortait de sa poche un carnet et un crayon pour y noter son observation des murs nus. Il griffonna ses quelques notes avant de ranger de nouveau son attirail dans la poche de son veston et de prendre le temps de remettre son gant.

Le Lord mima la surprise en tournant la tête vers la jeune rousse, et lui offrit un de ses sourires onctueux dont il avait le secret.

« Oh ! Vous êtes toujours là, quelle surprise. » ironisa t-il, moqueur, puis d'ajouter d'un ton piquant se délectant déjà de ce qu'il savait arriver, « Il est fou de constater que vous avez un peu de cette chère Marianna en vous. »

Stupide, assurément.

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